C'est un fait : tant que le sixième opus de la série Final Fantasy n'aura pas débarqué chez nous, il sera difficile de parler de la Game Boy Advance au passé. Pour l'heure, c'est le cinquième qui s'apprête à arriver et, avec lui, un nouvel appel à la grande aventure.
Vendu aux alentours de 245.000 exemplaires sur le territoire japonais, un bon score pour un simple remake,
Final Fantasy V Advance sur Game Boy Advance peut se targuer d'avoir réussi son retour environ quinze ans après sa sortie d'origine sur Super Nes. Les mauvaises langues n'auront sans doute pas tort en soulignant la surexploitation des six premiers opus de la série
Final Fantasy, et ce n'est pas la future prochaine réédition des deux premiers épisodes sur PSP qui y changera quelque chose, mais on ne peut que se réjouir de pouvoir enfin jouer à ce titre sur console portable, et ce pour la première fois traduit intégralement dans la langue de Molière. Les anglophobes peuvent enfin souffler.
Advance ? Old ?
Les cristaux ont su tenir une place importante dans l'univers de
Final Fantasy, et plus particulièrement dans les premiers volets de la série où l'ensemble du scénario tournait autour de ces précieux objets et, après quelques années d'absence (sauf sur le très bon neuvième épisode), le sujet semble revenir de plus belle avec le douzième et le futur treizième volet sur PlayStation 3, mais ceci est une autre histoire. Revenons sur
Final Fantasy V Advance qui, contrairement au précédent opus qui se focalisait davantage sur la psychologie des personnages principaux, fait un léger retour aux sources avec un synopsis classique de fin du monde et d'une équipe courageuse qui usera de toute sa force pour vaincre un mal ancien en la présence d'X-Death, une entité maléfique venant d'un autre monde. Toujours dans cette optique de reprendre les ficelles des trois premiers épisodes, le nombre de combattants à l'écran revient à quatre et resteront les mêmes dans la partie, hormis une petite exception que nous vous laissons découvrir…
Inutile de s'attarder sur le cheminement qui reste dans la droite lignée de la série, et de la plupart des RPG classiques d'ailleurs, avec des phases dans les villages, histoire de discuter avec les habitants et d'acheter quelques objets importants, pour ensuite rejoindre les plaines à la recherche du prochain donjon, qu'il soit accueillant ou non. Pas de surprise à ce niveau donc mais la formule a toujours fonctionné et ce, malgré la linéarité plus ou moins visible instaurée par le scénario. Pour ceux qui n'aimeraient pas vraiment la marche à pied, là non plus, les moyens de transport ne changent pas énormément avec les fameux bateaux volants et une poignée de chocobos toujours aussi mignons qui vous rendront de nombreux services. Un mot sur les graphismes qui ne sont qu'une simple mise à jour de la version SNES comme ce fut déjà le cas pour
Final Fantasy IV Advance, on se contentera donc d'un affinage des décors et des effets spéciaux ainsi que la présence d'avatars dans la case des dialogues dessinés par le célèbre Yoshitaka Amano.
Sauveur du monde, un boulot à plein temps
Ce cinquième épisode rime aussi et surtout avec son système de jobs qui, pour l'époque, mit une véritable claque car si la façon dont se déroule les combats ne change pas beaucoup avec les classiques jauges d'ATB instaurées depuis l'opus précédent, la progression des personnages fera l'objet de nombreuses réflexions. En effet, après moins d'une heure de jeu, les héros se verront offrir un petit nombre de jobs différents qui permettront, une fois l'un d'entre eux attribué, de donner au personnage en question de nouvelles compétences comme la possibilité de voler ou de courir plus vite pour le voleur, d'utiliser la magie blanche pour le mage blanc (et la noire pour le mage noir, logique), de pouvoir se défendre et protéger ses compagnons avec le guerrier, etc. Plus vous combattrez avec un job, et plus les pouvoirs proposés seront importants, et s'il vous prend l'idée d'en tester un autre (ex : de passer d'un voleur à un moine), il vous sera possible, en plus des nouvelles capacités offertes pour ce nouveau job, d'en garder une déjà acquise auparavant. Au final, on peut donc se retrouver avec un mage se battant à main nu, aussi bien qu'un moine ou un ninja pouvant user des magies temporelles. Les combinaisons sont donc nombreuses et souvent déterminantes dans l'issue du combat.
Final Fantasy V Advance, c'est donc une aventure qui s'annonce riche, longue, probablement passionnante et une fois de plus à la hauteur de la série. C'est aussi des invocations à la pelle, des moments cultes, des passages difficiles et des bonus en la présence de quatre jobs inédits et surpuissants capables d'amoindrir la difficulté de certains passages, mais également un donjon secret accessible après les crédits de fin dont les entrailles seront gardées par un démon capable de ridiculiser le boss final. Verdict final de cette aventure le mois prochain.