
Catwoman
Nous étions invités ce mercredi par Electronic Arts dans les salons très irrévérencieux de l’Alcazar pour découvrir en avant première l’adaptation vidéoludique du film Catwoman attendu cet été au cinéma et le 26 août sur consoles nouvelle génération. Nous avons rencontré pour l’occasion, John Miles, le directeur artistique en personne, histoire d’en apprendre un peu plus sur cet univers chat-oyant qu’est l’adaptation d’œuvres dessinées. Comme tous les petits connaisseurs que nous sommes, vous savez sans doute que c’est la douce Halle Berry qui incarnera la féline Patience Phillips au cinéma. Une bonne nouvelle pour nos petites mirettes et surtout un impressionnant coup de pub pour le film et le jeu vidéo éponyme. En tout cas, en bons professionnels que nous sommes, nous ne nous sommes pas privés de noter la qualité des courbes de la 3D et la fluidité des mouvements du personnage, c’est amusant comme quoi certains titres attirent plus l’œil que d’autres parfois…
Equipement en cuir, sous vêtements en kevlar, c’est Chat-rmant
Pour ceux qui auraient manqué le début ou qui ne sauraient rien de l’activité des super héros aux alentours de Gotham City, sachez tout de même que Catwoman est apparue pour la première fois en 1940 dans le tout premier volume de Batman. Elle y jouait le rôle d’une fourbe mais inoffensive (le meurtre est impossible à ses yeux) voleuse de bijoux dont le somptueux déguisement félin déstabilisa notre sombre héro. Depuis cette apparition, elle n’a cessé de faire des allées et venues dans l’univers de Bruce Wayne et leur idylle fait maintenant partie de la mémoire des fans de BD. A noter aussi que la belle a réussi à arracher un baiser volé au célébrissime Superman. En bref, Selina Kyle dispose d’un tableau de chasse qui pourrait faire rougir les plus séduisantes vilaines de la BD internationale. Rebaptisée Patience Phillips à l’occasion de cette adaptation cinématographique, l’héroïne presque septuagénaire se voit transformée en Catwoman après avoir été ramenée à la vie par une déesse chatte de l’Egypte ancienne (Sans doute Bastet).
Comme vous pouvez vous en douter, le but du jeu sera à priori relativement simple : lever le voile sur l’exécution de Patience Phillips et mettre un terme aux agissements des terribles dirigeants de la firme cosmétique Hedare. Pour cela il lui faudra infiltrer les murs de la société en se débarrassant au passage des gardes et autres hommes de main et mettre au pied du mur les trois gros vilains de l’histoire, alias Armando, le bras droit, Wesley, le comptable diabolique et inquiétant et Laurel Hedare, le visage d'ange derrière lequel se cache un empire démoniaque. Dans ce sens, vous pourrez vous aider des quelques avantages physiques dont dispose la belle féline. Au programme, mouvements souples et pleins de séduction, petits coups de fouet sur le cuisseau et autres prises au corps toutes bien violentes à souhaits. Au passage, ce cher John Miles nous a dévoilé que le panel de coups s’élevait en fait à 35 claques et autres coups de pied tournoyants, c’est plus que conséquent et ça promet de belles joutes de jambes le long des ruelles sombres de Gotham City.
Catwoman, dans mon bureau ! Chat-rrive !
Le système de combats est relativement simple, comme dans un beat’em all classique, vous vous servirez des deux sticks directionnels. Le gauche sert bien sur à se déplacer et le droit sert à distiller de douloureuses savates à de pauvres gardes disséminés au fil de l’aventure. En plus de ces actions basiques, il est possible via la touche R1 de donner des coups de fouet. Outre le fait de calmer bon nombre de vos adversaires, ce fouet permet aussi tout un panel d’actions assez utiles et amusantes. Il vous sera ainsi possible de saisir quelque élément du décor pour le projeter à la tête d’un ennemi encombrant, mais vous pourrez aussi déclencher des interrupteurs électriques pour vous retrouver dans le noir et profiter de vos talents félins. Ces talents, englobés en un « cat sense » (sorte de sixième sens félin) vous permettent entre autres de voir clairement dans le noir, de ressentir la peur de vos adversaires, de vous diriger grâce aux odeurs de votre entourage et d’anticiper leurs actions. Par exemple lorsqu’un garde est seul, il a tendance lorsqu’il vous aperçoit à appeler du renfort. Juste avant que le mal soit fait, un petit téléphone apparaît au dessus de sa tête, il vous suffit juste de dégainer votre fouet au bon moment pour lui subtiliser l’objet du délit et l’assommer d’un coup de pied tournoyant.
L’avancée entre les différentes zones de jeu peut se faire de plusieurs façons différentes. La méthode du bourrin de base tout d’abord, qui consiste à se lancer dans l’action en ameutant toute la garde locale sur votre passage. Ensuite, il ne reste plus qu’à frapper, cogner et fouetter pour se frayer un chemin. Deuxième méthode un peu plus subtile, assommer rapidement les gardes. Pour cela, les petits gars de chez Electronic Arts ont trouvé un savant système d’interactions avec le décor. C’est assez simple, vous trouverez le long de votre chemin des bennes à ordures, des poubelles et autres conduits d’évacuation ouverts ou non. A vous d’ouvrir ces conteneurs et de balancer vos ennemis à l’intérieur. C’est classe, (ralentis à la clé) c’est très rapide et ça rapporte surtout un petit paquet de points. Ces points, en nombre conséquent, vous permettront au final de débloquer quelques bonus du jeu comme par exemple des planches originales de la BD Catwoman. La dernière méthode, qui est très certainement la plus rapide mais aussi la plus pénible consiste à jouer les Sam Fisher. Vous pourrez en ce sens chercher les passages qui ne déclencheront pas d’alarme ou alors qui vous permettront de quitter une situation bien délicate. Sachez tout de même que dans chaque zone que nous avons pu voir, il était possible de se carapater par les toits, ou par des plates formes surélevées.
Une aventure chat-virante
Coté durée de vie, Catwoman semble véritablement à la hauteur. Pour en venir à bout, il faudra compter en moyenne - pour un joueur lambda - une douzaine d’heures. C’est en tout cas très honnête pour un jeu où le combat est tellement omniprésent. On notera tout de même l’absence totale de scènes vidéos tirées du film, John Miles nous a en ce sens expliqué avoir préféré créer un jeu à part entière, basé sur le film, plutôt que de reprendre bêtement des séquences du long métrage. En tout cas, pour avoir vu un certain nombre de cinématiques, il est vrai que l’ambiance y gagne en substance.
Sur un plan purement visuel enfin, Catwoman est réellement réussi. La belle Halle Berry dispose de formes qui enchanteront les plus sceptiques et les développeurs ont d’ailleurs ajouté une petite option qui permet via une petite manip de charmer les ennemis d’un mouvement lascif et sexy à souhaits. En bref un jeu plein de charme et d’humour où les répliques cinglantes de la belle féline rappelleront aux inconsolables fans de Buffy les plus belles vannes de la série télévisée récemment disparue de nos écrans. Et en plus ils ont pris la doubleuse officielle de Sarah Michelle Gellar pour la version française, on est virtuellement au paradis les amis. Verdict le 26 août prochain.
publié le 18/06/2004 à 12:03 par
Gamekyo