Résumer la série
Dead to Rights n'a rien de bien difficile si on regarde un peu quelques année en arrière. Un premier épisode qui n'a pas impressionné grand monde (tout en restant sympathique), un second clairement raté et un dernier sur PSP passé complètement inaperçu. On félicite donc
Namco Bandai d'avoir le courage de ne pas abandonner en tentant un quatrième essai avec une fois encore un nouveau développeur,
Volatile, connu pour son travail sur l'adaptation vidéoludique de
Reservoir Dogs. Comment ça « c'est mal parti » ?
A l'heure actuelle où de nombreux titres partent rapidement dans des scénarios incompréhensibles, quand ils ne sont pas tout simplement inintéressants, les développeurs ont joué la carte du classique mais néanmoins efficace. Ainsi, on incarne une fois encore le flic Jack Slate dans une aventure qui servira de préquelle aux précédents épisodes afin de découvrir entres autres ses relations avec son père et la façon dont Shadow a décidé de le suivre. Coté mise en scène, on va dire qu'on est loin d'assister à du Tarantino mais l'histoire se laisse suivre, avec quelques rebondissements importants et du sang à gogo, à défaut de proposer de l'original, notamment dans la tronche des méchants, clairement typés série Z. Du bon comme du mauvais donc, le genre de chose que l'on rencontre également dans la patte technique où les jolis décors côtoient des personnages modélisés de manière assez basique. De toute manière, si seul le jeu vous intéresse, sachez tout de même que vous pourrez dans le pire des cas zapper purement chaque cinématique.
Coté gameplay donc, le titre ne prétendra pas révolutionner quoi que ce soit en empruntant surtout aux plus grands du genre. On avance dans des niveaux ultra linéaires où on se contentera de buter tout ce qui bouge, ou presque. La plupart des « vilains » pourront être envoyé dans l'autre monde grâce à un arsenal relativement varié, avec possibilité d'enchaîner les headshots, se plaquer contre la plupart des parois et passer en mode bullet-time une fois quelques cadavres derrière nous. Le corps à corps est également au programme avec une bonne petite liste de combos et des finish d'une violence bien sentie, avec mention spéciale aux bruitages. La subtilité n'est donc pas à l'ordre du jour mais on pourra toujours tenter de se la jouer un peu plus fine en attrapant un gars pour le jeter tranquillement par-dessus bord ou, dans le cas échéant, attendre qu'il sort son arme pour la saisir aussitôt et la retourner rapidement contre lui. Du déjà vu mais ça fait toujours son petit effet.
La véritable surprise vient de Shadow qui ne jouera plus simplement le rôle de bon compagnon dans l'intégralité du jeu puisque le pépère a maintenant droit à ses propres phases de jeu. On prendra donc directement son contrôle dans des passages où on s'amusera à arracher la gorge de chaque ennemi, en se la jouant même
Metal Gear Solid de temps en temps grâce au super flair qui remplace facilement des lunettes thermo (!) ou encore grâce à ses aboiements qui permettront d'attirer un garde pour ensuite le contourner rapidement et aller croquer goulument ses bijoux de famille. Bref, malgré son manque de charisme,
Dead to Rights : Redemption saura se montrer fun à plus d'un moment. Dommage que la durée de vie ne suive clairement pas avec une dizaine d'heures dans le mode de difficulté maximum (moins de six en facile) et uniquement pour replay value l'acquisition de médaille d'or pour chaque mission en exécutant de jolis combos et en sauvant tous les otages. On aurait au moins aimé un petit deathmatch en ligne ou, mieux encore, un mode coopération vu que le background s'y prêtait si bien mais il faut croire que ce sera pour la prochaine fois. Peut être.
Quoi qu'on en dise, Dead to Rights : Retribution est loin d'être la daube annoncée et ne fera pas honte à votre ludothèque, tout dépend à quel prix vous le chopperez. C'est un peu le syndrome du téléfilm policier de TF1 : ça se laisse suivre avec même de bons moments et malgré son aspect ultra générique qui l'empêchera d'être inoubliable, il arrivera à être meilleur que certains autres titres pourtant bien mieux mis en avant.