Le phénomène Pokémon est loin d’être éteint au pays du Soleil Levant. Nintendo et The Pokemon Company remettent le couvert en apportant cette fois-ci un petit vent de fraîcheur à la série. Cet épisode décliné en deux versions Blue et Red ouvre la voie vers un genre que les « monstres de poche » n’ont pas encore foulé : le Dungeon-RPG.
En japonais, Pokemon Fushigi no Dungeon : Aka & Ao no Kyûjotai. Comprenez : « l’Etrange Donjon : équipe de sauvetage rouge & bleue ». Premier épisode de la saga Pokémon à sortir sur deux supports différents (DS pour le Bleu, et GBA pour le Rouge),
Pokemon Mysterious Dungeon est surtout le premier Dungeon-RPG basé sur l’univers des Pokémon. C’est aussi, ne nous leurrons pas, celui qui aura le moins d’impact en Occident –inutile d’aller imaginer une sortie européenne, voire même américaine d’un tel titre, vraisemblablement créé en exclusivité pour le marché nippon.
Pokémon Dungeon, kézako ?
Au début de l’aventure, un test psychologique est proposé au joueur, afin de définir de quel type de Pokémon ce dernier se rapproche. Une fois ce test terminé, la partie commence donc avec un Pokémon qui sera différent en fonction de vos réponses. Très rapidement, le joueur sera guidé vers sa maison située au cœur du village central, à partir duquel l’intégralité des quêtes et informations est accessible. Outre votre maison, où il est possible sauvegarder entre deux missions ou à la fin d’une journée, le village Pokémon contient des magasins et d’autres bâtiments en tous genres. Mais surtout, c’est au cœur de celui-ci que vous prendrez connaissance des quêtes et autres missions à remplir. C’est par le biais de votre boîte à lettres et du panneau principal à l’est du village que vous recevrez des appels au secours en provenance de Pokémon perdus ou en danger dans des donjons, forêts, marais et autres environnements (qui d’ailleurs se ressemblent tous) au nombre d’une vingtaine environ.
Chaque donjon comporte un certain nombre d’étages, et votre mission consistera la plupart du temps à retrouver un Pokémon en danger à l’étage indiqué. Il est heureusement possible d’effectuer plusieurs missions d’une seule traite dans un même lieu pour gagner du temps lorsque faire se peut. Des dizaines et des dizaines de missions pas très différentes les unes des autres vous feront naviguer entre ces différents donjons. Concrètement, le système de combat se rapproche du temps réel, même s’il s’agit d’une sorte de tour par tour accéléré. Comme dans tout Dungeon-RPG, les zones sont délimitées par des cases invisibles, et lorsque l’ennemi est à distance d’attaque, le combat s’engage sans aucun changement d’écran. La petite fenêtre de dialogue au bas de l’écran vous indique les points gagnés ou perdus à chaque attaque menée, ainsi que les altérations de statut et autres informations importantes. Vous trouverez de l’argent et des tas d’objets à récupérer au cours de vos périples, si bien que vous ne saurez plus quoi en faire, la capacité maximale de l’inventaire montrant assez rapidement ses limites.
Gotta catch’em all ! Ah en fait non…
Tout au long de l’aventure, votre héros trouvera de nouveaux compagnons de route pour l’aider dans ses missions (4 Pokémon maximum dans votre équipe). Il faudra aussi songer à garder un œil sur son appétit, car tel un tamagotchi, le Pokémon version Dungeon a besoin de se nourrir régulièrement. De plus, la difficulté augmente assez rapidement : les donjons possèdent chacun des conditions qui leur sont propres, et la mort aura tôt fait de jaillir sans que l’on s’y attende.
Quels sont donc les points communs et les différences entre les deux versions ? Tout d’abord d’un point de vue technique, la version bleue DS est plus jolie que son homologue rouge GBA, sans pour autant atteindre des sommets en matière de 2D. Ca reste banal, à peine au-dessus d’une GBA ; et puis, comme le veut le genre, les graphismes ne sont pas variés pour un sou. La version DS bénéficie de quelques améliorations qui visent à tirer parti de l’écran tactile, mais elles s’avèrent inutiles et relèvent plus du gadget qu’autre chose. Pour le reste, les deux versions sont identiques en tous points, hormis une dizaine de Pokémon exclusifs à chaque version. Le mode en link permet à un joueur d’aider son ami en difficulté dans un donjon, mais cette option reste finalement assez anecdotique, puisqu’il n’y a pas ici le challenge de la collection, récurrent dans les autres versions. Grâce au câble link et aux ports de la DS, aucun souci de compatibilité à l’horizon, mais un système de codes pourra établir la connexion entre les deux cartouches si l’absence de câble link se fait ressentir.