La PlayStation 4 a déjà eu droit à son nouveau OneChanbara mais coté Earth Defense Force en revanche, il faudra se contenter d'un simple remaster pour gratter quelques billets supplémentaires en attendant la suite.
Note :
Ce test est une MAJ de celui paru sur PS3 et 360. Les ajouts et améliorations sont cités en fin d'article.
Beaucoup en occident ne connaissent pas la série Earth Defense Force malgré le fait que plusieurs épisodes soient sortis chez nous à ce jour. Tel un Dynasty Warriors (ou n'importe quel Musô), on aime ou on déteste. Certains n'y voient qu'un jeu moche odieusement répétitif et sans plus d'intérêt que cela, quand d'autres font les louanges d'une formule totalement fun qui mise tout sur un principe purement arcade où on délaisse chaque aspects secondaires pour ne s'attarder que sur la prise en main immédiate. Ce quatrième épisode de la série (le cinquième si on compte le spin-off US) arrive donc enfin chez nous quelques bons mois après le lancement japonais. Et sachez-le, le constat est exactement le même qu'à l'époque, à quelques détails près.
En premier lieu, et histoire de s'attaquer de suite au sujet qui fâche : la partie technique. C'est moche, c'est laid à crever, les textures sont dégueulasses, ça rame, ça lag, les animations sont risibles et ça se permet même d'être encore plus aliasé que dans le troisième épisode sorti il y a environ sept ans. Voilà voilà... En y regardant de plus près, on remarquera tout de même que les décors s'avèrent un poil plus variés qu'avant en plus de disposer de davantage de détails. Un nivellement vers le haut pour la licence mais toujours incroyablement bas pour la quasi-totalité du reste de l'industrie. D3 Publisher, ce n'est ni EA, ni Activision, mais on espère juste qu'après le gros succès de ce nouvel épisode au Japon, l'éditeur tendra à lâcher quelques billets supplémentaires pour rendre un minimum honorable le prochain opus, d'ores et déjà annoncé (au moins sur PlayStation 4).
Donc maintenant qu'on sait à quoi on peut s'attendre sur la forme, en rajoutant tout de même que le scénario est toujours aussi inexistant et que le titre est désormais tout en anglais contrairement à 2017, attardons maintenant sur le fond. Earth Defense Force 2025 comme les précédents nous plonge donc dans une guerre face à une force extra-terrestre autant armée d'insectes géants que de méchas et autres vaisseaux. Pour s'en débarrasser efficacement, c'est bien simple : il faut leur éclater la tronche. Pour cela, cet épisode réemprunte le système de classe d'Insect Armageddon en peaufinant un peu le tout pour offrir une vraie complémentarité dès le moment où on pratique le jeu à quatre en coopération (un mode local à deux est toujours disponible, sachant que le splitté est également disponible pour les sessions en ligne).
On trouve ainsi le soldat de base, celui de 2017, qui dispose d'une large gamme d'armes et d'un système d'esquive basique. Pour l'accompagner, on a droit à la demoiselle armée d'un jet-pack, plus faible coté défense mais qui sait faire le boulot une fois le bon équipement en main, ainsi que la classe soutien largement utile en coopération et surtout spécialisé dans la défense (tourelle, bouclier…) en plus de pouvoir appeler à sa guise quelques véhicules. Et on trouve le gros bourrin, celui destiné au mec qui choisi d'office le barbare dans Diablo III, le nordique dans Skyrim ou le Berserker dans Borderlands 2. Sauf qu'ici, il est tout moisi. Bon pas trop une fois équipé de missiles à tête chercheuse agissant à plus de 800m, mais dans la prise en main, c'est juste le calvaire absolu. Alors oui, avec un perso possédant la meilleure défense, quatre slots d'armes (deux pour les autres), la possibilité d'attaquer au corps-à-corps, d'équiper des boucliers et disposant de quelques unes des armes les plus puissantes du jeu, il fallait trouver un moyen d'équilibrer. Et les développeurs ont trouvé le moyen : rendre le perso tellement lent qu'on a l'impression de jouer en 10FPS. Autant dire qu'en coopération, pour peu que vous disposiez de potes suffisamment bien armés, les mecs auront largement le temps de faire le ménage dans une zone avant même que vous n'y mettiez les pieds.
