Après une petite période de repos, NIS America revient abreuver le catalogue PS Vita avec un nouveau J-RPG original sur le papier. Et seulement sur le papier.
L'échec cuisant à son lancement au Japon (quelques misérables 5000 unités écoulées) n'est aucunement trompeur : Lost Dimension n'est point très vendeur pour un amateur du genre. Personnages caricaturaux, graphismes très moyens, patte esthétique sans grande âme, et un « héros » qui remplit admirablement bien le cahier des charges des J-RPG lambdas : 50 kilos, coupe de cheveux pas permise et un certain sens de la justice. Ah, et bien entendu, le mec est amnésique. D'ailleurs, ce n'est pas que lui mais la totalité de votre groupe (11 protagonistes) qui a mystérieusement perdu la mémoire à l'approche d'une gigantesque tour qui a débarqué de nulle part, le tout orchestré par un terroriste possédant un coiffeur encore plus taquin. Astuce scénaristique néanmoins, malgré votre cerveau défaillant, votre quête principale est toujours en tête : vous êtes tous envoyés par x organisation gouvernementale pour mettre fin aux agissements du vilain méchant… sauf qu'il y a un gros problème. Notre ennemi, qui se prénomme d'ailleurs The End, vous apprend que vous n'étiez que 10 soldats à la base mais que la perte de mémoire a profité à un traître qui est venu s'immiscer dans le groupe. Et comme le monsieur ne ment pas pour le coup, s'amusant plutôt de la situation, l'un des objectifs du jeu sera donc de trouver qui est l'intrus.
On parle de J-RPG mais pour être plus précis, Lost Dimension est en fait un tactical. A chaque étage de la tour, vous profitez d'un Hub vous permettant de blablater avec vos confrères (traître inclus) et profiter des choses typiques du genre comme l'achat d'objets/armes et l'augmentation en puissance via un arbre de compétences propres à chaque personnage, chacun ayant le mérite d'être plutôt garni et n'est pas sans rappeler la série Etrian Odyssey. Et avec cela, un tableau de missions dédiées à chaque étage, avec les principales et les secondaires, sachant que dans un cas comme dans l'autre, l'objectif reste essentiellement le même à quelques variantes près (broyer tous les ennemis de la zone) et qu'il vous est possible de les recommencer à loisir pour développer davantage votre équipe et tenter le rang S, toujours plus intéressant en terme de bonus.
Une fois la mission sélectionnée, on vous invite donc à sélectionner 5 alliés parmi votre petit groupe. Ensuite, c'est du tactical 3D classique (plombé par de multiples temps de chargement…) avec des personnages qui peuvent se déplacer uniquement à une distance variable, même chose concernant les attaques. Corps-à-corps, armes à feu, compétences… Bref, on connaît la formule même si deux originalités sont au programme, des plus essentiels pour s'en sortir même en difficulté casual. La première consiste à pouvoir « transférer » le tour d'action d'un personnage à un autre, ce qui peut-être parfois essentiel dans le cas où vous souhaitez voir votre docteur soigner davantage de monde en une session, ou laisser un gros combattant agir un peu plus. La seconde vient du système de combo. Dès lors que vous approchez d'un ennemi et le sélectionnez avant l'attaque, tous vos alliés suffisamment proches en terme de portée d'armes pourront enchaîner directement derrière vous. Ce système a pour but de pousser à achever un ennemi en un seul combo, car chaque combattant (allié comme ennemi) possède la capacité de contre-attaquer directement. Évidemment, cette formule s'applique aussi bien à l'ennemi : amusez vous à partir seul vers un groupe de 4 ou 5 opposants et c'est le risque de voir votre personnage au sol le tour suivant.
Le jeu s'enchaîne donc autour de tout cela, avec bien entendu l'ombre du traître qui survint de temps à autre. Une fois toutes les missions principales d'un étage achevées, The End vous invite à aller dans la salle de jugement pour tenter de trouver l'intrus qui sera directement éliminé. Genre « Piouf, désintégré ! ». A partir de là, vous devrez déterminer qui est le potentiel traître en fonction de certaines séquences de « visions » post-mission pour ensuite passer à la séquence de vote. Chacun participe mais vous serez celui le plus à même de déterminer le choix définitif, votre voix pouvant compter double en fonction des affiliations avec certains. Malgré l'originalité du concept, il faut bien avouer que le traître n'est pas vraiment difficile à trouver au fur et à mesure de la progression, et que si vous veniez à louper la totalité des phases de jugement, cela ne fera que modifier le final avec possibilité de vous relancer dans un New Game+ décevant : nouvelles missions secondaires, nouveau traître, mais persos qui reviennent à zéro. Notons pour ceux qui s'inquiètent soudainement de voir l'équipe être disséminée à chaque étage que la « mort » d'un personnage permet de récupérer ses acquis sous la forme d'une matéria à placer dans l'arbre de compétences d'un allié encore en vie.
Les plus
Les moins
+ Le système de combat
+ Arbres de compétences complets
+ Le choix dans la difficulté
- Graphismes et esthétique
- Temps de chargement à gogo
- Système de jugement à revoir
- De gros pics de difficulté
- New Game+ décevant
- En anglais
Conclusion : Lost Dimension a tout du petit J-RPG vite fait, vite oublié. Sa principale promesse, à savoir les jugements, n'a pas autant de profondeur que souhaité et finalement, les seuls choses qui sauvent le projet restent le système de combat et la progression des personnages, suffisants pour motiver les amateurs à ne pas lâcher le jeu en cours de route, à défaut de mieux.
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