Après avoir cédé sa place à son rival Shadow pour un jeu pas vraiment inoubliable, le hérisson le plus rapide de l’univers nous revient dans un jeu de course relativement atypique. Véritable étron ou agréable surprise ?
Vous l’aurez probablement remarqué, il est difficile de juger un des divers jeux 3D sur DS avec de simples images, tant le rendu en vidéo diffère du tout au tout. Pour
Sonic Riders, c’est un peu la même chose : terriblement laid au vu des images diffusées par
Sega, la qualité graphique ne se dévoile réellement qu’en mouvement. Heureusement d’ailleurs pour un soft basé sur le moteur du très apprécié (et très beau)
F-Zero GX, le jeu étant aussi rapide et aussi bien animé que ce dernier. Seule différence notable : de l’aliasing à la pelle (la version preview tournant sur PS2). Exit le côté aventure donc, place à des courses furieuses en snowboard antigravitationnel rappelant les mythiques hoverboard de Retour vers le futur 2. Vitesse et réflexes seront donc vos principaux alliés, mais en attendant son test pointilleux, voyons un peu ce que le jeu nous proposera réellement.
Sonic ‘R’ 2 ?
Fièrement installé sur votre snowboard, vous devrez donc vous tirer la bourre à travers des circuits au design relativement proche des niveaux de Sonic/Shadow des volets « Adventures ». Mais malgré son côté ultra arcade, autant vous dire que la prise en main est loin d’être immédiate et il vous faudra tâter du terrain de nombreuses fois avant de voir votre personnage trôner en haut du podium. En premier lieu, sachez que l’ensemble du
gameplay se base avant tout sur la jauge à droite de l’écran, représentant en quelque sorte le fuel de l’appareil. Diminuant progressivement dès le moment où vous avancez, sa descente s’accélérera davantage lorsque vous exécuterez une des actions pouvant potentiellement vous aider à gagner la course comme le dérapage, le boost ou encore l’attaque. Pour la régénérer, vous aurez plusieurs choix à votre disposition : faire un trick (si votre personnage en a la compétence), prendre des items sur la route et avoir la chance de trouver un boost ou, le plus simple, exécuter des figures grâce aux tremplins prévus à cet effet. Et si malgré tous ces bons conseils, la jauge venait à se vider complètement, votre personnage descendrait alors de son snowboard (inutilisable pour le coup) et il vous faudrait alors courir jusqu’à la plus proche station de fuel. Point récurrent dans l’univers de Sonic, les anneaux serviront à augmenter la puissance de votre planche une fois un certain pallier atteint (30 et 60), mais attention, respect de l’univers oblige, la moindre attaque de la part de l’adversaire ou la moindre chute dans un trou (ou lave, qu’importe) vous fera perdre tous les anneaux récoltés. Assez frustrant parfois.
Des atouts de charme ?
Niveau modes de jeu, on constate avec surprise que le jeu est bien plus complet que ce l’on avait pu imaginer. Dans l’ordre, nous avons le mode normal découpé en trois parties : la course libre qui consiste comme son nom l’indique à un choix libre de courses que vous aurez pris le soin de débloquer préalablement (également le meilleur moyen pour s’entraîner) ; la course contre-la-montre et enfin le World
Grand Prix qui n’est ni plus ni moins qu’une suite de 5 courses où vous devrez donner le meilleur de vous-même pour espérer remporter la coupe. Excepté le « contre-la-montre », ces modes sont bien entendu jouables de un à quatre joueurs.
Passons au second, qui représente un peu la partie principale du soft : le mode histoire, assez simple dans son contenu, puisqu’il reprend toutes les courses du mode
Grand Prix en y ajoutant quelques cinématiques. A cela, nous pouvons enfin ajouter trois mini jeux : la bataille, l’étape course et le mode équipe. Le premier fera office d’ersatz du mode bien connu de
Mario Kart, cela dû à l’absence d’armes intéressantes, mais les deux autres sauront toutefois se montrer plus convaincants. L’étape course consistera à récupérer une Chaos Emerald en pleine course et la garder entre ses mains pour passer au travers de certains points de passage, et ce, avant qu’un adversaire ne vous la dérobe. Le mode équipe pour sa part, reposera forcément sur la coopération puisqu’il vous faudra gérer une seule et même jauge de fuel à deux, tout en restant le plus proche l’un de l’autre : si l’un des deux venait à prendre trop de retard, son coéquipier serait électrocuté sur place jusqu’à ce que l’autre le rattrape.
Assurément l’une des bonnes petites surprises de ce premier trimestre, ce retour aux sources arcades du gameplay à de quoi faire impatienter les fans. Seuls bémols pour le moment : la prise en main assez compliquée due à la vitesse de l’ensemble ainsi qu’au fouillis qui règne à l’écran, mais surtout une difficulté parfois rebutante, notre preview nous mettant face à des adversaires connaissant chaque raccourci de chaque parcours, nous obligeant parfois à recommencer 4 ou 5 fois un même stage pour finir premier. Rendez-vous néanmoins le 17 mars pour ce qui sera probablement le dernier Sonic sur cette génération de console !