Après être passé relativement aperçu dans les salles obscures en février, Aeon Flux tente de se rattraper sur consoles, via cette adaptation vidéo ludique du film.
Le jeu vous propose évidemment d’incarner une (jolie) guerrière nommée
Aeon Flux et devrez prendre part au conflit qui oppose les Monicans, aux Breens, afin de changer définitivement le cours des évènements sur Bregna. Le jeu s’ouvre sur une cinématique censée nous plonger illico dans cette ambiance apocalyptique, une cinématique pixellisée à outrance, mal réalisée et intégralement en anglais, qui nous donne pour unique envie de couper la console aussi sec. Nous persistons et nous continuons malgré tout, et comme cela était prévisible,
Aeon Flux affiche des graphismes d’une pauvreté alarmante, tant dans les textures que dans la modélisation des personnages, le tout agrémenté d’un aliasing des plus tenaces. Côté
gameplay, les développeurs nous gratifient d’une jouabilité plus qu’approximative, avec un système de combat ancestral, des déplacements furtifs certes, mais bien trop rigides, et enfin une caméra alcoolique qui peine misérablement à suivre de manière convenable vos déplacements. Même si le jeu intègre quelques bonnes idées comme la présence d’un grappin bien utile par moments, ou encore quelques phases de
gunfights bien mises en scène, l’ensemble se révèle bien trop antique pour procurer le moindre plaisir de jeu. Antique dans ses graphismes, dans sa jouabilité, mais également dans sa progression, bien trop linéaire, et ne laissant pas la moindre place à l’exploration. Dotées de sept niveaux, les aventures d’Aeon Flux lassent dès le tout premier chapitre, tant cette énième adaptation cinématographique semble avoir été bâclée dans son développement. Si certaines productions ont su tirer vers le haut l’intérêt de ces mêmes adaptations vidéo ludiques (
King Kong,
Les Chroniques de Riddick…),
Aeon Flux nous ramène à la triste réalité, celle qui veut qu’un jeu tiré d’un film constitue bien souvent un soft insipide, ayant pour seule qualité la licence qu’il représente. Et dans le cas d’Aeon Flux, tout est dit.