Disponible depuis près d'un an sur PC, Volgarr débarque sur Xbox One pour prouver qu'il n'y a pas que dans les Souls qu'on peut encore pleurer.
Les jeux neo-retros sont aujourd'hui une routine dans l'espace des développeurs indépendants, la plupart cherchant à apporter sa petite pierre à l'édifice, avec plus ou moins de succès selon les cas.
Volgarr the Viking fait heureusement partie de la bonne tranche, rien que par sa patte graphique qui joue le parfait hommage à l'ère 16 bits, un temps où la résolution et le nombre de FPS ne faisaient pas partie des arguments pour l'achat d'un jeu. Et dans les faits, le titre ne va aucunement tenter d'apporter des features plus actuelles, contrairement par exemple à un
Shovel Knights. Ici, c'est purement « à l'ancienne » : pas de texte, pas d'option dans la difficulté et on se lance pour enchaîner les tableaux blindés d'ennemis et de pièges aux commandes d'un vieillard plutôt musclé.
Pour faire simple, on pourrait en quelque sorte dire que
Volgarr est un
Ghouls'N Ghosts-like. Le personnage a un nombre de coup très limité (coup d'épée et lance, sans aucun combo) et sa manière de sauter est identique au jeu de Capcom : impossible de contrôler la distance et de revenir directement en arrière, obligeant à gérer le timing du second saut pour ne pas tomber dans les nombreux gouffres. Même le système de power-up est de retour. Au départ, vous n'êtes armé que d'un bouclier mais au premier coffre, un bouclier plus solide et la possibilité de balancer des lances plus puissantes, au second coffre, un casque qui vous octroie un gain de rapidité dans vos attaques, puis le Saint Graal au troisième coffre : l'épée de feu. Bien entendu, chaque coup vous fait redescendre d'un pallier, excepté les flèches et autres attaques du même style qui peuvent être parés provisoirement avec votre bouclier si vous êtes suffisamment bien placés.
Mais ce qui a fait le succès de ce jeu à sa sortie sur PC, ce n'est pas seulement son hommage old-school, certes réussi, c'est sa difficulté. Et une vraie difficulté à faire pleurer de rage les moins patients. Absolument tout est fait pour qu'il est impossible de sortir victorieux au premier run. Au second aussi. Et même ceux qui suivront jusqu'à ce que vous maîtrisiez chaque stage sur le bout des doigts. Un saut mal négocié, c'est la mort. Un ennemi au pattern inconnu, c'est la mort. Vous avez franchi l'obstacle et progressez ainsi vers l'inconnu ? Ne cherchez pas, vous allez mourir. Contrairement aux apparences, le level-design a été étudié de bout en bout pour nous faire suer et obliger à jouer du par cœur pour savoir à quel endroit il est préférable de sauter, à quel moment il vaut mieux utiliser sa lance, savoir quand arrivera tel ou tel type d'ennemi. Impardonnable de bout en bout, jusqu'à l'absence de checkpoint hormis celui situé au début de chaque stage, obligeant à tout recommencer à chaque échec. Le but ? Retrouver cette joie oubliée lorsqu'on franchi chaque pallier, et atteindre en quelque sorte l'orgasme lorsqu'on débloquera la vraie fin cachée, avec le niveau secret qui va avec.
(Trailer de la version PC :)
Les plus | Les moins |
+ Le vrai old-school
+ Et le challenge qui va avec
+ Le plaisir d'antan
+ Le level-design
+ Dédié au speed-run
+ L'option caméra éloignée
+ Gratuit pendant 2 mois pour les abonnés GOLD | - 100 % Die&Retry
- Interdit aux impatients
- Pas assez d'armes/évolutions |
Conclusion : Même gratuit (pendant un temps), Volgarr ne pourra pas plaire à tout le monde. Indéniablement old-school dans son approche, le titre se montre beaucoup plus punitif qu'un Castlevania ou un Ghouls'N Ghosts pour ne citer qu'eux, principalement dû à son principe du die&retry où même avec la meilleure dextérité du monde, il est impossible de s'en sortir correctement lors des premiers essais. Une progression par l'échec en somme, qui offrira des moments de joie intense pour les plus acharnés, et une fuite sans retour pour les autres.