Après un Forza Horizon 3 qui aura réussi à marquer au fer rouge la carrière de la Xbox One, c'est au tour de Forza Motorsport 7 de débarquer sur la console e Microsoft (et sur PC) avec la lourde responsabilité d'être l'unique exclusivité first-party pour la période de lancement de la One X. C'est là qu'il ne fallait pas se louper, mais malheureusement, Turn10 nous l'a fait force tranquille sans se soucier du reste.
S'il y a néanmoins un point où la série reste intouchable, c'est au niveau de son contenu et plus particulièrement de son « casting » avec 700 véhicules pour écraser la concurrence à ce niveau, ratissant très large dans toutes les gammes jusqu'à inclure les trucks auxquels nous n'accorderont pas grande importance au contraire des plus belles marques mises en avant comme le beau trio Lamborghini, Ferrari et bien entendu les Porsches qui sortent enfin du cadre des DLC. Un joli bilan qui prouve que la politique de fusionner progression de Horizon et Motorsport est payante au fil des années et chacun pourra désormais trouver son compte. Les circuits sont également à la hausse et même si moins nombreux que Project CARS 2, on arrive tout de même aux 32 pour un peu plus d'une centaine de tracés, incluant quelques retours (Suzuka ou encore Maple Valley à l'époque en DLC du sixième épisode) et surtout Dubaï dont l'un des buts premiers est de montrer ce que ce nouveau cru a dans le ventre sur le plan technique.
Et on peut d'ailleurs dire que Forza Motorsport 7 incarne à ce jour l'une des plus belles expériences en la matière. Par son choix de ne pas viser le réalisme, le titre brise les barrières pour faire péter les couleurs et offrir une jolie chaleur esthétique, même sur Xbox One « classique » notons-le, particulièrement porté par le jeu de détails auquel le développeur nous avait habitué. De nombreux circuits sont l'occasion d'en mettre plein la vue sur les panoramas et l'ambiance générale, ajoutant suffisamment de public (qu'il faudra toujours éviter de regarder de trop près), des piafs, des feux d'artifice, un avion en fond qui fait son atterrissage… Bref, de la vie, et sur certains circuits, le jeu offre une véritable gifle dans la gueule sur son jeu des lumières. Mais tout n'est pas parfait et il est surprenant que d'un circuit à l'autre et en fonction de l'éclairage, l'appréciation change du tout au tout, avec de sales textures par-ci par-là, des arbres toujours aussi horribles ou encore ces odieux .jpeg qui servent de public à certaines fenêtres d'immeubles, bien visibles même en pleine course. Pour faire ça, autant ne rien mettre.
Mais le vrai problème ne vient pas du contenu dans sa forme brute mais bien des fameuses déclinaisons où l'on est aujourd'hui en droit d'attendre le mieux depuis que certains sont venus squatter le marché, dont Project CARS 2 encore une fois. Et là, après quatre ans de génération, Turn10 continue d'ignorer totalement ce qui se passe ailleurs au niveau de la gestion du temps. Alors attention, coté rendu là encore, la nuit change totalement l'expérience et la pluie fait partie des plus belles à ce jour avec qui plus est une influence véritable sur la conduite (et des textures au sol à sa damner), mais c'est au niveau des options que l'on peut rechigner : la moitié des circuits ne peuvent être pratiqué que de jour et l'autre moitié vous permet parfois la nuit, ou parfois la pluie, mais jamais les deux en même temps. Et si la météo est bien dynamique, pour un véritable cycle jour/nuit, il faudra attendre le prochain épisode ou au-delà.
Pour revenir du coté des points forts, Forza 7 a le mérite d'assurer sur sa partie solo car on le sait, il est toujours plus facile de pondre un mode carrière décent quand on a le contenu fait pour. Pour autant pas de révolution et on fait donc dans la base avec un grand tableau répartie en cinq sessions, eux-mêmes réparties en plusieurs tournois ou épreuves totalement annexes à base de quilles à shooter ou autres joyeusetés pour se détendre un peu. Les victoires vous font comme de coutume gagner de l'argent et de l'expérience, cette même expérience qui vous permettra de passer un niveau pour à chaque fois obtenir soit de l'argent bonus, un véhicule (ou une simple remise) ou enfin un équipement pour votre avatar homme ou femme.
Le plus important reste en revanche le niveau de pilotes qui augmente tout simplement en gagnant ou achetant de nouveaux véhicules, et c'est lui qui vous permettra de débloquer les autres tournois de la campagne. C'est très simple d'accès et suffisamment prenant grâce aux multiples carottes, surtout que le jeu retourne à une philosophie d'époque où l'on démarre obligatoirement avec des véhicules assez standards pour peu à peu débloquer l'accès à des classes plus alléchantes. Les collectionneurs auront de quoi faire avec un gigantesque tableau de chasse qui motivent dans les faits, mais qui fera d'avance pleurer ceux qui ne mettront pas la main à la poche (en dehors du jeu dans sa version de base) : comment être poussé à obtenir un tableau full-set quand des cases resteront obligatoirement sombres par les nombreux DLC, avec déjà la présence du pack Fast & Furious à 10 balles.
