Rejoignant la gamme sportive 2006 offerte par EA, Madden débarque dans nos vertes contrées où, contrairement à son pays d’origine, ne l’attendront pas forcément quelques millions de fans. Malgré cela, une critique objective s’imposait comme il se doit.
L’américain moyen est un être vouant un culte à certains types de jeu qui ont pourtant un certain mal à trouver leur public dans le reste du monde. Si au Japon, la mode est au jeu de Pachinko, à la simulation de test de QI ou aux incroyables combats de scarabée, les USA sont le territoire de prédilection du catch, de tout ce qui touche de près ou de loin à
Mortal Kombat et, c’est ce qui nous intéresse ici, du Foot US (forcément). Malgré cela,
Electronic Arts nous fait chaque année le plaisir d’offrir à nous, européens, la possibilité d’en apprendre un peu plus sur ce sport oh combien passionnant, et permet alors à la Xbox 360 de se doter de la référence absolue du genre. Rien que ça.
Au fil des années, la série a su se construire une jouabilité aux petits oignons qui fera monter les fans au septième ciel… Les fans et seulement les fans d’ailleurs. Ceux qui n’y connaissent absolument rien se retrouveront perdus dès la mise en jeu, tant le nombre de choses à retenir est tout simplement ébouriffant. Et que les anglophobes ne comptent pas sur un mode entraînement pour les mettre à niveau, car, comme 80% des jeux EA sports, la seule traduction en français qu’à subi le titre se trouve dans le livret. Quoi de neuf sinon ? Du côté du
gameplay d’abord, on y trouvera la principale innovation du soft qui réside dans le système de passes. En effet, l’ajout d’un champ de vision pour le QuaterBack permet des passes bien plus précises, mais également dangereuses, car, non seulement vous avez peu de temps pour choisir un coéquipier (à moins que vous ne souhaitiez vous faire rétamer par quelques hommes au physique comparables à une armoire à glace), mais l’équipe d’en face repère rapidement où vous portez votre regard et sera alors capable d’anticiper. Pour contrer cela, vous aurez la possibilité de tenter de viser un coéquipier hors du dit champ de vision, ce qui fera perdre à la passe un gros pourcentage de précision, mais aura également pour effet de désorienter parfois les adversaires. Contrairement aux versions de l’ancienne génération, l’opus 360 propose un mode
Xbox Live qui, sans atteindre des sommets de convivialité, propose suffisamment de challenges pour vous tenir en haleine de nombreuses heures, les serveurs étant une fois de plus de qualité exemplaire. Malheureusement, on ne pourra que pester face à l'éditeur qui, comme pour
FIFA 06 ou encore
NBA Live 06 sur la même machine, a tout simplement décidé d'amputer le soft de certains modes de jeu, dont le mode carrière, baptisé ici NFL Superstar. Incompréhensible. Toutefois, et sans surprise, les graphismes font un véritable bond en avant et même s’il reste moins impressionnants que les renders offerts lors des premiers salons de la console, force est de constater que la modélisation, comme l’animation, sont d’une qualité impressionnante.