Les fêtes de fin d'année ne vont pas manquer de blockbusters mais peut-être souhaiteriez-vous vous attarder sur le dernier NIS America/Compile Heart disponible en Europe ?
Le connaisseur n'aura aucun mal à se rendre compte que
Fairy Fencer F est un pur produit
Compile Heart. Une séquence d'anime en intro, des dialogues en vignettes, des graphismes qui vont dans l'ultra-simpliste (trop, et avec un frame-rate qui se permet de souffrir parfois), quelques sous-entendus un peu graveleux (mais moins que d'habitude), de l'humour à gogo et surtout un paquet de nymphettes. On est donc en terrain conquis pour cette nouvelle aventure qui conte l'ancien combat entre deux dieux (le bien et le mal, classique) qui vont chacun user de multiples armes pour s'auto-détruire. Les deux camps sont donc out depuis des siècles mais le réveil approche et histoire de sauver l'humanité, mieux vaut apporter de suite un soutien à la déesse toute gentille. C'est là qu'entre en scène Fang, héros du jeu qui va poser les pattes sur une arme renfermant la fée Eryn. Cette dernière ne va pas tarder à lui expliquer le topo : il existe 100 armes, autant de fées et potentiellement de porteurs, et il faut si possible toutes les récupérer pour sauver le monde. Pas de bol, Fang est un branleur de première qui ne pense qu'à somnoler et manger, donnant lieu à quelques séquences très drôles, à condition évidemment de comprendre l'anglais. Une localisation NIS America quoi.
Malgré l'absence de traduction, le titre ne sera pas bien difficile à appréhender. Un Hub central pour faire ses achats, débloquer des quêtes annexes et bien entendu ouvrir l'accès aux prochaines zones du jeu. Dans ces dernières, c'est du Neptunia tout cracher : des zones linéaires bien moches, quelques objets à ramasser et des ennemis apparaissant à l'écran avec le principe habituel : si on les touche en premier, on prend l'avantage en combat et inversement. Les combats sont également calqués sur la série précitée où l'on peut se déplacer à chaque action pour mieux se positionner, la plupart de nos compétences ayant une certaine portée et mieux se placer permet de toucher plusieurs ennemis à la fois, quitte à s'en prendre plein la tronche en retour. Le plus important « ajout » reste le système de Furie où, passé un certain moment à enchaîner les attaques, l'on peut fusionner avec notre arme pour accroître temporairement ses stats et bénéficier de nouvelles capacités dévastatrices.
Notons également que l'on pourra utiliser les armes ramassées dans la quête principale ou les missions annexes pour balancer des bonus dans la totalité d'une zone. Un bonus à chaque fois par contre, pas plus. Et ce n'est pas plus mal vu que le jeu est d'une très grande facilité dans son ensemble. A moins de sauter avec un peu trop d'avance sur une quête annexe un peu trop retorse pour votre niveau, la progression se fera donc sans trop de difficulté dès lors que vous penserez à leveler de temps à autre (en accomplissant notamment des objectifs bonus, du genre sauter x fois ou attaquer le premier x fois, pour grapiller quelques bonus) et vous vous surprendrez à vaincre certains boss avec plus d'aisance que certains ennemis lambdas. Et à ce propos, comme bien des jeux qui offrent un nombre peut-être trop élevé d'éléments à choisir, des personnages ou ici justement les Fury/armes, on finit par vite en délaisser un grand nombre vu le manque de bonus potables chez certaines et seul l'appel des trophées motivera à taper le 100 %.
Les plus | Les moins |
+ Des armes à gogo...
+ Système de combat/progression plutôt bien conçus
+ L'OST de qualité
+ Les effets en combat
+ Personnages/dialogues très drôles | - … mais inutiles pour la plupart
- Un peu trop facile
- La tronche des décors
- Trop classique dans l'ensemble
- En anglais |
Conclusion : Se posant presque comme un héritier des Neptunia, Fairy Fencer F a tout du RPG efficace pouvant plaire aux fans des productions Compile Heart malgré un classicisme trop prononcé et une difficulté qui tarde à s'élever. Pourquoi pas en période de famine pour les amateurs, genre actuellement, mais loin d'être inoubliable.