12 ans que l'on attendait des nouvelles des Terrans, et ils en ont finalement donné dans un second opus d'une série d'exception.
Ca y est,
Starcraft II : Wings of Liberty est enfin disponible. Après moult péripéties, dont la mise entre parenthèses des deux modes solos des autres races aliens, la série va pouvoir repartir de plus belle, en attendant les deux addons censés clôturer sa trilogie scénaristique et prévus pour 2011. Cette nouvelle aventure nous entraine dans la peau de Jim Raynor, un ex-Marine qui décide de se la jouer rebelle et tente tout naturellement de renverser Dominion, une faction humaine ayant pris le pouvoir sur plusieurs mondes. Alors que tout se passe pour le mieux pour lui et sa petite armée, un grain de sable en la personne de Sarah Kerrigan, vient semer le trouble. Cette dernière, qu'il avait abandonnée aux Zerfs des années auparavant est devenu la Reine des Lames, et veut désormais se venger tout en étendant au maximum l'Essaim sans pitié. Si le mode solo n'a jamais été le point le plus intéressant de la série, il n'en demeure pas moins passionnant à faire. Déjà pour se refaire une beauté quant à ses capacités à gérer des assauts d'ennemis, et surtout pour continuer une histoire passionnante et épique. Et chez Blizzard, ils savent le faire et nous le montrent à grand renfort d'effets spéciaux et de cinématiques endiablées.
Reste que les RTS ont été particulièrement nombreux ces dernières années pour concurrencer avant l'heure le mastodonte de Blizzard. A commencer par
Warhammer 40 000 : Dawn of War II qui s'affranchissait pour l'occasion d'une denrée rare : les ressources et de toute la gestion des bâtiments et unités. Le jeu de
Relic Entertainment avait réussi l'exploit d'apporter un véritable vent de fraicheur au genre sans pour autant trop le bousculer, avec un scénario rondement mené et un multi qui dépotait. Comment réussir à faire mieux alors ? Et bien en ne changeant rien d'un iota… ou presque. Car
Starcraft II : Wings of Liberty brille par son immobilité du point de vue du gameplay. Il y a toujours les ressources à gérer, des bâtiments à construire, et des unités à déployer. Cet élément essentiel montre à quel point le studio n'a pas souhaité bousculer les foules ou plutôt les fans peu inspirés par les diverses évolutions de l'enseigne d'en face. Chaque carte et mission est donc synonyme de batailles à grande échelle favorisant votre vitesse et votre talent à diriger plusieurs unités plus que votre soif d'y aller tête baissée. Bien évidemment, cela ne veut pas pour autant dire qu'il n'y a aucun changement.
Les unités peuvent ainsi disposer de plusieurs renforts stratégiques, dont la double-spécialisation permettant de surprendre l'ennemi et d'avoir accès à un panel de fonctionnalités supplémentaires. De nouvelles unités sont aussi au rendez-vous, et aussi surprenant que cela puisse paraitre, il y a très peu « d'anciennes ». D'où l'utilité du mode scénario où vous réapprendrez les bases tout en mettant la main sur les petits nouveaux. Et là où les nouveautés sont les plus nombreuses, c'est encore une fois dans le sempiternelle mode solo. Les missions secondaires pullulent et demander une constante intention si vous souhaitez les terminer. Entre les convois et un volcan prêt à vous embraser, le challenge ne manque pas. La pression est constante et l'on en redemande, si bien que les 27 missions qui composent le jeu se déroulent finalement assez rapidement. Bien sûr, vous n'en aurez pas terminé au bout de 10h, il faudra plutôt espérer arriver au bout de l'aventure en une vingtaine d'heures voir plus si vous souhaitez atteindre les différents succès du titre.
Car l'on ne pourrait pas terminer ce test sans parler dignement de ce qui nous intéresse le plus ici : le mode multijoueurs. Blizzard inaugure avec
Starcraft II : Wings of Liberty, sa nouvelle plateforme communautaire : Battle.net. Outre la gestion de la liste d'ami directement en jeu à la fois sur S2 et sur World of Wacraft (dès la sortie de
Cataclysm), du tchat vocal et des serveurs, il est désormais possible d'avoir accès à un panel de succès allant du plus simple (réussir telle mission) au plus farfelu (tuer x ennemis en x secondes). Cela apporte un plus considérable à l'aventure. On regrettera toutefois l'obligation d'être connecté à internet lorsque l'on joue au scénario. Le multijoueurs donc ne permet plus le LAN, mais qu'à cela ne tienne, les millions de joueurs disponibles sont toujours prêts à en découdre avec vous. Et autant vous dire que les premiers combats seront difficiles que vous soyez en 1v1 ou en 4v4. De ce côté-là, la sauce n'a pas changé d'un poil est c'est un mal pour un bien, car les sensations ainsi retrouvées sont d'autant plus bonnes que l'on peu évoluer avec les trois races du titre. Les tactiques de rush sont heureusement toujours bien présentes, et les techniques bien huilées signent ici un retour fracassant. Mais les développeurs offrent toutefois des possibilités supplémentaires avec le vol de vos unités pour éviter la débâcle (ou plutôt la repousser) qui apporte un réel plus à l'action. Starcraft II : Wings of Liberty dispose sans l'ombre d'un doute de l'un des meilleurs modes multijoueurs du marché PC bien que le jeu de
THQ ne soit pas si loin derrière.
Il faut dire que les deux titres sont graphiquement très proches. Loin d'être des perles graphiquement parlant, ils disposent d'améliorations faisant pâlir la plupart des jeux consoles à l'heure actuelle. Les effets de lumière de Starcraft II sont tout bonnement magnifiques et les cinématiques interactives bluffantes tandis que de l'autre, ce sont les environnements qui explosent la rétine. Un exemple à suivre pour les productions à venir sans l'ombre d'un doute.
Même avec 12 ans dans les dents, le talent des développeurs de la série Starcraft n'a pas pris une ride. Et même si l'on s'exaspéra devant la prise de risque quasi-inexistante, on se contentera d'apprécier comme il se doit l'aventure épique et le multijoueurs qui devrait durer une décennie supplémentaire encore.