Nous sommes approximativement en 30 après JV, toute l'industrie est passée sous le contrôle de la 3D. Toute ? Non, quelques petits jeux résistent encore et toujours à l'envahisseur et World of Goo est certainement ce qui se rapproche le plus d'une potion magique. Alliant graphismes 2D stylés à une bande son tout aussi parfaite, World of Goo est un excellent vent de fraicheur et d'audace de par son gameplay allant adresse et réflexion. Il y est question du sort de petites créatures, les Goo, capables de s'assembler entre elles pour former des structures que le joueur doit s'efforcer de rendre stable, ce qui n'est pas toujours une partie de plaisir. D'autant que ces petites créatures minuscules (pour certaines) vont devoir mener à bien des travaux de construction colossaux : tours, arches, sans oublier bien sûr des ponts toujours plus périlleux. Le moteur physique du jeu est au point et assure la redécouverte des principes de base de l'architecture... ou même de la démolition millmétrées. Le jeu sait se renouveler à un rythme judicieux tout au long de la cinquantaine de niveaux qui vous attendent. Cela va des nouvelles espèce de Goo jusqu'à une grande révolution au coeur même du jeu, mais chut... On en arrive à un point essentiel : le scénario. Et là encore, WoG se paye le luxe d'afficher une histoire torturée à la fois drôle est réfléchie comme on n'en voit pas tant que ça finalement . Bien sûr, cela reste un jeu de réflexion, pas un rpg, mais cet aspect est un plus vraiment appréciable, l'un des acteurs majeurs conférant au jeu son âme, et qui ravira les férus de l'informatique ou les anti-conformistes (ou les deux)... Vous l'aurez compris, WoG est mon coup de coeur en cette fin d'année sur Wii. Hé oui ! C'est un jeu wiiware ! Mais des jeux concepts aussi originaux sont rares aujourd'hui, et pas seulement sur Wii. Avis à ceux qui hésiteraient encore, achetez-le les yeux fermés. Et dans vingt ans, lorsque le jeu sera devenu un phénomène (espérons-l) vous pourrez vous targuez en disant : "moi, dès cette époque, j'ai voulu savoir pourquoi les Goo voulaient monter toujours plus haut."