Après nous avoir fait le coup pour le reboot de la saga, voici maintenant le Remastered de Devil May Cry 4 en attendant que l'éditeur se décide à programmer un épisode cette fois inédit.

Quelles que soient les ambitions futures de Capcom sur PlayStation 4 et Xbox One, l'histoire retiendra au moins que l'éditeur a eu un mal fou à démarrer cette nouvelle génération. Des projets sympas mais de petite envergure (RE Revelations 2) et surtout des Remastered qui s'enchaînent avec pas moins de quatre projets sur un an dont voici le troisième, à savoir Devil May Cry 4, sorti en 2008 et qui retente une dernière percée avec moins de portée marketing que le reboot puisqu'il faudra uniquement se contenter du dématérialisé (au prix certes réduit de 24,99€). Un fait qui n'est probablement pas si innocent puisqu'il faut bien avouer que manette en main, le titre a tout de même pris un joli coup de vieux. Le combo 1080p/60FPS est louable (et presque obligatoire pour un titre qui a quand même sept ans) mais cela n'empêche pas de tilter devant un rendu qui sent clairement la poussière contrairement à son récent homologue occidental, sans oublier une caméra pas toujours idéal, de gros problèmes de perspectives dans certains passages ou encore le coup de recyclage arrivé à la moitié du jeu. Fâcheux, même si l'aventure reste sympathique et doté d'un gameplay particulièrement grisant une fois maîtrisé mais demandant davantage de doigté que l'épisode suivant.

Quid des nouveautés ? Hé bien, comme pour DMC Definitive Edition et outre la rehausse niveau résolution et frame-rate, on a droit au fameux mode Turbo qui augmente la vitesse de jeu à hauteur de 20 %, ce qui est une bonne chose pour les amateurs de challenge qui auront de toute manière de quoi faire avec les habituels modes de difficulté à foison. On notera d'ailleurs l'arrivée d'un mode inédit, Chevalier Légendaire, décuplant le nombre d'ennemis à l'écran pour faire exploser notre compteur de combos, au risque d'être rapidement débordé par la situation. Mais l'ajout le plus notable reste l'arrivée de trois personnages jouables supplémentaires, et chacun se jouant d'une nouvelle façon dont rien n'est à jeté : Lady est une spécialiste du combat à distance et des attaques de zones tandis que Trish et Vergil gardent les habitudes du corps-à-corps mais avec pour chacun leurs propres styles, surtout Vergil et ses téléportations qui permettent d'enchaîner des combos plus facilement et avec classe. Malheureusement, belle déception quand on se rend compte qu'aucun nouveau scénario ne répond à l'appel et ces personnages ne serviront finalement qu'à remplacer les protagonistes principaux dans la même campagne, qu'on a déjà du mal à redémarrer à cause de la seconde moitié, au point d'opter plutôt pour le Palais Sanglant, plus commun (habituel mode survie avec suite d'étages), mais qui va au moins à l'essentiel pour découvrir les possibilités de chacun.

Les plus	Les moins
+ Le VRAI Dante + Le gameplay efficace + Trois nouveaux persos + Les petits ajouts bienvenus	- Le coup de vieux - Les mêmes défauts qu'avant (caméra, perspective, recyclage...) - On aurait préféré de petites extensions inédites pour les 3 persos

Conclusion : Très bon en 2008, Devil May Cry 4 accuse son âge après plusieurs années. Si chacun jugera de la qualité du reboot DMC, il faut avouer que ce dernier avait réussi à éliminer certains défauts comme le recyclage et d'autres problèmes qu'on se reprend ici en pleine face. Pas sûr en outre que les ajouts justifient de repasser à la caisse mais à 24,99€, on peut dire qu'il n'y a pas trop de risque à prendre en attendant que Capcom se retrousse les manches afin de produire un nouveau cru pour la nouvelle génération.