Pour le reste, EDF reste EDF, avec son évident aspect répétitif mais qui se montre généreux en contenu avec environ 90 missions que les amateurs se chargeront de torcher dans chacun des modes de difficulté pour grappiller toujours plus d'armes et de points de vie (retour de la formule du 2017). On peut donc autant passer une quinzaine d'heures sur le titre qu'une centaine (voir plus) pour le 100 %, à condition d'accrocher suffisamment. Une fois de plus, même si l'IA fait un peu plus le boulot qu'avant, c'est dans son mode coopération que le titre puise tout son fun, ne serait-ce que par son système de classes mais également dans certaines situations, comme quand on se retrouve piégé dans une toile et qu'il est bien plus facile d'avoir un soutien que de se débrouiller soi-même pour s'en dépatouiller. Et avec enfin la possibilité de pouvoir relever un collègue, voir le soigner selon la classe, plus d'excuse pour ne pas s'engager à plusieurs pour sauver le monde. Même s'il est tout moche.
Et la version PlayStation 4 :
Vendue 50€ (soit 20€ de trop), la version 4.1 déboule donc pour les retardataires. Alors, on va aborder de suite le point technique en déplorant l'absence de 60FPS pourtant offert dans le dernier OneChanbara, pour se contenter d'un 30 plus ou moins stable, ce qui reste toujours mieux que sur old-gen, particulièrement en coopération. Les graphismes sont eux affinés et on remarquera quelques petites évolutions, comme davantage d'éléments à l'écran, des voitures qui se brisent et surtout beaucoup plus de PNJ autant civils qu'alliés, ce qui offrira une bonne aide, surtout quand ils sortent l'artillerie lourde à base de tanks. C'est tout de même très faible au regard du support (peut-être l'un des jeux les plus moches de la machine, soyons honnêtes) et la principale surprise vient des grottes qui sont cette fois plongé dans l'obscurité pour permettre quelques effets de lumières avec nos tirs et nos lampes torches. Ça n'a l'air de rien dit comme ça mais vu le passif de la licence, c'est presque une révolution.
Le jeu lui-même reste identique dans sa progression, jusqu'aux trophées de l'abus pour obtenir la Platine et toujours la plaie de voir le joueur 2 privé de récompenses en la matière. L'extension est sympa, apportant un gigantesque mécha et un gros boss qui va avec, mais malheureusement super courte puisque n'offrant qu'une poignée de missions tandis que le développeur continue de nous faire payer des packs de missions à part. Non, EDF 4.1 n'est définitivement pas la version GOTY que vous attendiez. Au final, les seul ajouts coté gameplay que l'on retiendra, et qui ont une vraie utilité, viennent des véhicules de l'Air Rider. Tanks comme Méchas ont désormais un laser rouge qui permet de savoir où l'on vise, et plus important encore : il est désormais possible d'utiliser de petits véhicules dans les sous-terrains, dont le tout nouveau « mécha-spiders ».
Les plus (version 4.1)
Les moins (version 4.1)
+ Efficacité accrue des véhicules
+ Davantage d'alliés IA
+ Quelques ajouts techniques...
+ Fini le 15 FPS en coop local !
- Mais ça reste ultra moche
- Et même pas en 60FPS
- L'extension trop courte
- Les DLC toujours payants
- Le joueur 2 toujours arnaqué en trophées
Conclusion : Earth Defense Force 4.1 est la meilleure version du meilleur épisode de la série. Ça, c'est bien. Mais ça reste un portage ultra fainéant qui offre certes quelques surprises en terme de gameplay (davantage d'alliés IA et des véhicules mieux mis en avant), tout en proposant le minimum syndical coté technique, jusqu'à oublier le 60FPS que la PS4 aurait pu proposer sans même faire frémir le ventilateur. Espérons que le prochain épisode offre enfin quelque chose à la hauteur à ce niveau, tout en améliorant davantage une formule qui le mérite, ne serait-ce que pour savoir où sont partis les bénéfices du 4 (plus d'un demi-million de ventes dans le monde, ce qui est juste énorme pour une licence de niche).
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