Attendu au tournant par de nombreux passionnés de course automobile, Gran Turismo est pour beaucoup une référence de la culture automobile au travers du jeu vidéo. Réalisé par des professionnels, des férus de la programmation, du code, des graphismes et du bruit vrombissant des moteurs, le prochain Gran Turismo issu de cette écurie prometteuse, dispose de tous les atouts pour être le vainqueur de cette course. Premiers tours de chauffe pour l'équipe de Polyphonie Digital afin de tâter la température du bitume avec un nouveau prologue pour faire patienter son public, encore … quelques années et gommer en excuse l'absence de l'hypothétique
Gran Turismo Mobile. Après une très belle introduction, de belles courbes, de formes sveltes, de moteurs bruyants où certaines oreilles pourront y décoder quelques notes de symphonies mécaniques, on se dit quand même que les replay ça donne envie, mais ça ne fait pas un jeu. Après toutes ces éloges il serait temps de passer au contenu de ce jeu. Et là tout de suite on remarque la différence flagrante entre le jeu et les célèbres replay, fantasme idéaliste du résultat final des développeurs. Si on s'en rapproche au fil des épisodes, ils arrivent tout de même à nous afficher des voitures aliasés, assez déplaisantes pour nos yeux et ce malgré la puissance que renferme la Playstation 3. Vous l'aurez compris on est encore loin de la perfection graphique promise et qui devient une utopie au fil des épisodes de la série. On passera, une fois n'est pas coutume, cet aspect pour se concentrer sur la conduite, précise, pas toujours facile à prendre en mains au pad classique et plutôt à conseiller avec un bon volant. Bonne nouvelle, pour les heureux possesseurs du très bon volant de
Logitech sorti à l'époque de
Gran Turismo 4 sur Playstation 2, puisqu'il offre toute sa compatibilité pour une intense expérience de pilotage. Il faudra jouer des coudes, mais surtout des réglages comme dans toute bonne simulation, pour maîtriser à la perfection sa trajectoire. Le jeu se veut réaliste, c'est le mot d'ordre donné à toute l'équipe et s'il aura fallu pas moins de quatre versions du jeu et un peu plus de déclinaisons pour voir enfin arriver la marque Ferrari parmi les voitures disponibles dans cette version d'essai et l'intégration d'une vue interne, il faudra encore attendre, pour obtenir une gestion des dégâts. On ne demande pas forcément qu'elle soit visible sur les carrosseries, mais qu'elle ait un impact sur la physique de façon réaliste et qui pénaliserait une IA toujours aussi peu commode et qui doit confondre les tracés de Gran Turismo avec ceux d'un certain Flatout. Finalement on se retrouve avec une belle avancé, un jeu graphiquement très beau des voitures proches de la réalité, mais les années passent et les défauts sont toujours là comme cet aliasing omniprésent et même récurrent sur la modélisation des véhicules qui parfois paraissent en décalage avec le reste du décor, une conduite fine au volant, mais quelque peu rigide avec la manette. Cette première version, que l'on préférera nommer ‘premier essai' que démo, disposant d'un contenu très satisfaisant avec quelques surprises qui ne manqueront pas de marquer les esprits, reste une très bonne mise en bouche et apporte à la Playstation 3 un bon jeu de courses à une console qui en a grandement besoin, cependant si on peut parler de référence sur la console de Sony, ce n'est pas encore le cas pour cette génération où la concurrence est rude et les jeux sont loin d'être parfaits.