S'enchaînant presque aussi vite que des poignées de chips un soir de match, les Musô accueillent aujourd'hui un nouveau représentant qui va de nouveau faire de l'oeil aux amateurs du genre.
Il faut passer à chaque fois par là mais pour ceux qui prendraient le TGV en marche, sachez que la saga des Musô se résume en gros à arpenter une carte assez large pour y trancher quelques centaines voir milliers d'ennemis à l'IA de poulpe avec de temps à autre un généraux plus balaise que la moyenne, et une poignée d'objectifs à accomplir dans le temps pour éviter un bête échec. Pour le quidam, ça semblera moisi vu de loin mais les fans en connaissent le potentiel : une boucherie presque hypnotique qui pousse toujours plus loin la montée en puissance d'une brouette de personnages (55 dans cet épisode), une fidélité historique même s'il faudra faire avec des textes uniquement en anglais et un choix dans la difficulté qui pousse toujours à y revenir pour peu à peu saisir les fondamentaux du genre obligeant ensuite à devoir faire de vrais choix stratégiques dans notre avancée sur le terrain plutôt que de miser sur le bourrinage des premiers instants.
L'autre réputation des Musô, c'est d'offrir des jeux relativement moches. Heureusement, la donne commence à changer, lentement mais sûrement, alors même qu'on reste dans la tranche cross-gen en attendant que Koei Tecmo se décide un jour ou l'autre à délaisser les supports vieillissants pour uniquement se baser sur la puissance des dernières machines. De fait, si
Samurai Warriors 4 est évidemment loin de bouffer toutes les capacités de la PlayStation 4, la transition se montre assez efficace et montre des efforts de plus en plus satisfaisants si l'on est pas trop regardants sur les détails. Les personnages principaux sont toujours finement modélisés, le travail sur les textures et les effets de lumière va un peu plus loin que la moyenne du genre et on apprécie surtout le nombre rehaussé de PNJ à l'écran pour parfois avoir réellement l'impression d'être sur un énorme champ de bataille. Un bon point qui laisse présager du bon le jour où la nouvelle génération disposera enfin d'un épisode exclusif.
Dans les grandes lignes, cet épisode rajoute surtout les attaques Hyper qui permette d'augmenter le nombre de combos pour ratisser large devant les grappes ennemis en plus de permettre une sorte de dash. Le fait que certains type d'adversaires soient sensibles ou non à tel ou tel type d'attaques obligera le joueur à varier les attaques et utiliser ses différentes capacités pour ainsi amoindrir le coté répétitif propre au genre. Un aspect qui pourra toujours être détourné avec l'indispensable mode coopération (online et local), d'autant plus idéal qu'il permet d'apporter des bonus lorsque les deux alliés sont proches (ou de gagner un temps précieux si vous préférez évoluer chacun dans votre coin). A noter également que cet épisode reprend le principe de switch lorsque vous jouez avec l'IA d'une manière plus intéressante que les
Warriors Orochi : vous pouvez donner des ordres à votre allié pour l'envoyer où vous le souhaitez pour directement en prendre le contrôle à souhait, permettant là encore de gagner un temps fou en évitant de traverser la map à chaque fois.
Pour le reste, le titre garde ses acquis et les plus fans ne se lasseront pas de faire évoluer les caractéristiques de chacun de leurs favoris en plus de leur octroyer un équipement de plus en plus imposant. Le contenu reste lui dans la moyenne avec une campagne assez longue séparée en plusieurs clans (et qui se montre de plus en plus intéressante en boostant la difficulté une fois nos persos au niveau), accompagné comme de coutume d'un mode Libre permettant de refaire chaque mission avec n'importe quel combattant. Le troisième mode, Chronicle, permet lui de créer son propre avatar de toutes pièces pour en faire un général au service d'un des différents seigneurs. Si les combats restent bien évidemment au centre du gameplay, il est intéressant de voir que les dialogues permettent de poser des choix influant directement sur la suites des opérations, garantissant une certaine replay-value si, là encore, vous êtes suffisamment motivés.
Les plus | Les moins |
+ Visuellement, ça commence à devenir sympathique
+ Casting fourni et varié
+ La durée de vie, comme d'hab
+ Les petits ajouts dans le gameplay
+ Le système de switch, nikel
+ Toujours trippant en coop | - L'IA, encore
- Répétitif, forcément
- En anglais
- Vivement un épisode 100 % New Gen |
Conclusion : Samurai Warriors 4 ne révolutionne évidemment pas grand-chose, Omega Force ne tenant pas à bouleverser ses acquis, mais la simple avancée graphique et son système de switch apportent un plus indéniable quand la routine s'est elle installée depuis des années. Comme à chaque fois, le titre satisfera les fans du genre et reste surtout l'un des épisodes les plus conseillés pour ceux qui souhaiteraient enfin se lancer dans la danse. Jusqu'au prochain épisode du moins.