Nouvelle année, nouveau cru. Comme il se doit, EA étoffe sa gamme sportive d’un énième épisode de sa série fétiche des PGA Tour.
Pas forcement plébiscité dans un pays comme la France, le golf, véritable art pour certains, possède son public de fans avides qui, comme chaque année, attendent que le tigre daigne enfin leur offrir un nouveau cru à la hauteur de leurs attentes. Seulement voilà, la série semble stagner depuis 2003 et chaque nouvel opus fait plutôt figure de mise à jour agrémentée de quelques améliorations, parfois anodines il est vrai.
Tiger Woods PGA Tour 06 ne fait pas exception à la règle et on se retrouve une fois de plus face à un jeu d’une profondeur somme toute incroyable, mais à l’intérêt relativement faible pour celui ayant déjà du donné une soixantaine d’euros à son revendeur préféré l’année précédente.
En soi, le jeu est donc très bon. Le
gameplay, qui fit toute la force de la série, s’est doté de quelques petites améliorations tout en gardant sa petite touche unique. Pour les néophytes, sachez que vos tirs ne s’effectueront pas à l’aide d’une jauge comme dans
Mario Golf : Toadstool Tour ou Everybody’s Golf, mais tout simplement à l’aide du joystick qui vous servira à simuler votre swing. Bien que demandant un petit temps d’adaptation, ce système a déjà fait ses preuves a de nombreuses reprises et c’est ici que l’on y remarquera la principale nouveauté de cette édition 2006, à savoir l’utilisation du second joystick, permettant de contrôler quelque peu la hauteur de votre tir. Pas forcement demandé lors des différents parcours (à moins d’une situation dangereuse), cet ajout prendra toute sa forme lors des modes de jeu secondaires comme le mini jeu qui consiste, à l’instar de différents autres jeux de sports, à faire passer vos différents shoots à travers des anneaux disposés ça et là. Pas forcement jouissif, on se rabattra plutôt sur le toujours aussi bon mode carrière ou alors sur le nouveau mode Rival, qui confrontera votre personnage aux plus grandes légendes du golf. Une agréable nouveauté qui augmente d’autant plus la durée de vie tout simplement ébouriffante : débloquer la totalité du jeu (personnages, parcours, médailles) en solo et profiter du très bon multijoueurs, à 4 sur console comme Online (sauf sur GameCube forcément) vous tiendra probablement jusqu’à la prochaine édition. Pour le reste, on reprend le même moteur graphique à la texture près et la même ambiance sonore très immersive à base de cui-cui d’oiseaux. Après tant de temps, il est tout de même dommage que EA n’ait pas cherché à régler deux défauts inhérents à la série, à savoir l’absence de traduction dans la langue de Molière et l’impossibilité de créer plus de 4 personnages par carte-mémoire.