Mais ça, ce n'est peut-être pas le plus gros problème car il y a aussi les fameuses loot-boxes à récupérer contre des crédits gagnés in-game, ou contre de l'argent réel. C'est devenu une habitude et que l'on vous rassure, ce ne sera jamais obligatoire pour avancer mais disons que ça peut vous aider quand on s'aperçoit que les caisses sont « un peu » plus chères qu'avant, et que vous gagnez « un peu » moins. Et pourquoi ? C'est bien simple : contrairement aux précédents épisodes (incluant même les Horizon), vous ne gagnerez cette fois plus le moindre bonus à conduire sans les aides à la conduite, et seule la difficulté de l'IA influera sur la récompense. Du coup, il faut se rabattre sur le système de « mods », des sortes de cartes à paris qui vous donneront des défis à accomplir pour augmenter votre pourcentage d'xp et de pécules.
C'est dommage d'avoir donc mis à la trappe ce système de récompense qui faisait l'une des originalités de la licence. Alors bien sûr, tout le monde sait qu'un mec qui maîtrise bien le gameplay s'en sortira toujours mieux sans les aides et on ne saurait que trop vous « conseiller obligatoirement » de balancer à la trappe les conneries genre freinage automatique pour ne pas vous faire larguer par des pilotes de bas niveaux sans comprendre ce qui vous arrive. Mais cette absence pourra faire râler les vétérans mais également causer quelques dommages sur les nouveaux-venus pas forcément adeptes du genre, qui auront beaucoup plus de mal à voir au départ l'intérêt de gérer totalement le gameplay soi-même. Gameplay qui s'est un peu plus amélioré sur le feeling par rapport à 2015 même si l'on garde quelques largesses pour un peu plaire à tous, et permettre une jouabilité équivalente au pad comme au volant (bonne et mauvaise nouvelle en fonction de chacun d'ailleurs).
De manière générale, Forza fait donc du Forza et aura ses arguments pour attirer son propre public tout en étant toujours une série de choix pour ceux qui débutent dans le genre. L'un des plus beaux jeux de sa catégorie, l'un des plus complets, un sound-design au top, une accessibilité voulue, la fameuse fonction « rembobiner » toujours au programme, une IA toujours gérée par les Drivatars… Forza Motorsport 7 reste un très bon jeu, mais la licence commence à stagner à cause d'un rythme trop poussé ou tout simplement un manque de volonté (l'absence de qualification, encore et toujours…). Il suffit de jeter un coup d'oeil au jeu en ligne qui fait dans la simplicité la plus totale : tout fonctionne évidemment, mais on se contente d'un choix en catégories sans rien offrir de plus (en attendant le Forzathon du moins), comme un système de pénalité qui éviterait de transformer le jeu en Destruction Derby à chaque première courbe, et aussi quelques punitions du même genre pour ceux qui n'hésitent pas à quitter dès que distancé. Certes, ça ne changera rien pour vous mais finir ne serait-ce que 5ème sur 24 procure un peu plus de satisfaction que si vous n'êtes plus que 6 à l'arrivée.
+ Une belle claque graphique
+ 700 bolides
+ La prise en main nikel
+ Les sensations offertes
+ Le travail sur les différentes vues
+ Le système de mods
+ Carrière solo bien longue
- Carrière classique
- Online classique
- Quelques textures bien moches
- Moins de récompenses
- Toujours pas de qualification
- Météo et nuit seulement sur la moitié des circuits (et pas en simultané)
Conclusion : Forza 7 est indéniablement l'épisode qui nous pousse à espérer que Microsoft lancera prochainement une nouvelle itération pour permettre un cycle de trois ans au lieu de deux. On remplit admirablement bien le cahier des charges avec un épisode « plus beau, plus détaillé, proposant plus de véhicules, plus de circuits, un feeling amélioré... », et c'est malheureusement tout. Certes, c'est déjà très bien pour les fans de la discipline et ceux qui veulent se lancer, mais il serait temps que Turn10 commence à prendre en compte certaines remarques qui perdurent depuis des années, et regardent un peu ce que la concurrence propose pour faire de Forza 8 (Next-Gen ou pas selon le timing) un titre qui pourrait enfin redonner de l'élan à une franchise en légère perte de vitesse.
Très bon jeux, même pour les personnes non fan de simulation automobile. Énormément de voitures disponibles, en revanche contrairement au test je ne trouve pas la carrière classique au contraire notamment grâce au système de progression provenant des forza horizon. Ce jeux est fait pour ceux voulant jouer en solo car le multi est pas terrible pour l'instant.
8/10
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