En cette fin d’année, les jeux se bousculent pour avoir l’honneur et le privilège de figurer en haut de la liste des jeux à acheter pour les possesseurs d’EyeToy. Ainsi, après un assez bon Sega Superstars et un moyen U-Move Super Sports, Sony lance enfin son EyeToy : Play 2 sur le marché. De quoi faire trembler la concurrence ?


En juillet 2003, Sony lançait sa petite caméra révolutionnaire accompagnée d’EyeToy : Play. La douzaine de mini-jeux présents aura suffi à convaincre une très large clientèle de l’énorme potentiel de cet adorable accessoire. S’il s’avère relativement ennuyeux seul, il faut dire que le soft provoquait de franches rigolades entre amis malgré son intérêt somme tout limité. C’est justement sur cet aspect rigolo que semblent s’être orientés tous les efforts de Sony, explications.

Soyons ridicules, n’ayons l’air de rien

Autant vous prévenir, il ne faudra pas avoir peur du ridicule en s’essayant à EyeToy : Play 2. En effet, les mini-jeux inclus ne se limitent plus à bouger les bras frénétiquement ou bien répéter fébrilement les mouvements montrés à l’écran. Non. Désormais, il faudra jouer avec votre corps tout entier pour espérer avoir le privilège d’être pris en photo, synonyme du meilleur score atteint. En effet, si l’on retrouve des thèmes relativement classiques comme la boxe ou la chasse aux karatékas, les mini-jeux ont le mérite d’évoluer au fil des niveaux. Ainsi, par exemple dans le jeu de baseball, il ne suffira pas de sournoisement renvoyer la balle (comme c’est le cas dans U-Move Super Sports) mais il faudra également courir(!) pour atteindre la base avant le que le receveur ne récupère la balle. Pour ce faire, chacun sa technique. Il y a ceux qui sautent à toute vitesse pour faire avancer son image jusqu’à la base, ceux qui agitent les bras dans tous les sens et même ceux qui entament carrément un petit jogging sur place. Autant vous dire que peu importe la technique employée, le joueur atteint un summum de ridicule jamais égalé. Les fans du premier volet seront également aux anges d’apprendre la présence de Kung 2 qui n’est autre que la suite du jeu le plus réussi d’EyeToy : Play.

Enfin du nouveau !

Au registre des nouveautés, on remarque la présence d’un mini-jeu vous permettant d’incarner un agent secret. Dans celui-ci, il faudra agir en silence, tel Sam Fisher, et ne pas se faire repérer par le phare qui vous traque sans relâche. Il faut taper dans les endroits indiqués et dès que la lumière arrive sur vous, il faut rester le plus immobile possible afin de ne pas éveiller la vigilance des gardiens. Pour les apprentis chefs, ceux-ci pourront affûter leur talent de cuisinier dans Mr Chef. Vous aurez ainsi diverses recettes à préparer en un minimum de temps, celles-ci allant de la crêpe au hamburger en passant par les frites. Vous devrez ainsi éplucher, couper, râper du fromage ou bien remuer un shaker pour satisfaire vos nombreux clients. Enfin, pour ceux qui, comme moi, ont toujours rêvé de jouer de la guitare sans pour autant jamais y parvenir, vous pourrez toujours vous rabattre sur Air Guitar. Celui-ci vous placera dans la peau d’un talentueux guitariste et vous devrez alors de votre main droite gratter les fameuses 6 cordes et de votre main droite, plaquer les accords comme indiqués à l’écran. Autant vous dire tout de suite que l’on se prend facilement au jeu en s’imaginant être James Hetfield jouant Master of Puppets devant des milliers de fans en délire.

En marge de ces mini-jeux originaux, EyeToy : Play 2 propose toujours un mode proposant des activités annexes à l’intérêt parfois assez superficiel. En revanche, EyeToy Cameo vous permettra de modéliser votre tête en 3D et de la représenter dans le jeu. Un petit mode fort sympathique bien que dénué de tout intérêt. Au compteur des petits défauts, on pourra observer une jouabilité pas toujours exemplaire qui se révèle assez frustrante dans un soft ou celle-ci se révèle plus que primordiale. Cela reste relativement infime dans l’ensemble mais certains jeux en pâtissent plus que d’autres. Je pense notamment à cette satané scie sur laquelle j’ai sué corps et âme sans réellement réussir à la faire avancer. Cela ne retire en rien toutes les qualités de cet EyeToy : Play 2 et celui-ci vous fera encore passer d’agréables heures pour peu que vous soyez accompagné de quelques amis. Et comme dirait l’autre, on peut rigoler mais on ne se moque pas. A bon entendeur.