Il y a de ces jeux qui imposent le respect. Ceux qui malgré leurs infimes défauts donnent un sentiment de perfection palpable et marquante pour toute une génération. A l'heure où une réelle impression d'êtres blasés se fait sentir de par le monde,
God of War II : Divine Retribution prouve à l'instar du premier épisode que l'on peut ressortir essoufflé d'une simple partie de jeu tant l'action et l'aventure qui se déroule sous nos yeux est d'une intensité rarement vue. Pourtant, cela avait plutôt mal commencé avec une introduction en deçà du premier volet, malgré un combat contre un colosse haut comme un immeuble, mais très vite, passé la fameuse scène entre Zeus et Kratos qui donnera véritablement naissance à notre nouvelle épopée, tout s'accélère : moins d'énigmes tordues pour un enchaînement de combats, de boss et de passages cultes pour un rythme aussi parfait qu'avait su nous offrir
Resident Evil 4 en son temps. Le gameplay n'est pas en reste avec de nouveaux combos, armes et pouvoirs dévastateurs que l'on pourra toujours upgrader grâce aux orbes rouges laissés par les ennemis vaincus ou dans les coffrets dissimulés dans les décors. Les QTE, ces fameuses phases durant lesquelles on doit appuyer rapidement sur la série de boutons qui s'affichent à l'écran, sont toujours aussi bien exploitées et s'intègrent parfaitement à l'action. Un mot sur la violence jubilatoire qui, contrairement à beaucoup d'autres titres, atteint des sommets sans jamais se montrer gratuite tant elle est justifiée par le charisme et le caractère de notre anti-héros. Enfin, graphiquement, il n'y absolument rien à redire avec une PlayStation 2 qui crache ses tripes pour une finesse exemplaire, une absence d'aliasing et de temps de chargements. Mais puisqu'il faut justifier ce '
simple' 18/20, on se doit de noter un gameplay finalement trop proche du premier opus, excepté pour de nouvelles phases à dos d'aigles ou griffon, et un dernier quart de jeu peut être trop mou comparé au reste, la faute à des phases de plates-formes / énigmes où les ennemis brillent aux abonnés absents. Aussi étrange que cela puisse paraître, supprimer quelques uns de ces passages n'en aurait rendu le jeu que meilleur, surtout que les bonus de fin de jeu (nouveau mode de jeu et de difficulté, costumes débloquables, etc.) assurent sans mal une durée de vie confortable. Mais inutile de partir sur une mauvaise fin,
God of War II : Divine Retribution étant sans conteste l'un des plus beaux cadeaux que les développeurs pouvaient offrir à une machine en fin de vie, et l'un des jeux les plus marquants et indispensables de cette année. Respect, encore une fois.