Naruto, démon renard et ninja moyennement reconnu par les siens, revient sur Nintendo DS pour un titre disons... ô combien surprenant.
Nous sommes loin d'être au premier titre tiré de la licence Naruto sur
Nintendo DS et le moins que l'on puisse dire, c'est que les fans s'en sortaient plutôt bien hormis quelques irréductibles qui ne hurlaient à la pleine lune que par un fait, scandaleux selon eux : une technique ne rappelant que trop les épisodes GBA, là où la console pouvait offrir une 3D de qualité. Soit. L'éditeur
Tomy a voulu répondre à ce groupe de la plus belle manière qui soit en mettant l'ensemble des gamers sur l'arrière-train à la vue des premières images de Naruto :
Shinobi Retsuden. Après un bon moment passé en compagnie de la cartouche du jeu, un fait illumine la conscience du joueur malin : le but de tout cela était-il de faire plaisir à la communauté pro-3D ou bien de dégoûter ces derniers à tout jamais afin de les faire revenir aux bons vieux sprites ? On ne sait que penser, mais voyons un peu ce que nous offre le titre. Comme souvent avec les jeux de baston, on ne s'attarde pas trop et on se lance dans un petit versus pour tâter un peu de la bête. Première constatation : on ne nous a pas menti, car le jeu est beau, très beau même, et sans conteste l'un des meilleurs de la machine (graphiquement parlant). Pour le reste, c'est une autre histoire, assez horrible d'ailleurs. Le
gameplay est mou comme pas permis et les possibilités peu nombreuses. En gros, vous pouvez lancer une attaque faible, une forte, sauter, parer, disparaître et placer une furie. Les combos ? Trois ou quatre à tout casser, comme celui de base ou celui qui suit le coup sauté. Les furies ? Une par personnage qui, comme souvent, use la majeure partie de la jauge de vie de l'adversaire si bien que la plupart des combats tendent inexorablement à se ressembler avec deux bonshommes qui tentent de frapper, tout en esquivant, jusqu'à placer une furie et rebelote. Un mot sur les bruitages si vous le voulez bien. Le doublage est réussi, ce qui n'est pas une surprise vu que le jeu n'existe encore qu'en version japonaise. Les musiques sont par contre inexistantes et les bruitages sont, disons... originaux. En effet, voir Neji lancer sa technique des 64 coups divins avec un son similaire à un bon coup donné dans un matelas en mousse, ça fait limite mal au coeur. Nous n'avons pas encore parlé des modes de jeu, et c'est normal, vu ce qu'il y a à en dire : un mode story nul que l'on torchera en dix minutes la première fois, un versus en simple ou infini et un multijoueur. Voilà, c'est tout. Du training ? Du tournoi ? Du tag battle ? Un mode original ? Non, la seule chose qui donne envie de jouer longtemps reste la possibilité de débloquer quelques personnages pour un total d'une quinzaine... Ah oui, y'a mieux.