Toujours à la recherche de nouveaux concepts pour son jouet EyeToy, Sony nous propose de jouer à l’agent secret avec EyeToy : SpyToy. Bienvenue à la Strategic Intelligence Agency.
Inutile de passer par quatre chemins, car il faut se rendre à l’évidence immédiatement,
EyeToy : SpyToy, s’il partait avec de bonnes intentions et un concept innovant, s’avère n’être qu’un simple gadget avec lequel on ne passera pas plus d’une après-midi.
Souriez, vous êtes filmés
Deux éléments majeurs sont en cause. Tout d’abord, l’intérêt du jeu. Constitué de deux différents modes,
EyeToy : SpyToy vous propose dans le premier d’être l’espion d’une pièce de votre maison, grâce à un système de sécurité assez développé : alarme, détection d’un intrus à des points précis de la pièce où se trouve l’EyeToy, prise de photos automatique, etc. En bref, tout ce qu’il faut pour prouver à votre mère que votre Yorkshire a mangé les câbles de votre Dual Shock, ou pour enfin expliquer à Michal qui a volé l’orange du marchand… Original, sans aucun doute, mais passée la minute de découverte, on se demande rapidement à combien d’occasions dans une vie nous servira cette fonction-espion. D’autant qu’un grand nombre de webcams en vente dans le commerce sont dotées de ces fonctions, de manière tout aussi poussée.
Le deuxième mode de
EyeToy : SpyToy est un ensemble de missions qui semblent avoir été rajoutées lorsque les développeurs se sont rendu compte que leur jeu n’en était pas un, sans l’ajout de missions subsidiaires. Une fois votre profil enregistré (reconnaissance du visage, code secret et tout le tralala), les missions peuvent commencer. Elles suivent un scénario, plutôt basique, mais suffisant pour nous plonger dans l’ambiance qui règne au sein de la SIA (Strategic Intelligence Agency). Il est question de retrouver des espions, d’utiliser des codes secrets, tout en bougeant ses bras pour sauter en parachute, déplacer des flèches, etc. C’est bien pensé, mais la maniabilité manque un peu de précision, et les challenges sont assez répétitifs.
Une interface désagréable
L’autre problème de
EyeToy : SpyToy, c’est son interface d’une lourdeur épouvantable, dans laquelle on doit naviguer entre l’ordinateur central et la base de données, entre autres, tel un véritable agent secret qui se trouverait devant son écran (la gestuelle avec laquelle on enchaîne les menus est très fidèle à celle que l’on aperçoit dans Minority Report). Il est vraiment difficile de comprendre où il faut aller pour pouvoir commencer la mission, sachant que les menus ne sont pas du tout explicites, et très mal positionnés (contorsionnistes des bras, ce jeu est fait pour vous). Autant de choses qui font que la plupart des joueurs auront abandonné avant même d’avoir réussi à franchir le cap de la première mission. De plus, la reconnaissance du visage a franchement tendance à être exigeante, et le temps que demande le scan pour vous reconnaître vous laisse le temps d’avoir trois crampes à la nuque. L’ordinateur est tout de même capable de stocker une panoplie de 10 visages différents, et l’on peut cacher chaque profil via des mots de passe ou autres cryptages visuels.