Une fois n’est pas coutume, Capcom ne nous ressert pas un énième opus de la série Street Fighter pour accompagner la PSP, et c’est ainsi que Darkstalkers ouvre le bal des jeux de combat sur la portable de Sony.
Moins populaire que
Street Fighter,
Darkstalkers compte quand même sa quantité de fans de par le monde. Cet opus reprend en fait les bases, ainsi que les personnages des précédents épisodes parus sur console. Les fans seront ainsi ravis de retrouver des personnages phares tels que Morrigan ou bien encore Felicia, tandis que les néophytes qui tâteront la bête pour la première fois découvriront un éventail de personnages hauts en couleur et hyper charismatiques pour la plupart. Non exempt de défauts toutefois, le soft offre une action dynamique, un challenge ardu et des graphismes 2D détaillés et colorés. Verdict complet.
Un best of DarkStalkers
Le premier constat qui frappe immédiatement le joueur, c’est cet affichage d’une netteté irréprochable pour une portable, que seule la console de
Sony peut, pour l’heure, se targuer d’afficher. Les graphismes sont fins, nets,
Darkstalkers Chronicle : The Chaos Tower a de la gueule, c’est indiscutable. Une fois son personnage sélectionné, on nous demande aussi d’opter pour un style de jouabilité (basé sur les anciens opus de la série) ainsi que la maniabilité désirée (normal et facile). Vous vous en doutez, la deuxième option permet de sortir les enchaînements avec une aisance déconcertante, et les puristes du combat 2D opteront évidemment pour le premier choix. On enchaîne ensuite les affrontements dans la plus pure tradition des jeux de combat signés
Capcom. Il est vrai qu’adapter un jeu de combat 2D, avec tout ce qui va avec : martelage de boutons, croix directionnelle mise constamment à mal, ainsi que le lot de colère qui accompagne chaque défaite, sur la petite portable de
Sony, jugée hyper fragile, pouvait laisser perplexe. Pourtant, force est de constater que l’ergonomie se révèle finalement plutôt bien adaptée, et la croix directionnelle se prête parfaitement au doux jeu des quarts et demis cercles indispensables. Les gâchettes sont également mises à contribution si bien qu’au final, chaque bouton possède sa fonction et même les moins aguerris parviendront à prendre un plaisir immédiat. Evidemment, il faudra un peu de pratique avant d’enchaîner combo sur combo et pouvoir infliger des
perfect à répétition au CPU.
Une vingtaine de personnages s’offre à nos doigts délicats dans cet opus. Loup-garou, vampire, démon…le panel est des plus hétéroclites et chaque joueur trouvera immédiatement son personnage fétiche. Les voix des personnages sont également excellentes, tout comme les différents thèmes qui accompagnent vos joutes, ce qui confère au soft une ambiance générale juste époustouflante, d’autant plus que la fluidité des combats est simplement démentielle. En effet, les combats se déroulent à une vitesse incroyable, et l’écran est sans cesse rempli d’effets spéciaux en tous genres, notamment lors des attaques spéciales. Techniquement, le contrat est donc dûment rempli, même si certains pourront pester face aux quelques écrans de chargement qui séviront dans le jeu. Il est également possible de switcher le jeu en 4/3 pour les réfractaires au 16/9, la taille de l’écran ayant pour effet d’étirer les graphismes et donc d’écraser quelque peu les personnages. De nombreux
artwoks, musiques et autres effets sonores récompenseront vos efforts une fois le jeu terminé. Malheureusement, si les premiers contacts sont indéniablement favorables au titre de
Capcom, ce sont les modes de jeu qui viennent finalement à manquer.
Des modes de jeu un brin classiques
Outre le mode arcade standard, le soft propose également le mode « Chaos Tower » dans lequel vous devrez choisir trois personnages et partir à la conquête d’une tour, chaque étage étant gardé par un adversaire différent, vous vous en doutez bien. Certains combats seront soumis à des restrictions comme par exemple l’impossibilité d’utiliser vos poings ou encore de parer les attaques adverses, ce qui tend à donner au combat un aspect un peu stratégique, ce qui n’est pas un mal en soi. Si ce mode se révèle relativement intéressant du fait des challenges proposés, ce sont malheureusement les nombreux temps de chargements (encore eux !) entre chaque étage qui cassent le rythme, et finissent par lasser le joueur. Un autre point négatif (si on peut le qualifier ainsi), c’est l’absence d’une liste de commandes pendant les combats, vous obligeant ainsi à jouer avec la notice à portée de main pour connaître la manipulation à effectuer pour sortir la super attaque du personnage sélectionné. Un peu dommage. Mais pour parfaire vos techniques (et au passage les mémoriser par cœur), vous aurez bien sur la possibilité de passer par la case entraînement. Enfin, venons-en au sacro-saint mode Wi-Fi qui permet à plusieurs joueurs de s’affronter. Outre le mode deux joueurs standard, il est également possible d’organiser une petite ligue réunissant quatre joueurs, ou encore de personnaliser les rencontres, à la manière des restrictions présentes dans le mode « Chaos Tower ». Les fans trouveront là un bon moyen de s’affronter, d’autant plus que la connexion ne souffre d’aucun problème, les perdants n’auront donc aucune excuse.