Tout comme Picsou et sa bande, Mickey revient cette année avec le remake d'un bien vieux titres ayant fait la joie des amateurs de 8/16 bits : Castle of Illusion. Et tout comme le premier, le trip nostalgique n'empêchera de râler un peu devant certains défauts.
23 ans après l'original, les équipes de
SEGA Australia ont su proposer une nouvelle version gardant la force des jeux de l'époque. Pour tout dire, on a souvent l'impression d'être à mi-chemin entre un jeu de plates-formes de l'époque 16 et 64 bits, avec dans un premier cas un gameplay majoritaire old-school (scrolling majoritairement horizontal, saut très flottant...) et une approche un poil plus actualisée, par l'apport évident de la 3D plutôt sympathique à l'écran, et d'un fond travaillé avec un minimum de scénario (il faut sauver Minnie quoi) soutenu par de très bons doublages US, particulièrement du coté du narrateur qui parfois conte en temps réel nos actions façon
Bastion. On a même droit à un HUB central plutôt qu'un bête enchaînement de niveau, très petit certes, mais qui prouve que les intentions sont là de la part des développeurs qui ont même fait plaisir aux fans en leur proposant l'intégralité des musiques de l'époque en version originale ou remixée.
Le titre proposera donc une poignée de niveaux reprenant décors et passages cultes pour titiller les fans de la première heure, en rajoutant tout de même quelques nouveautés comme des objets à récolter pour rajouter des statues ou des tableaux dans le HUB (pas très utile sauf pour les succès/trophées), et surtout -heureusement- des passages inédits, certains au gameplay 3D malgré la caméra fixe. Ça ne fait aucunement tâche, du moins en début de partie, certains recoins étant bien plus difficiles que d'autres à maîtriser, la faute à une ombre trop peu visible et à de gros problèmes de perspective, susceptibles de nous faire chuter de nombreuses fois. L'autre gros problème, c'est sans conteste la durée de vie avec moins de deux heures pour atteindre les crédits de fin avec la plupart des trésors en poche. Le jeu proposant une unique difficulté d'ailleurs probablement réglée sur « facile » (excepté l'avant-dernier niveau et le boss final) et la replay-value étant pour ainsi dire inexistante, beaucoup de fans risquent de passer outre avec un prix variant entre 13 et 15€ selon le support.
Les plus | Les moins |
+ Hommage réussie
+ La patte esthétique
+ Des sensations un peu oubliées
+ Certaines musiques
+ Les décors très variés | - Quelques passages en 3D
- Trop facile dans l'ensemble
- Et surtout bien trop court |
Conclusion : Pour le travail effectué en terme de réactualisation (notamment coté décors), Castle of Illusion s'en sort bien mieux que DuckTales, « l'autre » trip old-school de cet été. Pour autant, le titre de SEGA subit le même défaut que le premier, à savoir le parti-pris de ne pas avoir rajouté davantage de niveaux sous l'excuse du remake. Un choix d'autant plus préjudiciable ici vu que l'aventure sera du coup achevée en moins de deux heures, ce qui reste bien mieux que l'original, mais suffisamment problématique pour avoir envie d'attendre une petite réduction lors des soldes.