Midway nous propose un nouveau titre sportif avec NBA Ballers et il faut bien avouer que c’est plutôt une agréable surprise en de nombreux points. Les jeux de basket ont trouvé leur maître avec NBA Street, mais NBA Ballers dispose toutefois d’arguments convaincants.
NBA Ballers nous propose d’incarner un joueur de basket connu, ou bien un joueur que l’on aura créé des pieds à la tête, et d’en faire un peu ce que l’on veut grâce aux différents modes de jeu disponibles. Une fois la galette bien enfournée dans la PS2, le titre nous propose en guise d’intro un clip de rap très sympathique qui nous met d’entrée de jeu dans le bain sonore que l’on trouvera durant chaque partie. Une fois dans le menu principal, on se rend vite compte que l’on n'a pas du tout affaire à un jeu de simulation mais bel et bien à de la bonne vieille arcade. Différents modes sont disponibles, on trouve ainsi : « Quickplay », « Play Modes », « Inside Stuff », « Profile Menu » et le mode « Online ». Le premier correspond à de l’action rapide et immédiate, on choisit un joueur et hop c’est parti pour du jeu en un contre un. Les modes de jeu les plus intéressants se trouvent dans le menu « Play Modes ». On peut d’ores et déjà parler de l’aspect graphique du jeu qui est très convaincant. Les joueurs sont très bien modélisés, leurs textures des plus réalistes et surtout leurs animations sont, elles aussi, très soignées : les joueurs ont des attitudes et des expressions faciales adaptées à chaque situation rencontrée et c’est un pur bonheur. Toutefois, les décors sont assez pauvres, les terrains pas vraiment convaincants et on peut le dire, il n’y a pas foule.
Il y a de quoi faire
On trouve le « Rags to Riches » au milieu des Versus et autres Practice, correspondant en fait à un mode Carrière. Textuellement, on peut le traduire par « de la pauvreté à la richesse », et cela résume à la perfection ce de quoi il s’agit. On commence donc par se créer un joueur à notre image, ou pas d’ailleurs, en le customisant totalement ; cela va du choix de polo, t-shirt ou marcel, au type de pantalon en passant par l’acquisition de divers accessoires comme chaînes, bonnets, genouillères et autres tatouages. On peut aussi retoucher complètement à l’apparence physique du personnage, en changeant la taille des lèvres, du nez, de la mâchoire ou encore en choisissant la couleur des cheveux, le type de rasage… Cette personnalisation du joueur nous rappelle d’ailleurs vaguement l’excellentissime moteur de création de joueur de
Top Spin. Une fois notre avatar créé, il faut lui distribuer ses points de compétences dans divers domaines comme la capacité à dunker, à effectuer des alley-oop ou encore parmi les différents moyens de blocage du ballon. Notre joueur est alors prêt à affronter les plus grands basketteurs de la NBA, en matchs d’un contre un uniquement. On notera néanmoins la présence du mode « 1 VS 1 VS 1 » grâce auquel trois joueurs se retrouvent sur le terrain, mais là encore, c’est du chacun pour soi et le type de jeu et donc de
gameplay restent les mêmes. Le mode Carrière propose donc de remporter des matchs et ainsi de gagner de l’argent, beaucoup d’argent et ceci uniquement dans le but de pouvoir s’offrir divers accessoires, vêtements et d’autres diversités comme une bicoque au bord de la mer ou encore de belles voitures, tout cela afin d’entrer dans le cercle privé des millionnaires. Mais le plus hilarant dans ce que l’on peut s’offrir c’est des amis et
Midway pousse le vice plus loin puisqu’on peut même s’offrir des petites amies. Et oui, la misogynie est fort bien représentée dans ce titre, mais il s’avère néanmoins que cette ascension sociale qui peut paraître dégradante est assez jouissive en fin de compte …
En dehors du mode Carrière, on trouve le « TV Tournament » qui nous apporte un autre mode de jeu tout aussi prenant. Il nous propose d’affronter les joueurs les plus réputés de la NBA à travers des shows télévisés ; le but n’étant pas de gagner de l’argent cette fois, mais de débloquer des joueurs qui seront par la suite disponibles dans tous les modes de jeu. On commence par se mesurer aux joueurs relativement faibles mais la difficulté va croissante et il faudra pas mal d’heures de jeu pour débloquer tous les joueurs proposés.
NBA Ballers dispose donc d’une excellente durée de vie.
Boomshakalaka ?
Si le
gameplay est rapide à prendre en main, il devient vite redondant et, malgré toutes les subtilités offertes, on fait un peu toujours la même chose. Un bouton pour dunker, un autre pour piquer le ballon à l’ennemi, un autre pour tenter un alley-oop et enfin un petit dernier pour faire un bond en espérant gêner l’adversaire. Simple mais efficace. On peut choisir de marquer rapidement un panier, il suffit de courir en maintenant une gâchette enfoncée, de dunker et hop, en général c’est dans le panier ; les hardcore gamers essaieront quant à eux de marquer avec subtilité et classe en utilisant notamment le stick analogique droit afin de feinter le joueur contre qui on dispute le match. Mais on ne trouve pas grand-chose de plus et on s’offusque rapidement face à un joueur qui nous frappe en pleine tête à coup de ballon… Finalement, le
gameplay est bien moins riche que celui de
NBA Street et devient vite lassant, dommage… L’autre point noir du jeu étant que tous les matchs se disputent en un contre un, à l’exception du mode « 1 VS 1 VS 1 » mais dont le principe reste strictement le même. On aurait aimé pouvoir contrôler plus de joueurs, de vraies équipes en somme.
7/10