Les adaptations basées sur le second opus du film Spiderman se suivent et se ressemblent. Après les atypiques opus GBA et DS, la version PSP saura t-elle relever le niveau ?
Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte les quelques dernières années, voici le scénario dans ses grandes lignes : Suite à une expérience défectueuse, le Docteur Octopus fusionne avec 4 bras métalliques dont l’IA (assez maléfique) prendra rapidement possession du corps complet. Son but : créer une source d’énergie équivalente à la puissance du soleil, chose qui a de grandes chances de détruire la ville. Vous (Peter Parker) êtes la seule personne qui peut contrecarrer ses plans, et décidez donc de partir en guerre contre le vilain Doc Ock. Voilà pour la petite histoire, sachez également que les développeurs ont inclus une foultitude de méchants inédits par rapport au film, comme Vautour, Rhino ou Shocker. Malheureusement, leurs interventions n’ont aucun rapport avec le synopsis général. Premier mauvais point donc, d’autant que la mise en scène médiocre de l’ensemble ne tend pas à rattraper la chose.
L’araignée, l’araignée…
La bonne nouvelle, le jeu n’est pas un portage. La mauvaise, il est plus mauvais que la version console de salon. Premièrement, on est déçu de voir que le concept qu’offrait l’original, à savoir une ville complète où l’on pouvait choisir ses missions en toute liberté, à été supprimé pour en revenir à un classique (mais pas si efficace) enchaînement de niveaux. Ceux-ci font plutôt preuve de variété même s’il ne faudra pas chercher quelque chose de trop original : baston contre des pauvres et faibles méchants, sauvetage de civils, récupération d’objets importants, course-poursuite, etc. A la fin de chaque mission, vos diverses performances seront récompensées avec un nombre de points que vous aurez alors le loisir d’échanger contre divers bonus. N’oublions pas les habituels boss qui se chargeront de vous donner un peu de fil à retordre et dont la technique à adopter pour remporter la victoire vous obligera à faire fonctionner un chouia votre matière grise.
Malheureusement, les développeurs ont inclus un ennemi particulièrement coriace qui vous donnera envie de balancer votre PSP, fraîchement acquise, au visage de votre revendeur préféré : la caméra. Celle-ci, dans la version PS2, se contrôlait avec le joystick droit, ce qui permettait d’évoluer tout en recadrant la vue. Malheureusement, la chose est ici impossible vu que la caméra se déplace avec la croix analogique qui, rappelons le, se trouve juste au-dessus du mini joystick. Si, la plupart du temps, ce problème n’est pas réellement dérangeant, il en sera bien différemment lors des combats contre Vautour ou Octopus. Dommage donc, surtout que la jouabilité en elle-même est de très bonne qualité et que l’on se plait réellement à déambuler dans la ville, suspendu à notre précieuse toile. Pour combattre, notre héros dispose d’une palette de mouvements relativement ample : la plupart sont issus des anciens épisodes (comme l’emprisonnement ou les premiers combos pied/poing) mais vous ne tarderez pas à débloquer, via les points bonus, de nouveaux enchaînements qui seront, pour la plupart, délaissés pour répéter les coups les plus puissants. Dommage.
C’est beau ! C’est neuf ?
Inutile d’y aller par 4 chemins :
Spider-Man 2 fait indéniablement partie des plus beaux jeux de lancement de la machine. Les graphismes sont fins et détaillés, et ce, malgré la présence de certains décors immenses. Quant à l’animation, elle est égale à la version PS2, à savoir quasi parfaite. Autre bon point : la qualité sonore. Si les musiques restent dans la continuité du genre, on est impressionné par la qualité et le rendu des voix de chaque personnage, directement doublé par les acteurs originaux. Au final, le jeu se révèle efficace et accrocheur (ceux qui n’aimaient pas les anciens épisodes n’auront tout de même pas à sauter dessus) malgré certains défauts implacables. Moins répétitif qu’à l'accoutumée, il n’en reste pas moins incroyablement court et il vous est d’ores et déjà conseillé de commencer l’aventure en Hard, histoire de faire durer un tant soit peu le plaisir. Quelques modes de jeu supplémentaires auraient été les bienvenus, ce sera sûrement pour la prochaine fois…