Maxis, désormais très connu dans le microcosme du jeu vidéo grâce à ses Sims, revient à son premier amour, j’ai nommé Sim City. Au programme, des graphismes de folie, des possibilités énormes, et un réalisme nettement plus accru, sans omettre un mode online qu’on a pas réussi à faire fonctionner…
Maxis et Sim City, c’est un peu comme une grande histoire d’amour. Ca a commencé sur les chapeaux de roue, avec un premier titre qui fit l’effet du bombe dans le monde du jeu vidéo. Puis les épisodes se sont succédés, et une certaine monotonie s’est créée. Certes, la qualité intrinsèque des titres en question n’est pas en remettre en cause, mais les évolutions entres les différents étaient très classiques, et l’impression d’avoir sous les yeux une série ayant une finalité plus commerciale que ludique s’accentuée chez tous les fans. La série avait donc besoin d’un break, et Maxis a vu juste en mettant en la mettant en pause. Mais Maxis ne pouvait en rester là, et immédiatement après avoir réalisé le dernier add-on des Sims sur PC, l’équipe revient à son premier amour, avec comme ambition de tous écraser sur son passage !
Commençons par la première chose qui saute aux yeux, les graphismes. Contrairement à la mode actuelle qui consiste à tout modéliser en 3D avec des textures de dingues que seul une Geforce 4 arrive à afficher (suivez mon regard…), les développeurs de Maxis ont préféré opter pour un rendu en 3D isométrique. Entendez par là que le jeu n’est pas en 3D temps réel et qu’il ne vous sera donc impossible de vous promener librement dans les décors. Cette 3D isométrique, qui n’est en fait que de la simple 2D, ne pose heureusement pas de problème puisqu’un bon nombre de vue sont présentes. Les piétons, voitures et autres effets climatiques, sont quant à eux modélisés en 3D. Inutiles de vous dire que le jeu est visuellement des plus agréables, vous l’aurez sûrement remarqué sur les photos ci-dessous. La ville est désormais nettement plus vivante qu’auparavant, et la qualité graphique atteint par Maxis étonne. Jamais un jeu en 2D n’avait pu offrir un tel niveau de détail. Hélas, et malgré le fait que jeu ne soit pas en vrai 3D, les ralentissements seront légions pour les joueurs ne possédant pas une bonne bécane. Voici, d’après nos estimations, la configuration minimale qu’il vous faudra pour profiter correctement de la qualité graphique du soft : Processeur 1Ghz, 256 Mo de Ram, Carte Graphique 64 Mo. A noter toutefois qu’un patch améliorant le moteur du jeu vient d’être mis en ligne par Maxis sur le site officiel du jeu.
Mais la grande nouveauté de ce Sim City provient du fait que les villes ne sont désormais plus indépendantes. Votre région, que vous pourrez d’ailleurs modéliser comme vous le souhaitez (grâce à un outil très performant, vous pourrez créer les reliefs les plus improbables !), est composée de plusieurs sections. Chaque section deviendra une ville. Il faudra donc songer à créer des routes qui passent de villes en villes. Cette particularité, qui en plus de permettre des échanges de marchandises entres les villes, offre la possibilité de créer des régions avec différents types de quartiers. Outre ceci, le jeu conserve bien évidemment son aspect gestion très développé. Créer des zones résidentielles par ici, loin de la zone industrielle, tout en pensant à mettre la canalisation d’eau et le réseau d’électricité, définir des taxes permettant de faire un bénéfice, sans trop les élever toutefois sous peine de voir sa ville désertée, construire un caserne de pompier ici car cette usine possède un risque d’incendie supérieur aux autres, etc. D’autres nouveautés ont également fait leur apparition : ne pas allouer un budget trop important à l’hôpital si votre ville n’est habité que par 100 habitants, veiller également au budget de la police (manifestations et grèves possibles dans le cas échéant), etc. Vous l’aurez compris, en sus de la gestion « classique » de votre ville, vous devrez désormais jongler avec les différentes budgets alloués aux institutions de votre ville.
L’interface du jeu s’apparente quelque peu à celle des Sims. Très claire, et très bien pensée, naviguer entre les différents outils de création sera chose aisée, même si évidemment, un apprentissage sera nécessaire. Un petit didacticiel vous aidera au début puis ça sera au tour de vos collègues gestionnaires qui vous conseilleront selon les situations rencontrées. Précisons que l’on peut dorénavant importer les sims du jeu du même nom afin de les faire évoluer dans votre ville. Un petit plus toujours agréable à prendre.
Hélas, si le jeu est graphiquement réussi et si l’aspect gestion est toujours aussi réaliste, le niveau de difficulté a été incroyablement revu à la hausse. Fini la ville de plusieurs millions d’habitants en une journée de jeu ! Il faudra passer bons nombre de jours (et de nuits) avant de prendre vraiment son pied. En effet, les premières heures de jeu sont bien souvent laborieuses, tant on avait l’habitude de construire sa ville rapidement. Etre en déficit sera donc très fréquent, ce qui risque de rebuter les nouveaux adeptes de la série. Mais les moins courageux d’entres vous pourront cependant jeter un coup d’œil dans la rubrique Astuces du site afin d’y trouver leur bonheur.
Sim City 4 reste donc dans la lignée de ces prédécesseurs, tout en le surpassant sur quelques points. Graphismes hallucinants de détails, outils de conception très complets, interface mieux pensé, et gestion plus réaliste font de Sim City un très grand titre de gestion/stratégie. Les fans de la série ne seront aucunement déçus, les autres se prendront vite au jeu, si toutefois la difficulté du jeu ne les rebutent pas. Faites chauffer vos processeur, rajoutez de la Ram, et entrez dans le nouveau monde de Maxis : celui de la marginalité !
9/10