C’est sur la pointe des pieds que Th3 Plan est arrivé tout récemment à la rédaction. Pour le casse du siècle ?
Th3 Plan vous place dans la peau de Robert Taylor, 5 ans après avoir été trahi par son ancien coéquipier Stephen Foster lors d’une opération visant à subtiliser deux Rembrandt, et il va évidemment falloir dans un premier temps quitter discrètement la prison, avant de pouvoir enfin aller chercher vengeance. Bien sûr, vous n’agirez pas seul et c’est aidé de vos acolytes que vous allez devoir crocheter des serrures, trouver la faille dans les systèmes de sécurité, attirer l’attention des gardes afin de faciliter la fuite de vos coéquipiers… Inspiré des meilleures productions du genre (Ocean’s Eleven, Mission Impossible…) le soft propose un background assez intéressant avec une narration particulièrement réussie, et stylée. Lorgnant sans vergogne sur un certain 24,
Th3 Plan joue à fond la carte du multifenêtrage puisque lors des actions mettant en scène plusieurs personnages, vous pourrez non seulement garder un œil sur chacun, mais également passer de l’un à l’autre en un clin d’œil afin de mener à bien la mission. Sympa. Le
gameplay est plutôt simple dans l’ensemble et l’on parvient sans trop de difficultés à réaliser les diverses actions, celles-ci s’effectuant en fonction du contexte, via les touches de la manette. On regrettera toutefois de devoir parfois se placer au millimètre pour activer la commande correspondante. Mais si
Th3 Plan propose une trame intéressante, ainsi qu’une jouabilité 100% infiltration, l’enrobage visuel est en revanche absolument catastrophique, et outre des décors d’une pauvreté alarmante et souffrant d’un aliasing violent, la caméra finit inexorablement par agacer tant celle-ci peine à se replacer. De même, l’IA des gardes frôle littéralement le néant si bien que ceux-ci semblent parfois dans l’impossibilité de vous repérer dans une pièce pourtant bien dégagée, sans compter le fait que passer une porte permet bien souvent de couper court à la poursuite. On pestera également face aux nombreux bugs graphiques, à des objectifs qui ne cessent de s’accumuler jusqu’à frôler l’indigestion, ainsi qu’une ambiance sonore malheureusement inexistante, la faute notamment à une absence de doublages lors des phases de jeu, contrairement aux
cut scenes illustrant la narration. Malgré une bonne idée de base (et la possibilité de jouer à trois), il semble malheureusement impossible à quiconque de pouvoir passer outre cette réalisation exécrable, surtout lorsque l’on connaît les qualités de la concurrence dans le domaine de l’infiltration.