Dernier épisode de la série à paraître sur PlayStation 2, Tekken 5 vient tout juste d’arriver dans les étalages français. Attendu au tournant par bon nombre de fans, ce cinquième épisode saura-t-il s’imposer comme le meilleur soft de combat sur la console de Sony ?
Heihachi Mishima est mort. Lors d’une lutte acharnée contre une armée de Jack, Kazuya, son fils, le jette aux mains de ces terribles robots, sans aucune pitié. Heihachi, complètement désarmé, ne put rien faire face à l’autodestruction d’une dizaine de ces machines. Malheureusement, une autre force démoniaque allait faire son apparition… La Mishima Zaibatsu organisa alors The King of Iron Fist Tournament 5. L’occasion pour trois nouveaux combattants de faire leur apparition. Raven, au style de combat très proche de ceux des ninjas, Feng Wei, doté d’une force incroyable et Asuka, une jeune fille qui ne pardonne aucune erreur face à son adversaire.
Un retour aux sources ?
Le premier constat que l’on peut émettre quant à ce
Tekken 5 concerne son
gameplay. Pas de grands chamboulements au programme, cet épisode n’innove quasiment pas par rapport aux anciens épisodes. Première chose frappante, les déplacements sur les côtés sont bien moins présents que dans
Tekken 4. Petit retour en arrière donc, puisque cet élément, au cœur du
gameplay d’un
Dead or Alive par exemple, s’est vu légèrement effacé ici. Les aficionados de la série seront peut-être aux anges, mais les autres, ceux qui recherchent un peu de nouveautés, seront probablement déçus de voir que les déplacements sont semblables à ceux d’un
Tekken Tag Tournament ou d’un
Tekken 3. En ce qui concerne le rythme du jeu, celui-ci a été revu à la hausse. Le jeu est donc un poil plus rapide et nerveux qu’auparavant. Une bonne chose. Par contre, le déroulement des combats est toujours aussi classique : on frappe (de préférence en essayant de déclencher une combo préalablement apprise), on recule, on pare, et on frappe à nouveau, etc. Bref, c’est aussi rigide qu’un métronome. Peu avare en nouveautés, le titre a au moins le mérite d’être très accessible. Quelques minutes suffisent pour prendre en main un personnage et maîtriser quelques-unes de ses combos.
Du côté des modes de jeu, l’exhaustivité est au rendez-vous et l’on retrouve même quelques modes de jeu inédits. Commençons par le Devil Within, qui n’est pas sans rappeler le Tekken Force de
Tekken 3 sur PlayStation. Exit la baston vue de profil, il s’agit ici d’un pur
beat’em all. L’initiative est tout à l’honneur de
Namco, malheureusement, ce mode est juste ennuyeux. Vous incarnez ici Jin et vous devez vous infiltrer à l’intérieur de la Mishima Zaibatsu. Outre des environnements aussi détaillés que dans le médiocre The bouncer, la caméra est on ne peut plus mal gérée et la richesse du
gameplay tend à faire émerger des souvenirs aussi vieux que l’ère 16 bits. C’est bien mauvais et le pire, c’est que ce Devil Within est un passage quasiment obligatoire pour pouvoir faire ses emplettes comme il se doit dans le mode Personnalisation. Plus vous amassez de sphères bleues en Devil Within, plus vous aurez d’argent pour customiser vos personnages. Certes, on peut aussi gagner de l’argent en mode Arcade, mais c’est bien moins rapide. Comme son nom l’indique, le mode Personnalisation consiste à habiller les personnages du jeu d’accessoires en tout genre. Hélas, là encore, c’est plutôt raté. D’une part, certains accessoires coûtent bien trop chers et de l’autre, le résultat obtenu est très souvent ridicule. Toujours en ce qui concerne les nouveaux modes de jeu inutiles, sachez que
Tekken 5 incorpore les modes Arcade des trois premiers Tekken parus sur PlayStation. Supeeer…
In your face !
On aura beau critiquer le
gameplay peu innovant et les nouveaux modes de jeu anecdotiques, mais au niveau des graphismes en revanche, impossible de jouer les mauvaises langues.
Tekken 5 est tout simplement l’un des plus beaux jeux de la PlayStation 2. Mis à part les quelques textures fadasses et certains décors fortement enrichis en vitamine
aliasing, c’est du tout bon. Tout d’abord, la modélisation des personnages force le respect. Muscles éclatants, cheveux volants au gré du vent telle une pub L’Oréal et vêtements de haute couture à la Jean-Paul Gautier, nos petits combattants et combattantes n’ont jamais été aussi classes sur la console de
Sony. Même constat pour les décors, bien souvent parsemés d’animations de toutes sortes. En jouant les fines bouches, on pourra tout de même reprocher aux mouvements des personnages d’être légèrement hachés et rigides, mais après tout, c’est aussi ça la marque de fabrique de
Tekken. Amateurs de 60 Hz, notez que
Tekken 5 incorpore bel et bien ce mode d’affichage tant apprécié dans notre verte contrée.