Les plus grosses licences issues du monolithe noir s’imposent une à une sur PSP avec plus ou moins de succès. Ainsi, il ne fallut que peu de temps avant que Sony lui-même n’adapte son petit bébé du moment qui, coïncidence, sort le même jour que son grand frère sur PS2 et bénéficie d’une connexion USB avec celui-ci afin de profiter de quelques bonus. Tout laissait alors penser à un énième portage fait à la va-vite, et pourtant…
Ne nous voilons pas la face : même si aujourd’hui la PSP commence à accueillir de nombreux indispensables comme
Daxter ou bientôt
Syphon Filter, il faut avouer que jusqu’à maintenant, les développeurs n’ont guère cherché à nous impressionner qualitativement parlant, en n’offrant que de bêtes versions light de leurs derniers jeux sortis sur consoles de salon. Ce dernier
Socom échappe toutefois à la tradition et nous accueillons avec un enthousiasme certain les 14 nouvelles missions qui nous emmèneront dans les recoins « tendus » de la planète comme le Chili ou la Pologne. Les premiers pas sont agréables et l’on retrouve tout ce qui fait la force de la série, à commencer par l’ambiance sonore impeccable, soutenue par un doublage français de qualité. Techniquement, c’est un peu plus mitigé et si certains endroits sont impeccables (principalement les intérieurs), on constatera quelques textures floues typées N64, et surtout un assez grand nombre de ralentissements lors des grosses séances de tirs. Notons justement que même s’il est toujours possible de se la jouer infiltration, sniper en main, le jeu se montre bien plus bourrin que dans les épisodes PS2, avec notamment l’ajout d’une fonction lock pour la visée afin de palier à l’absence de second joystick de la machine. Mais c’est surtout le nombre de coéquipiers qui en fera sursauter plus d’un. En effet, on passe d’une équipe de 4 soldats à 2, afin de ne pas trop s’emmêler dans les ordres, chose dont on se contentera aisément une fois dans l’action, surtout que l’IA reste moyenne d’un côté comme de l’autre. Votre pote mettant un peu trop de temps à exécuter les actions lorsqu’ils ne les bâclent pas (lancer une grenade alors que la porte n’est pas encore ouverte arrive souvent), on en vient à exécuter la plupart des actions nous même lorsque cela est possible. Quant aux ennemis, c’est du grand n’importe quoi, avec certains qui vous repèrent à l’horizon alors que d’autres ne réagissent même pas quand une porte est défoncée dans leurs dos… Reste ce qui a toujours fait la force de la série, à savoir un mode multijoueurs en ligne de très grande qualité qui se classe parmi les meilleurs de la machine.