Ils ne sont pas nombreux, ces casinos numériques ambulants si populaires aux Amstrad et autres antiquités vidéo ludiques. Et pourtant, après un ultime flop du genre sous le nom de Caesar’s Palace il y a quatre ans sur GameBoy Advance, Sega tente à son tour une percée dans ce monde mythique du jeu avec une mouture personnalisée en Sega Casino sur Nintendo DS. La salvation pour les accros de la roulette et autres jets de dés ? Pas vraiment.
En effet, ce nouveau soft de casino
made in Sega ne regorge pas d’innovation et ne compte sur aucune échappée technique pour tirer son épingle du jeu. Il faut donc prendre ce Casino pour ce qu’il est, à savoir un petit recueil de mini jeux hasardeux en tout point. Tout d’abord dans le style : Le casino étant ce qu’il est, la chance sourira (ou pas) au gré du vent, ne mettant que très rarement une quelconque qualité de jeu en avant. Ceci étant, vous serez amené à vous enrichir virtuellement au travers d’une petite dizaine de jeux d’argent parmi les plus populaires :
Black-jack, Roulette, Craps, Baccarat, et Texas Hold’Em (variante du Poker traditionnel) seront cependant les seuls disponibles en début de partie ; les sempiternels Chuck a Luck, 7 Card Stud, ou Keno, étant à débloquer moyennant un total de gains des plus conséquents. Pour les pauvres novices, le soft propose en surenchère un didacticiel « 100% texte » expliquant chaque stand sous un amas de règles particulièrement velues (pas moins de cinquante-six pages pour apprendre à jouer au Craps…), si bien que l’on a vite fait de tout oublier et de vite miser sur la pratique. Et pourtant, à la vue du support et des possibilités tactiles qu’offre la « Déesse » de
Nintendo, pour les jeux de table, on était en droit d’attendre un tutorial basé sur une forte interactivité. En outre, les parties de jeu, à l’instar des explications vaseuses et insipides que nous venons d’aborder, souffrent du même manque d’interactivité. Le seul intérêt résiderait donc dans la possibilité multijoueur du soft. Jouable jusqu’à cinq avec une seule cartouche, ce dernier permet en effet de goûter aux joies du bluff et autres fourberies, bien inconnus de l’IA conventionnelle. Malheureusement, la réjouissance sera de courte durée, puisque vous découvrirez rapidement que seuls trois jeux vous seront proposés dans ce mode… Une diversité, somme toute rachitique, entraînant ce
Sega Casino toujours plus bas. Histoire de noircir davantage le tableau, la réalisation pêche de par des graphismes archi ternes et dépouillés, en concordance parfaite avec cet ensemble sonore nauséabond, entre la superette du coin et la cage d’ascenseur.