Alors que toute la communauté des joueurs est déjà tournée vers le mystérieux
Silent Hill 5 dont les rares informations dévoilées font battre la chamade à nos cœurs impatients, c'est aujourd'hui le moins attendu
Silent Hill Origins, qui débarque sur PSP. L'insertion de l'UMD ne se fait pas sans craintes : d'une part, il s'agit du premier véritable volet de la série de
Konami sur console portable, et d'autre part, on peut légitimement craindre de gros écarts par rapport à la série originale, puisque ce n'est plus
Konami Japon le développeur, mais le studio anglais de Climax, à l'origine des
Moto GP (!) ou de l'imparfait mais sympathique
Key of Heaven sur PSP. Fort heureusement, on se rend compte dès les premiers instants de jeu que
Silent Hill Origins semble être à la hauteur de la série. L'arrivée à Silent Hill de notre héros Travis Grady, routier de carrière, nous plonge immédiatement dans l'ambiance glauque propre à la série. A la manière de l'introduction de Silent Hill sur PSOne, Travis manque d'écraser une jeune fille sur la route, et est contraint de sortir de son véhicule pour avoir des précisions sur l'identité de cette personne. Ni une, ni deux, le héros découvre une maison en flammes à l'intérieur de laquelle il tentera de sauver la vie d'une jeune fille calcinée. Avant d'avoir le temps d'éclaircir ce qui se trame dans la ville, on comprend bien vite que l'on a affaire à un scénario précédant celui de Silent Hill premier du nom ; Alessa et Dahlia Gillespie, Lisa l'infirmière et le Dr. Kaufmann sont autant de noms familiers que Travis croisera dans son périple. Pour faire court et sans dévoiler l'histoire,
Silent Hill Origins nous expliquera très concrètement ce qui avait été plus ou moins sous-entendu, ou mal éclairci dans le premier Silent Hill : centrée autour des personnages de Dahlia, d'Alessa et du culte de Samael, l'histoire ravira les fans de la première heure. Et je ne vous parle pas de la scène finale du jeu, absolument fabuleuse pour qui s'intéresse de près au scénario ! Si je devais énoncer un seul défaut à ce jeu, qui possède une ribambelle de points forts pour un nombre de défauts minime, il s'agit sans conteste de sa durée de vie assez ridicule : 3h40 au compteur à la fin de la première partie, en prenant tout mon temps. Il faut dire que ce temps de jeu semble ne pas tenir compte des temps de pause et de tous les moments passés dans le menu. En temps de jeu effectif, je dirais qu'il faut compter enter 5 et 7 heures. Ca reste très, très court. Mais les développeurs ont fait le pari d'un jeu court, rythmé, varié et que l'on prend plaisir à refaire plusieurs fois pour débloquer des bonus, des nouveaux costumes et découvrir de nouvelles fins (3 au total), plutôt qu'un jeu long, mal rythmé, linéaire et que l'on revend après l'avoir terminé. De plus, un jeu court avec de nombreux points de sauvegarde est, je pense, bien plus adapté à une console portable. Je laisse Régis vous parler plus en profondeur du système de jeu, des nouveautés dans le
gameplay, et surtout de son week-end passé sous la couette, tellement qu'il flippait en jouant à
Silent Hill Origins. Je dis ça, mais c'était moi le premier à faire dans mon pantalon à la vue de certains ennemis… notamment The Butcher, sorte de cousin germain de Pyramid Head. Brrr… Alors Monsieur Yamaoka, toujours convaincu qu'on ne peut pas faire passer le sentiment d'horreur sur une console portable ? Bah en fait, moi non plus je n'y croyais pas, et pourtant…