En 1998, la France était championne du monde de foot, chose qu'on aime bien se remémorer pour oublier un peu une récente finale. Mais cette année fut également celle où Activision se chargea d'éditer sur PC un certain Battlezone (puis sa suite l'année suivante), un titre rapidement oublié de tous et qui a pu faire son retour sur PS VR à la surprise générale. Jusqu'au prix.
Battlezone est de base l'un des titres pouvant être le plus adapté à ceux qui pratiquent la VR. On sort du « surplace » mais l'évolution se fait en douceur, déjà parce qu'on incarne des tanks dans la rapidité n'a jamais été la plus grande qualité, mais également parce que le fait d'être collé au sol évite les sursauts pas toujours appréciables pour les cerveaux fragiles. La prise en main est optimale vu qu'on y joue comme n'importe quel titre normal (avec une manette), et le besoin de regarder à droite/à gauche servira uniquement à repérer plus facilement les opposants, comme des drones parfois placées suffisamment haut pour ne pas qu'on les remarque sur le coup. Merci le radar. Chaque session nous lance dans une zone plus ou moins grande avec le besoin simple d'exploser les trucs rouges (= ennemis), impliquant parfois ce qui ressemble vaguement à un boss, mais rien qui n'empêche la répétitivité de s'installer assez rapidement.
Le problème n'est pas là. On sait qu'on se répète avec récemment RIGS et EVE Valkyrie mais encore une fois : comment peut-on vendre un produit pareil pour 60€, dont la VR est facultative, et qui coûterait facilement moins de 20 balles en temps normal ? Et attendez, le pire étant que le contenu est encore plus dramatique que les deux précités qui avaient au moins le mérite de proposer plusieurs modes de jeu. Ici, il n'y en a qu'un, qui s'apparente à une simili-campagne jouable seul (nul) ou en coopération (mieux), chaque briefing nous plaçant sur une sorte de map tactique où l'on va devoir sélectionner la prochaine mission, et même parfois repérer quelles sont les zones les plus faciles d'accès. Dans la dite zone, on défouraille tout puis retour au bercail avec les stats de chacun, et un peu de pognon à dépenser pour upgrader son tank et SURTOUT acheter des vies car une fois le compteur à zéro, c'est le Game Over. Le vrai. On perd tout les acquis et on recommence à zéro. Y'a du challenge au moins, mais faute de véritable progression, de missions qui se répètent jusqu'à l'usure et d'absence de versus entre joueurs, l'intéressé qui aura eu le malheur de craquer se dépêchera d'aller revendre son produit tant qu'il a encore un peu de valeur. Et dire qu'un World of Tanks infiniment plus complet est accessible à tous en F2P…
Les plus
Les moins
+ Accessible
+ Du vrai challenge
+ Pas mal à 4 en coop
- Un seul mode de jeu
- Pas de versus donc
- Répétitif
- Manque de punch
- 60€, haha !
Conclusion : Battlezone, c'est un peu comme Knack, à savoir un jeu qui a voulu profité d'une période de lancement pour prendre les joueurs pour des carte bleue sur pattes. Mais Knack était une petite surprise au final, tandis que le concerné de cet article n'est rien d'autres qu'un retour en discrétion, manquant autant de contenu et de profondeur pour qu'on y lâche un gros billet. En cas de baisse drastique de prix et de MAJ gratuite sur la longueur, pourquoi pas. Mais en attendant, que les fans de gros châssis retournent sur World of Tanks. Et tant pis pour la VR.
4/10
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