Énorme carton au Japon, la licence Tomodachi arrive enfin du coté de l'occident directement avec son deuxième épisode. Tout ça pour ça ?
On peut résumer
Tomodachi Life de la plus simple manière qui soit : c'est un simple jeu de vie, avec tous les défauts qui l'accompagnent. Certains diront qu'ils ont déjà entendu ce refrain dans un autre jeu Nintendo mais non, nous n'avons pas affaire à une sorte d'
Animal Crossing sauce Mii puisque contrairement à ce dernier qui essaye d'entretenir tant bien que mal un film rouge (ne serait-ce que pour rembourser son emprunt) ou par l'aspect collection,
Tomodachi ne propose... rien. Ça peut paraître un peu cruel mais c'est l'étrange sensation qui ressort de cette expérience qui pourtant sera susceptible d'attirer les curieux. Pour résumer, le jeu prend place sur une île avec un immeuble au centre disposant de 24 chambres, soit autant de Miis à intégrer. Le votre pour commencer (et encore, si vous le souhaitez) et pour le reste, vous disposez d'un choix aussi large que votre imagination ne vous l'accorde. Votre fils ? Votre femme ? Votre voisin ? Iwata ? Poutine ? Comme vous voulez, il suffit juste de créer un Mii qui ressemble en y apposant un nom/prénom/pseudo (qu'il faut parfois légèrement modifier pour que la voix façon Siri le reproduise correctement) et un choix de comportement en cochant certains points (prudent, lent, expressif, etc.).

Une fois les habitants créés (vous pouvez balancer les 24 d'un coup ou y aller petit à petit), chacun pourra parfois vous demander quelques petits services, comme leur refiler un repas ou un nouveau vêtement. Il y a des magasins pour cela et il faudra lâcher quelques billets mais vu qu'on vous offre toujours de l'argent à chaque service rendu et qu'il y a une quête chaque jour, vous ne serez jamais à court bien longtemps. Donc quel est le but de ce jeu ? Regarder. Tout simplement. Tout le principe de Tomodachi est donc de voir nos habitants faire quelques activités, traîner sur la plage, à la grande roue et surtout lier des liens sociaux (ami ou vraie relation), ces derniers points demandant votre aval à chaque fois pour éviter de voir le Mii représentant votre femme aller se marier avec François Hollande. Notons que « Le Mariage pour Tous » n'est pas représenté dans le titre, ce qui ouvrira un débat dans lequel nous éviterons de plonger.
C'est tout ? C'est tout oui, ou presque. Car aussi simpliste que cela puisse paraître, le jeu pourra tirer quelques sourires à bien du monde. Les mimiques, les voix et les situations (dispute, amourette, balade...) de petits personnages représentant notre entourage ou des moins proches fait toute l'essence de cette licence où certains se plairont peut-être à revenir de temps en temps. Peut-être. Mais pourquoi ne pas avoir boosté le contenu pour offrir autre chose qu'une sorte de prototype vendu plein pot ? Avec ce concept, il aurait été possible de faire tout et n'importe quoi et une série comme
Les Sims l'a prouvé, même sur consoles, avec ses missions pour essayer de maintenir en haleine le joueur qui ici ne pourra que se lasser trop rapidement avec quelques pauvres mini-jeux indignes de Nintendo, et ce malgré quelques renouvellements d'objets dans les boutiques (vêtements, bouffe, style d'appartement...), de nouveaux événements de temps en temps et la possibilité de faire parfois quelques photos qu'on a furieusement envie de partager pour le fun.
Les plus | Les moins |
+ Forcément drôle
+ Plein de petites idées
+ Parfait pour les mini-sessions
+ Les photos à partager | - Plus spectateur que joueur
- Surtout spectateur en fait
- On s'ennuie vite
- Mini-jeux de la honte
- Rien n'est fait pour maintenir le joueur sur la longueur |
Conclusion : Prenez un concept original, travaillez le à fond pour le rendre ultra attachant, ajoutez y un tas de petites choses annexes pour agrémenter la formule pour enfin compléter le tout avec un contenu énorme et vous obtenez une nouvelle licence en béton, capable d'attirer le grand public comme les curieux. Enlevez ce contenu énorme et vous obtenez Tomodachi Life, un titre plaisant au premier abord mais incapable de maintenir le grand public aussi longtemps qu'un Animal Crossing, malgré son incroyable capacité à offrir des sourires même aux plus dépressifs. Sinon il y a Youtube et les vidéos de chatons. C'est tout aussi rigolo et ça ne coûte pas 40€.