Pour son premier passage sur console nouvelle génération, Sonic se paie le luxe de figurer dans l'un des plus mauvais jeux du line-up de la PlayStation 3. Bien joué !
Présenté en version jouable lors du dernier E3,
Sonic the Hedgehog nous permettait de découvrir les nouvelles pérégrinations du hérisson le plus rapide de l'univers, via deux niveaux jouables, l'un mettant en scène Sonic, l'autre Silver. Alors truffé de bugs en tout genre et doté d'une maniabilité plus qu'approximative, les joueurs du monde entier ont dès lors croisé doigts, jambes, pieds et toute autre partie de leur anatomie, espérant que la Team Sonic saurait redresser la barre et faire de ce premier Sonic next-gen, une expérience inoubliable. Et une chose est claire, les fans ne sont pas prêts de l'oublier de sitôt.
Non mais qu'est ce que c'est que cette m*$ù*£ ??
Côté scénario, ce
Sonic the Hedgehog nous plonge dans la cité de Soleanna lors de la nuit du Festival du Soleil, lorsque la princesse Elise est capturée par le Dr Eggman, toujours avide de mettre la main sur les Chaos Emerald et découvrir les Flammes du désastre. Sonic va donc devoir venir en aide à la jeune princesse, en mettant en pièces les sbires du Dr Eggman, mais en combattant également un étrange adversaire venu du futur dénommé Silver, qui va pour sa part tout mettre en œuvre pour détruire le hérisson bleu, qu'il ne cesse d'appeler le Cœur d'Iblis. Voilà pour ce qui est de la trame scénaristique de cet opus, rien de bien original, mais un scénario qui se dévoile au fur et à mesure de la progression. Certains n'apprécieront cependant pas le fait de devoir au préalable se promener dans la ville de Soleanna, et discuter avec les passants pour obtenir des infos, ou bien effectuer quelques missions annexes comme récupérer un disque de données pour un employé en informatique, sauver une petite fille bloquée sur le toit d'un immeuble, ou encore jouer à cache-cache avec un groupe d'enfants. On est loin du Sonic, sauveur de petits animaux de la forêt des premiers opus. La ville dispose également d'un magasin, dans lequel il faudra obligatoirement se rendre pour acheter des gemmes qui permettront à Sonic de jouir de nouveaux mouvements comme la course éclair ou l'attaque-dérapage, des mouvements indispensables pour atteindre les différents miroirs magiques disséminés dans la ville, et donc accéder aux différents niveaux de jeu.
Même si l'on aura déjà eu l'occasion de constater quelques jolis bugs et autres défauts d'affichage lors des paisibles ballades en ville, ce n'est absolument rien comparé à ce qui nous attend dans les divers niveaux. En effet, comme c'était déjà le cas avec la version présentée à l'E3, ce
Sonic the Hedgehog est tout simplement blindé de bugs, et il arrivera très fréquemment de traverser une texture, de voir Sonic désespérément bloqué devant un mur ou une porte, de voir la caméra trembler, l'action se figer quelques secondes, sans compter le clipping atroce lors de certains niveaux. On pourrait croire que cela est du à une modélisation des environnements aux petits oignons, mais pas du tout, en plus des défauts d'affichage,
Sonic the Hedgehog est également une honte graphique, et même si deux ou trois textures nous rappellent que l'on est effectivement sur PlayStation 3, la majorité des environnements visités sont d'une laideur sans nom, et manquent cruellement de détails. On citera à ce titre la phase de descente en surf des neiges ou encore l'étape de vitesse dans la ville enflammée, des modèles de médiocrité visuelle. A cela s'ajoute également un gameplay complètement loupé et d'une rare imprécision. On perdra ainsi bêtement de très nombreuses vies à cause d'un malheureux bug, ou encore d'un Sonic récalcitrant qui refusera parfois de se poser correctement sur le sol, préférant le traverser et tomber ainsi dans les entrailles des codes de programmation, ce qui entraînera souvent de jolis défauts visuels à l'écran. Les tares se comptent vraiment par centaines et chaque seconde du jeu peut être sujette à un violent bug, ce qui gâche alors le peu de plaisir que l'on peut ressentir lors de certaines phases. Le meilleur étant certainement celui où Sonic traverse la texture au sol pour tomber sans jamais atteindre quoi que ce soit, ne laissant alors au joueur qu'une seule possibilité : presser la touche Start et recommencer le niveau du début. Sympa.
La honte de Sega
Côté progression, si l'on passera à maintes reprises par la ville de Soleanna pour dénicher de nouveaux objectifs, les niveaux se décomposent en plusieurs phases, à savoir des niveaux classiques, en 3D, comme dans tout bon Sonic Adventure, mais on participera également à des étapes intitulées Super Vitesse, lors desquels le joueur n'a aucun moyen d'arrêter Sonic et il faudra simplement le diriger à gauche et à droite pour éviter les obstacles, un peu à la manière de Sonic and the Secret of the Rings sur Wii. Les Etapes Princesse pour leur part nous proposent d'escorter Elise vers une nouvelle destination. Les pouvoirs de cette dernière confèrent donc à Sonic de nouvelles aptitudes comme un champ de protection qui détruit les ennemis environnants et qui permet également de traverser quelques terrains instables. On notera également des temps de chargements très fréquents et particulièrement longuets, qui, combinés à la médiocrité de l'ensemble, nous donnent une irrésistible envie de couper la console. Pour parfaire le tout, la mise en scène est juste minable, avec des cut-scenes aussi moches que vides de contenu, et l'on rencontrera au fil de l'aventure notre ami Tails (qui mourra environ 1000 fois dans notre sillage), mais également Shadow, Knuckles, Silver, Rose, Blaze ou encore Amy. A noter également que le soft offre trois épisodes distincts, et outre l'aventure de Sonic, on peut également vivre (endurer serait toutefois le mot juste ici) les aventures de Shadow et Silver, chacun bénéficiant évidemment d'un scénario propre et de mouvements distincts.
Pas besoin de s'y attarder davantage, ce
Sonic the Hedgehog est une honte à tout point de vue. Les fans n'y verront rien d'autre qu'un épisode résolument bâclé, doté d'une jouabilité minable et d'une technique d'un autre âge, les néophytes y trouveront pour leur part un très mauvais jeu de plates-formes, mal réalisé et truffé de bugs, doté d'un scénario classique et plat, et emmené par un héros qui commence dangereusement à perdre de son charisme et de son aura. A éviter à tout prix.