Titeuf n'est pas l'un des personnages préférés des plus jeunes pour rien : le héros loufoque des éditions Glénat est particulièrement charismatique, s'exprime de façon inimitable et se révèle encore plus espiègle que votre belle maman. En somme, il s'agit du roi de la cour de récréation, une petite peste qui enverrait au service psychiatrique bien des parents et qui saurait séduire plus d'une donzelle porteuse d'appareil dentaire. Sa dernière adaptation sur Game Boy Advance est elle à la hauteur de la licence acquise par Atari?
Un concept éprouvé
Grande originalité du titre, et qui colle parfaitement à l'univers futile de Titeuf, vous ne serez pas devant un énième jeu d'aventure mais face à un
soft reprenant le concept du
Wario Ware, Inc : Minigame Mania de
Nintendo disponible sur la même plateforme. Comprenez une collection de mini-jeux tout à fait débiles mais hilarants, qui nécessitent pour la plupart l'emploi d'un ou deux boutons seulement, beaucoup de réactivité, et une bonne dose de sang froid. A la différence du jeu couvé par le géant asiatique, Titeuf Mega Compet' place de façon plus nette le joueur dans un semblant de scénario, avec des épreuves plus longues, mais qui s'enchainent aussi moins vite. Le but recherché par les français de
Dream On Studio est clairement de distraire le joueur en insufflant un maximum d'originalité et de fun dans les épreuves, et les bougres y parviennent plutôt bien.
Dans le mode de jeu principal et qui révèle toute la quintessence du titre,
L'année Titeuf, vous allez incarner le jeune gai luron durant une année scolaire. Comme vous le savez, ses préoccupations premières ne sont pas de réussir ses études et d'apporter une présence affective à ses parents, mais de frimer, de se moquer de ses camarades, de conquérir le coeur de la belle Nadia, et surtout de faire le plus de bêtises possible. A la veille de la rentrée, Titeuf regarde une émission traitant du clonage avec sa famille et une idée saugrenue lui traverse la tête : et si tous ses amis étaient clonés? Une vision d'horreur s'offre alors à lui : des dizaines de Vomito et autres comparses l'encadrant dans la cour de récré. C'en est trop pour Titeuf qui en parle avec Hugo. Ensemble, ils font un pacte, qui sera le chemin conducteur de votre progression : il faudra obtenir un maximum de points de Méga Bisous (drague), de Méga Style et de Méga Bêtises afin que votre barre de Méga Cool atteigne chaque semaine le taux fatidique exigé ... sans quoi il se pourrait que vous soyez cloné!
Une licence parfaitement respectée
L'univers de Zep est mis en valeur de belle manière, que ce soit au niveau des environnements, des personnages, de la bande sonore, du « scénario » ou du gameplay. On sent une certaine maitrise dans ce domaine de la part des développeurs qui leur a sans doute permis d'éviter de sombrer dans une trop grande facilité, malgré un aspect graphique qui aurait sans doute gagné à être légèrement plus étoffé. Deux modes de jeu, ou plutôt trois, sont disponibles :
Mega Compet' en entrée,
L'année Titeuf en plat de résistance, et
Méga Balèze en dessert pour les affamés.
Nous avons replacé brièvement au paragraphe précédent le contexte dans lequel se déroule le mode
L'année Titeuf dont nous allons parler maintenant. Ainsi, chaque semaine, un niveau de Méga Cool doit être atteint pour avoir l'honneur de continuer sept jours supplémentaires. Au sein d'un environnement qui change à la même fréquence (Rentrée, Classe de Neige, Printemps, etc.), il vous faudra partir à la recherche des différentes activités proposées toutes sous forme de mini-jeux. En cas de réussite, vous obtiendrez des points de Méga Style si vous faites des choix judicieux ou des activités « classe », des points de Méga Bêtises en cas de coups bas, et des points de Méga Bisous en cas de bonne réussite générale et/ou de tendres textos adressés à votre belle. Oui oui, les
SMS sont de la partie dans ce titre qui cherche à coller au plus près de la réalité de nos amis les djeunz.
Chaque catégorie (Bisous, Style et Bêtises) étant limitée de façon hebdomadaire à 10 points, nous pouvons percevoir un certain côté stratégique : il faudra impérativement réussir des activités variées afin de ne pas voir son compteur de Méga Cool se bloquer. De la même façon, après 18 heures certaines activités accessibles le reste de la journée ne le sont plus, car il est bientôt l'heure de rentrer chez papa/maman ; il est alors fortement encouragé de se servir de son portable pour narguer ou insulter les amis de Titeuf.
Les deux autre modes de jeu sont plus basiques.
Mega Compet' vous propose de rejouer à tous les mini jeux disponibles dans
L'année Titeuf, que ce soit à un ou deux joueurs (sur la même console). Certains mini-jeux sont d'ailleurs inaccessibles sans une progression suffisante dans le mode principal. Le mode
Méga Balèze que je vous laisse découvrir est quant lui réservé à une certaine élite : les accrocs qui termineront le mode
L'année Titeuf en remplissant chaque semaine toute leur barre de Méga Cool.
Un challenge court mais agréable
Titeuf Mega Compet' est assurément réservé aux plus jeunes d'entre nous, un public qui ne juge pas les jeux sur les mêmes critères que les « grands », c'est pourquoi les quelques défauts que j'énoncerais ici sont pour la plupart invisibles aux yeux des petits qui prendront du plaisir sans jamais sourciller. Premièrement, le titre d'
Atari est trop court. Alors que chez moi l'école dure au bas mot neuf mois, chez Titeuf une année scolaire se résume à 5 semaines. Deuxièmement, le niveau de difficulté est assez bas, et si il vous arrive d'échouer à une épreuve, vous la réussirez tout de même très rapidement à votre second essai. Pour terminer, les mini-jeux ne sont pas assez nombreux à tel point qu'on en fait rapidement le tour. La durée de vie reste malgré tout acceptable du fait de la présence du mode deux joueurs. Pour les enfants, Titeuf Mega Compet' n'est que du bonheur pur.