Mon nom est Dante, fils de Sparda. Je suis mi-humain, mi-démon et je possède la force de cent hommes et aucune de vos faiblesses. Voulez-vous m'accompagner dans mes aventures afin de rétablir l'ordre, et faire pleurer les démons ? Après un passage réussi sur PlayStation 2 en Décembre 2001, Dante revient dans une suite fracassante. Habitué des séries à rallonges (on ne change pas une équipe qui gagne), Capcom présente maintenant, et il fallait s'en douter, Devil May Cry 2 sur PlayStation 2.
Dante, Sparda, Lucia et les autres
Il y a environ 2000 ans, un être maléfique régnait sur le monde des humains, asservit les hommes et plongea la terre dans le chaos des flammes de l'enfer. Un puissant chevalier démon armé d'une épée portant son nom, Sparda, se rebella et détruisit le mal. Aujourd'hui son fils Dante perpétue sa légende...
Toujours prèt à faire mordre la poussière aux démons de l'enfer, Dante fait la connaissance de Lucia, une étrange femme douée de pouvoirs aussi mystérieux que puissants. Cette énigmatique ninja accompagnée d'une petite vieille, gardienne d'un monde paradisiaque, lui demande alors de les libérer de la joug d'Arius, un puissant démon avide de pouvoirs, à la tête d'une énorme multinationale. Armé de votre épée et de vos deux fidèles flingues Ebony & Ivory, il vous faudra faire preuve de ténacité pour vaincre les légions démoniaques d'Arius.
Quoi de neuf docteur ?
La première nouveauté est que le jeu a changé de maître. Shinji Mikami, laissant sa place à Tsuyoshi Tanaka. Collaborateur de la saga Street Fighter, ce dernier veut donner du sang neuf, et apporter sa touche personnelle à la série Devil May Cry. On pourrait aux premiers abords le déplorer, puisque le style baroque / gore a complètement disparu, pour plaire au grand public, et les niveaux laissent plus de place à des décors extérieurs, laissant libre court à des délires artistico-acrobatiques. On remarquera par exemple que les niveaux sont beaucoup plus vastes, avec bien moins d'ennemis. Un mode normal ici, correspondra au mode facile du premier opus. 6 heures suffisaient pour venir à bout de Devil May Cry. Une durée de vie excessivement courte, heureusement dissipée par une beauté baroque et sauvage très démonstrative du potentiel de l'émotion engine et une action entraînante. Devant une telle débauche de sauvagerie, comment ne pas réclamer une suite, histoire de prolonger le plaisir. C'est sans doute pour ne pas frustrer les joueurs que Capcom a vu les choses en grand, en très grand. Pour son come-back, Devil May Cry tient en effet sur 2 DVD, le premier proposant une nouvelle aventure pour Dante sur 18 missions. Le second disque nous propose d'incarner Lucia sur 13 missions. Cette combattante de style Ninja, bénéficiant de déplacements plus rapides et plus acrobatiques que Dante, mais infligeant moins de dégâts aux ennemis (le fils de Sparda restant un beau bourrin). Les lieux visités par les deux protagonistes ne seront pas toujours les mêmes, le cheminement de l'histoire est lui identique, mais les surprises sont de tailles !
Matrix Manson
Dès les premières secondes de jeu, on prend vraiment plaisir à retrouver Dante, avec en prime des mouvements tous neufs et tout droit sortis de Matrix. Du double saut acrobatique, au saut en marchant sur les murs, on se retrouve facilement en train de blaster la tête en bas avec un flingue derrière l'épaule les yeux fermés, juste pour frimer un peu ! Le tout sur une musique super hard, ressemblant à du Marilyn Manson, ce qui apporte un coté sauvagement démoniaque. La transformation en démon est toujours possible, aussi bien pour Dante que pour Lucia. D'une simple pression sur le bouton L1 de la manette lorsque la barre prévue à cet effet est chargée, vous pouvez déchaîner l'enfer qui sommeille en vous. L'extermination de démons apportant son lot d'orbes maléfiques, bleu pour la barre de vie, rouge pour up-grader ses items, pas de changement de ce coté là. L'inflation touchant même les jeux, le coût des options devient carrément hallucinant. De petites surprises sont cependant greffées ici et là : trouvez les divers amulettes, et la possibilité de voler ou de vous déplacer à la vitesse du fauve lors de votre transformation en démon seront disponibles, rendant l'être démoniaque bien plus puissant qu'auparavant.
Le château de l'île de Mallet ayant radicalement disparu de la carte, c'est une ville ici qui sera le théâtre de votre lutte. Sur une ambiance néo-gothique, une gare, une usine, une autoroute avec des chars infestés et des hélicoptères démons... (faut arrêter la fumette Mrs les développeurs ! ). Certains niveaux semblent tout droit sortis de Metal Gear Solid (premier du nom). Le bestiaire à été complètement revisité, exit les marionnettes place aux squelettes en armures, sorciers, golems et autres vautours de cinq mètres. Les boss relativement grands en imposent, mais seulement par la taille, en effet il ne sont pas bien dangereux, trouvez la bonne technique et ils ne résisteront pas bien longtemps.
Se démarquant totalement de Resident Evil, qui proposait déjà des énigmes au raz des pâquerettes, Devil May Cry 2 ne propose lui quasiment aucune énigme, il suffit bien souvent d'actionner un interrupteur au fond de la salle, ou tuer un ennemi pour trouver une clé qui ouvre la porte. La phases de plate-forme quant à elle se voit offrir une place de choix dans cet épisode. Il s'agit ici plus qu'ailleurs d'un bon prétexte à une joyeuse tuerie organisée, qui pourra se faire et se refaire plusieurs fois de suite sans problèmes.
8/10