Alors que le septième opus est d’ores et déjà en préparation sur GameCube, Mario nous propose désormais de découvrir les joies du jeu de plateau sur GBA ! Parés pour la Marioverdose ?
Véritable touche-à-tout du domaine vidéo ludique, le plombier italien Mario est toujours partant dès qu’il s’agit de s’amuser. Que ce soit en kart, sur un green, sur un court de tennis et bientôt au foot, au baseball ou encore sur un tapis de danse, toutes les occasions sont bonnes pour mettre à l’épreuve la mascotte de
Nintendo. Pourtant, si la plupart des occasions sont prétextes à de franches rigolades lors de parties en multijoueurs, il en va bien différemment lorsqu’il s’agit de jouer seul face à sa GBA avec ce
Mario Party Advance. Fini le caractère frénétique et jovial des opus GameCube, c’est désormais seul que vous devrez participer à la soixantaine de mini jeu que propose le jeu. Un rien ennuyeux.
Le Mario de trop ?
Jamais à l’abri d’un mauvais coup, l’infâme Bowser a une nouvelle fois décidé de jouer les troubles fêtes en dérobant tous les mini jeux et en les dispersant aux quatre coins de Champiville. Une aubaine pour Mario, Luigi, Peach ou Yoshi avec l’un desquels vous allez devoir arpenter les ruelles de la ville à bord d’une automobile des plus ridicules pour accéder aux requêtes des habitants et ainsi remettre la main sur les précieux mini jeux en participant à diverses épreuves. Ainsi, après avoir choisi votre personnage, vous retrouverez les bases des déplacements de
Mario Party avec le système de dé et de cases. Outre les lieux que vous pourrez visiter pour vous voir confier une mission, vous aurez également parfois l’occasion de participer à des défis Champi, l’occasion pour vous de gagner quelques précieux champignons, ceux-ci étant indispensable au bon déroulement du jeu, car synonymes de Game Over si leur nombre atteint zéro, chaque lancement de dé équivalant à l’utilisation d’un champignon. Ce qui frappe de prime abord dans ce
Mario Party Advance, c’est bien évidemment l’absence quasi totale d’adversaires dans les mini-jeux rencontrés. On se retrouve donc bien malgré soi à tenter de battre un score dans un temps imparti ou bien à faire une course tristement seul sur la piste. Passionnant. La notion de rivalité entre les adversaires, propre à la série s’estompe ainsi complètement pour laisser place à une aventure solo, et une simple recherche de mini-jeux.
L’environnement est composé de 6 zones, et l’on évolue de façon totalement libre dans chacune d’entre elles. A noter que le choix du personnage en début de jeu n’affectera en rien le déroulement de l’aventure, si ce n’est que vous débuterez d’un endroit différent. Si certaines missions consistent simplement à l’accomplissement d’un mini jeu basé sur les réflexes ou l’adresse, d’autres en revanche mettront vos méninges à l’épreuve (dans une moindre mesure, rassurez-vous) car il arrivera entre autres de devoir répondre à un quiz basé sur les mathématiques (d’une simplicité enfantine) ou encore d’élucider certaines affaires en comparant les témoignages de trois coupables présumés. Rien de bien palpitant vous en conviendrez, toutefois ce genre de mini jeux s’adaptent nettement plus à l’orientation solo voulue par le soft. Certains habitants vous demanderont également parfois d’aller chercher un objet dans une autre section, ce qui vous obligera à bien gérer les mini jeux, de manière à conserver un nombre de champignons suffisants pour effectuer l’aller retour en toute tranquillité. Une fois un certain pallier atteint, un tuyau vous permettra de rejoindre Bowser pour participer à un énième mini jeu, et ainsi débloquer un nouveau Katatruc, sorte de mini jeu spécial dont l’intérêt frôle le néant.
Wario Party Advance vous avez dit ?
Malgré tout, quelques mini jeux pourront toutefois être joués à plusieurs en link ou bien sur la même console, chaque joueur utilisant alors une partie des boutons de la GBA. Malgré tout, l’intérêt de ce mode multi n’atteint pas la cheville de celui des épisodes consoles et ne représente finalement qu’un petit plus pour enrichir une aventure solo loin d’être passionnante. Il est également possible de s’échanger les mini jeux par câble link, idéal pour ceux qui ne désirent pas passer des heures sur le mode solo, espérant que la roue daigne enfin s’arrêter sur le mini jeu manquant. D’un point de vue graphique, le plateau de jeu, comme la plupart des environnements souffrent de décors assez dépouillés et d’un manque cruel d’innovation dans les mini jeux proposés. Même si le premier contact avec le jeu peut sembler agréable de prime abord, l’ennui s’installe trop rapidement, et la notion de challenge instaurée par les opus GameCube s’efface totalement pour donner lieu à une quête perpétuelle de mini jeux, à l’intérêt inégal et à la durée de vie somme toute assez limitée. Là où
Wario Ware proposait des mini-jeux drôles et prenants,
Mario Party Advance, outre proposer une quantité de mini jeux bien moindre, pêche également par un manque cruel de fun, de profondeur et finalement d’intérêt tout simplement.