Malgré des ventes en baisse épisode après épisode, Namco Bandai ne démord pas et tente une dernière fois (?) l'expérience DBZ sur la vieille génération. On aurait pu s'en passer.
A croire qu'on ne pouvait échapper à une génération moyenne en suivant l'histoire de la licence. Peu remarquée sur 8 bits, ultime sur 16 bits, en dents de scie sur 32 bits, de retour en forme sur 128 bits, avant le désastre sur le duo PlayStation 3 et Xbox 360 : voilà le constat, et ce
Battle of Z (mais rien que le titre...) en sera une nouvelle fois la preuve. Vous espériez l'épisode de la réconciliation ? Du tout, et ne serait-ce que sur un point, à savoir la partie multijoueurs qui est totalement à oublier malgré la possibilité d'y jouer à quatre contre quatre, et pas seulement pour le foutoir qui ressort à l'écran. Non, le grand problème de cet opus, c'est sans conteste son gameplay qui oublie totalement les tentatives de profondeur des Budokai & Tenkaichi pour un titre ultra accessible, au point d'en être simplet. Un bouton à tapoter pour balancer un unique combo par personnage, un bouton pour les boules d'énergie, un bouton pour foncer (ou voler), un bouton pour se protéger, un bouton pour locker, et enfin une jauge pour balancer soit un coup plus fort, soit en bouffer la moitié pour la super-attaque propre à chacun (avec en bonus une attaque ultime pour certains). C'est tout. Résultat, on s'ennuie grave au bout d'une heure.
En fait, si on pouvait résumer les choses,
Battle of Z ressemble davantage dans son gameplay à un mauvais beat'em all qu'à un vrai jeu de baston. Le fait de proposer désormais des combats à plusieurs aurait pu apporter quelque chose de sympathique mais dans les faits, ça se résume à un système de classe par perso (certains peuvent soigner par exemple), utile en solo quand l'IA fait son boulot (c'est à dire très rarement), moins en multi vu qu'il y a tout de même plus fun que de tenter de repérer ses alliés sur la map pour spammer du soin. Pour le reste, et comme on l'a dit plus haut, c'est généralement le foutoir, on tape une fois sur trois dans le vide, on déclenche des attaques synchros presque par surprise et les alliés ont parfois une utilité si peu élevée qu'on oublie de leur donner des ordres auxquels ils ne répondent de toute manière que rarement.
Quant au contenu, on retrouve donc un mode histoire plutôt complet dans la forme, reprenant l'intégralité du manga de Radditz à Boo avec quelques OAV dans le lot dont le tout dernier. De quoi offrir un paquet de missions dont les plus intéressantes resteront les combats contre de gros boss (Vegeta Gorille pour commencer), demandant une certaine manière de combattre pour les vaincre. Et comme il faut bien varier les situations, les développeurs ont balancé des passages HS selon la formule « Et si ? », ce qui reste toujours une bonne idée mais qui est toujours aussi mal appliquée. En effet, comme d'habitude, ce principe de « missions inédites » se résume à placer des combattants au hasard avec trois lignes de texte pour expliquer la situation. Jamais de cinématiques en anime, en CG ou même en images fixes façon manga avec pourquoi pas un peu d'humour pour assumer le coté parodique et au final donner envie. Rien, hormis une manière de gonfler la durée de vie avec parfois des passages qui pousseront au suicide, du genre se taper 100 Saibaman à la chaîne. Wahou.
A cela s'ajoute un mode coopération qui reste peut-être le plus agréable du lot, ne cachant pas en passant la faiblesse du casting. Alors évidemment, si on excepte le dernier OAV, difficile de faire mieux que ce qui a déjà été fait par le passé mais l'écran de sélection prête du coup à sourire. En effet, absence de transformation in-game oblige, on se tape donc cinq Freezer, six Gohan, autant de Goku (etc.), avec en complètement des outsiders un peu osef comme le Saibaman et le « Soldat de Freezer » alors que beaucoup ont été mis à la trappe : Zarbon, Doria, Tapion, les différents Mercenaires de l'Espace. Les stars de DBGT également mais ça, on s'en plaindra moins. On terminera sur la forme avec des graphismes dans la norme, en notant une amélioration coté décors malgré leur nombre toujours aussi faiblard. Quant à la bande-son, c'est la routine : voix US/japonaises, musique d'introduction d'origine (mais ici remixée) et le reste pondu par des rockeurs de comptoir.
Les plus | Les moins |
+ Certains combats de boss
+ Les voix japonaises
+ Sympathique en coop | - On s'ennuie ferme
- Missions random à la chaîne
- Très peu d'arènes
- Régression totale coté gameplay
- Le mode Versus qui rend fou |
Conclusion : On ne s'attendait pas à grand-chose de cette énième adaptation, mais peut-être pas non plus à un bilan aussi désastreux. Car même si le solo avait été bon (ce n'est pas le cas) et le multi excellent (non plus), tous les efforts auraient de toute manière été gâchés par ce gameplay tout simplement nullissime, n'ayant presque plus le moindre rapport avec de la baston. Allez, on tourne la page old-gen, et on croise maintenant les doigts pour une vraie résurrection sur PS4 et One.