Succès surprise lors de sa sortie japonaise avec près d'un demi-million de ventes, Disney Magical World arrive maintenant en occident pour que l'on puisse comprendre d'où vient un tel engouement.
Hormis
Kingdom Hearts, il faut limite revenir à l'ère 16 bits pour être sûr de voir les productions Disney rimer avec qualité. D'ailleurs, pour un certain public, ce
Disney Magical World n'y changera pas grand-chose car il faut bien prendre en compte, et de la manière la plus ferme qui soit, que le titre s'adresse uniquement aux plus jeunes qui, pour une fois, auront droit à un produit vraiment travaillé. Car pour les plus vieux, l'absence totale de challenge et la gaieté filant presque vers la niaiserie totale, où tout le monde est beau et gentil, risquent de rapidement filer la gerbe.
Nous disions lors d'un précédent test que
Fantasy Life tendait plus vers l'A-RPG MMOisé que dans l'
Animal Crossing-like. Hé bien pour notre intéressé, c'est très exactement l'inverse. Concrètement, on commence la partie en reprenant son Mii et débarquons ainsi dans l'univers de Mickey et compères pour... faire le pigeon. Rendre service quoi. Dans les premières heures, on sera donc pris par la main pour faire diverses activités comme concevoir un vêtement en particulier, ouvrir notre bar, prendre une photo, looter quelques matériaux... Et très vite, des autocollants tombent (équivalent à des succès en somme), qui vont s'avérer au cœur de la progression. Il en existe une centaine et chacun demande un objectif précis pour être choppé, sachant que les derniers prendront un bon moment comme parvenir à trouver et pêcher un poisson légendaire. Plus important encore, la collecte d'autocollants permet via quelques palliers de débloquer de nouvelles choses, que ce soit des possibilités accrues dans la conception d'objets, ou l'accession à des zones inédites.

Si quelques Miis lambdas se baladent un peu partout, on trouvera surtout quelques unes des stars de Disney à commencer par Mickey, Dingo, Picsou ainsi que quelques guests (Yen Sid, Stitch...). La plupart tiennent un rôle particulier dans le monde, Donald étant par exemple le pêcheur tandis que Tic&Tac sont charpentiers. Ces premiers instant dans l'univers sont très basiques et finalement proche d'
Animal Crossing où l'on évolue sans objectif précis : je conçois un nouveau vêtement, je vais saluer mes compagnons, je fais quelques quêtes ultra fedex... Puis vient la première surprise qui permet au jeu de se démarquer de Nintendo : les univers. Comme on l'a dit, à partir de certain pallier lors du gain d'autocollants, on débloquer de nouveaux accès nous renvoyant par exemple au monde d'Aladdin ou Cendrillon. Malheureusement très peu nombreux en plus d'être minuscules dans la forme, ces sessions offrent surtout un véritable plus : des missions orientées action. Bon, c'est du très basique et encore une fois dédié aux plus jeunes mais il est agréable entre de se livrer dans des mini-stages à dézinguer des tas d'ennemis à coup de baguettes magiques, boss inclus.
Et c'est ainsi que très vite, la totalité des éléments du jeu s'emboîtent pour offrir un vrai travail de fond et une durée de vie clairement à la hauteur. Par exemple, il peut nous arriver de vouloir se lancer dans la nouvelle mission de Cendrillon (qui peut-être un mini-jeu de rythme) mais nos chances seront meilleures en ayant une tenue adaptée à la situation. Seulement, pour la concevoir, il faut des matériaux que vous n'avez pas forcément, indiqués dans une des missions du monde d'Aladdin. Oh, pas assez d'autocollants pour accéder aux missions avancées ! On essaye donc de voir comment en gagner, comme attirer une guest lors d'une fête dans votre bar mais pour cela, il vous faudra des meubles, papiers-peints et vêtements assortis, qui eux mêmes sont susceptibles de vous demander des matériaux à looter dans d'autres missions, la pêche ou la récolte dans les champs.

En somme, il y a toujours quelque chose à faire, à ramasser, à accomplir, à concevoir... Au point que l'on oublie parfois certains endroits qui nous offrent pourtant des bonus de taille. Concevoir une tenue tirée d'un univers en particulier vous offrira des avantages dans les missions dédiées, même chose pour les baguettes... On ne sait parfois plus où donner de la tête, et c'est sans compter que l'aspect collection précédemment évoqué : cartes de personnages à récolter auprès de vos amis (renouvellement toutes les quelques heures, comme les missions Fedex), plats pour votre bar, vêtements, meubles, poissons, photos... Sachant que d'autres arriveront par la suite, et ce en DLC gratuits.
Malheureusement, hormis le fait que le titre soit uniquement destiné aux plus jeunes (ce qui est un choix plus qu'un véritable défaut), le titre aurait pu être encore meilleur sans demander de révolution. En vrac, on reprochera l'absence de vrai scénario pour proposer un petit fil rouge dans cet univers. Aussi, nous disions que les « mondes » proposés étaient peu nombreux, mais le vrai problème vient surtout du fait qu'ils sont trop communs. Aladdin, Winnie, Cendrillon... On a l'impression que les développeurs ont réutilisés les assets de
Kingdom Hearts alors qu'il aurait été judicieux vu l'actualité de pousser dans le plus récent (Pixar, La Reine des Neiges...), histoire d'apporter un peu d'originalité. Dommage également pour l'absence des musiques phares de Disney, alors qu'il y avait largement matière à. Enfin, on déplorera, surtout vu le type de jeu, la simplicité des options online/street-pass qui se contentent de nous proposer de visiter le bar d'autres personnes pour poser un like. Mouais.
Les plus | Les moins |
+ Des tonnes de choses à faire
+ Ultra accessible
+ L'aspect collection très réussi
+ La petite touche action bienvenue
+ Très bonne durée de vie | - Aucun scénario
- Les graphismes
- Les musiques
- Pas assez d'univers différents
- Features onlines sans intérêt
- Déconseillé aux + de 12 ans |
Conclusion : Même si les défauts sont là, Disney Magical World reste une indéniable bonne surprise au regard du public visé, habitué jusque là à se contenter en majorité de jeux Nintendo ou LEGO pour être sûr d'échapper aux daubes. Bandai Namco tient du coup une série à gros potentiel qui pourrait, en cas de probables suites, grimper dans de belles hauteurs si l'éditeur y met les moyens.