Le Tour de France constituait l’occasion parfaite pour les développeurs français de chez Cyanide Studios de nous concocter un nouvel épisode de la série désormais phare qu’est Cycling Manager. Avec des opus toujours plus réussis les uns que les autres, leur mission principale était de faire mieux qu’avant. Le pire, c’est qu’ils y parviennent, les bougres !
Pro Cycling Manager se présente, comme ses versions antérieures, sous la forme d’un jeu de gestion. En effet, vous devrez manager toute une équipe de coureurs et lui permettre de rejoindre le podium final. Cependant, et c’est tant mieux, le nouveau soft de
Cyanide Studios nous réserve quelques nouveautés, ce qui le démarque sensiblement du précédent épisode,
Cycling Manager 4. Premièrement, vous aurez le plaisir de remarquer qu’il utilise un moteur de jeu dernière génération : Gamebryo.
Pro Cycling Manager profite alors de graphismes et d’animations encore plus réalistes. Les environnements dans lesquels vous évoluerez sont encore plus étendus, riches et détaillés. De plus, tout comme dans les jeux de rôles, vous retrouverez un système efficace d’expérience qui vous offrira l’opportunité de faire évoluer votre équipe d’athlètes. Et pour fermer cette parenthèse sur les innovations, sachez qu’un éditeur d’étapes, ainsi qu’un mode multijoueur via le Web sont également inclus, afin de vous procurer une immersion totale, et de vous faire ressentir toutes les sensations des véritables courses du Tour de France. Notez par ailleurs que chaque étape créée pourra être sauvegardée et envoyée à d’autres utilisateurs du jeu. D’autres petits plus ont été apportés au jeu, notamment en terme de
gameplay, et vous les énoncer un par un nous demanderait une page supplémentaire.
L’essentiel est là
Le
gameplay d’ailleurs, parlons-en. Les fans reprendront sans peine leurs marques, puisque l’interface d’antan est conservée. Vous aurez alors pour objectif de manager votre équipe via les commandes disponibles sur cette même interface, très intuitive, il faut le souligner. Intuitive ne signifie pas pour autant ergonomique et facilité de jeu : celle-ci n’est pas nécessairement gaie et pourra en rebuter plus d’un de prime abord, et c’est bien là le principal défaut du soft. Les jeux de gestion ne sont pas les titres les plus évidents, du fait des nombreux paramètres à gérer. C’est pourquoi une bonne lecture préalable du manuel d’utilisation ne vous fera certainement pas de mal. A l’image d’un régisseur de vie comme le rôle que vous tenez dans
Les Sims, vous devrez prendre en compte les caractères et les caprices de vos sportifs.
Tout comme les vrais directeurs sportifs que vous pouvez apercevoir sur les routes du Tour, cloîtrés dans leurs voitures, vous aurez la possibilité d’établir un contact avec votre équipe. Et c’est en fonction des paramètres cités précédemment que vous aurez pour objectif de donner soit un statut de leader, co-leader, sprinteur, ou encore équipier à vos protégés. Vous pourrez agrandir votre équipe, avec notamment la possibilité de recruter et de sponsoriser de nouvelles têtes. Vous en êtes donc témoins, les possibilités offertes par
Pro Cycling Manager sont tout simplement édifiantes. Au niveau des modes de jeu, en plus bien entendu d’un mode carrière décrit à l’instant et de l’éditeur d’étapes, vous disposerez aussi d’un mode multijoueur très étoffé permettant ainsi jusqu’à 20 joueurs de se tirer la bourre.
Un soft très complet
Graphiquement, le nouveau né de
Cyanide Studio assure, Gamebryo faisant des merveilles : les environnements sont vivants, mais le public plutôt immobile. Un autre petit défaut, si l’on peut le qualifier ainsi, c’est l’étrange ressemblance des différents coureurs. Mais il ne faut pas non plus chercher le mal où il n’est pas, ceci n’enlève rien au plaisir de jeu. La bande-son, bien qu’elle ne soit pas merveilleuse, constitue un plus dans l’immersion. Mais comme dans tout jeu de sport, les commentaires (ici de Patrick Chassé) ne sont pas divins. Un des éléments fondamentaux de
Pro Cycling Manager qui n’a pas encore été abordé est celui des indispensables licences. En effet, ces dernières sont au rendez-vous, mais malgré tout légèrement incomplètes. Vous retrouverez donc près de 1500 cyclistes, 43 équipes officielles, plus de 20 championnats nationaux, plus de 450 étapes entièrement en 3D ! Nous avons précisé « légèrement incomplètes », puisque les noms de certains coureurs comme Vinkourov voient leur nom écorché, ce qui se révèle dommage. Mais au vu du plaisir de jeu que procure ce titre, nous ne devons en aucun cas bouder notre plaisir.