description : Au commencement il n’y avait que quelques articles sur un blog puis celui-ci est devenu un groupe bien des années plus tard, son nom faisant écho a son sujet premier : The Witcher. Un espace ayant fait la part belle cinq années durant a l’œuvre d’Andrzej Sapkowski devenue par extension celle de CD Projekt Red. Le temps a passé et l’heure est désormais au Cyberpunk année 2077 mais l’idée reste plus que jamais la même : partager et le faire si possible avec charisme. Amis Sorceleurs et Punk, que vous soyez Cyber ou non, considérez-vous comme les bienvenues ici-bas. BEEP.
À bien des égards l’année 2020 à peine entamée de moitié restera gravée dans l’inconscient collectif comme marquée du sceau de la malédiction. La faute a l’épidémie déclarée suite au virus Covid 19 d’abord, somme toute indépendante a la volonté des hommes. De retour à un semblant de calme restauré via la levée progressive du confinement sur le sol Européen alors que de nouvelles tensions raciales déchirent en ce moment même les États-Unis, il est désormais claire qu’un retour a une certaine forme combien même branlante de normalité n’est pas tout à fait pour demain sinon à proscrire du calendrier annuel. En des temps d’incertitudes, la surenchère l’emporte donc sur la raison et en cela la passion demeure source inépuisable de confort pour quiconque inspire à la paix. Coûte que coûte la flamme doit être maintenue et c’est pourquoi l’industrie vidéoludique dans sa globalité, artisans comme influenceurs, se charge à qui mieux que mieux de nous divertir le temps d’un été qui s’annonce en préambule d’une fin d’année place sous le signe de la nouvelle génération de consoles. Soit deux machines conçues par deux constructeurs que tout oppose mais que la fatalité a sue réunir comme de nouveaux idéaux a atteindre. D’aucuns diraient un phare a la lumière bienfaitrice, quasi providentielle, au terme d’un voyage éprouvant en eaux troubles. Ainsi l’E3 n’est plus. Sans doutes est-il trop tôt pour en tirer quelconque conclusion sur l’avenir, aussi serait-il peut-être plus indiqué de le déclarer sous coma dans l'attente de premiers résultats effectifs de son substitut le plus direct : le « Summer of Gaming ». Un événement colossal sur le papier car organisé en marge de n’importe quel salon si ce n’est celui des joueurs et joueuses du monde entier généreusement convié(e)s au bal incessant de l’actualité quelque trois mois durant. Sur la piste de danse sont attendus les habituels fêtards qui rivalisent déjà de prouesses physiques pour épater leurs convives. Or il est entendu que le show ne puisse se conclure que par une valse enflammée et celle-ci se danse en duo. Sony et Microsoft emportés dans une seule et même chorégraphie à se tirer la bourre à qui aura le dernier mot, si ce n’est le dernier pas. N’oublions surtout pas un Nintendo volontairement en retrait mais jamais le dernier à remuer de son basin quand le rythme l’impose. Là-dessus chacun sera libre prêter allégeance à une marque, puis en définitive de tenter de ruiner l’instant, en vain. Le fait est que le jeu vidéo a été, est, et sera toujours irrévocablement une fête.
À cet instant le média vidéoludique entame donc bon gré malgré sa mue en même temps que le globe subit de plein fouet quelques secousses susceptibles, à termes, de refaçonner nos lendemains. Surtout la passion n’est plus tant a retrouver en position plus ou moins adéquate le nez devant l’écran a vivre le frisson propre aux grandes œuvres que dans l’actualité seule à nous laisser miroiter de nouvelles perspectives futures. Après tout telle est la juste place des retardataires et nombreux sont les éditeurs/développeurs à avoir fait l’école buissonnière pour préférer suivre les cours du soir. Avec le confinement vient l’isolement, développer un jeu n’est plus affaire de cohésion sociale mais de progrès à l’unité non plus au sein d’une structure mais chacun chez soi. En ce temps quasiment terminé et par ailleurs déjà daté, The Last of Us Part II fut par exemple l’une des victimes collatérales de la pandémie de Coronavirus. Un report avec pour alibi un souci de logistique, justification sommes toutes assez cohérente en vue du climat d’alors. Le bien nommé TLOU 2 qui truste actuellement la place de jeu de l’année comme attendu de la part de Naughty Dog malgré une ambiance de travail plutôt morose à en croire les indiscrétions côté coulisses. En outre la fin justifiera peut-être les moyens a l’heure du bilan bien que la concurrence ne se soit pas privée de tirer à balles réelles. Citons notamment un Half-Life Alyx tout bonnement exceptionnel sans oublier Final Fantasy VII Remake dans son costume de faiseur de rêve taillé sur blu-ray sans surprises sujet à débat quant à sa nature réelle. Quant à l’omission d’une liste de prétendants a la couronne plus diverse, libre a tout à chacun d’inscrire le nom de son champion via l’espace commentaire.
Naturellement il est de ceux qui se réclament à la ferveur populaire, Cyberpunk 2077 se peaufine actuellement au sein de la même serre qui aura vue fleurir une certaine trilogie aujourd'hui devenue partie intégrante du patrimoine vidéoludique. En ce moment même décortiqué sur l’ensemble des territoires par la presse le temps d’une virée à Night City longue de quatre heures, le futur dernier né des Polonais de chez CD Projekt cultive le mystère en même temps qu’il joue avec les nerfs des joueurs un temps studieux dans l’attente d’un titre annoncé il y a huit ans déjà. Souvenez-vous, c’était en 2012 lors d’une conférence toute en sobriété. En ce temps la Playstation 3 et Xbox 360 chantèrent toutes deux leur chant du cygne dans l’intervalle d’une année qui les séparaient de leurs remplaçantes encore tenues au secret de polichinelle. Prés d’une décennie en arrière, Cyberpunk 2077 lui se destinait déjà à nos consoles actuelles. Une annonce hâtive pour ce qui n’était dans les faits rien de plus qu’une lueur ludique dans les yeux de ses pères, une note d’intention dans le jargon. Un Sorceleur en maraude puis tout un tas de productions associées plus tard, l’adaptation du jeu de rôles signé Mike Pondsmith aura depuis su se faire une place dans l’inconscient collectif le temps de deux E3. Déjà largement chroniquée ici même comme partout ailleurs, l'édition 2018 signifiait le retour en grâce d’une production flirtant allègrement avec le statut de « vaporware ». Un retour d’outre-tombe pour l’occasion stylisé avec un soin tout particulier pour la mise en scène évoquant la piraterie informatique. Le « hack » ici utilisé à des fins de revendications, la promesse d’un renouveau suggérer en vidéo en conclusion de la conférence du mécène de toujours, Microsoft.
Un enthousiasme confirmé un an plus tard pour un énième E3 désormais a la limite de l’anachronisme pour ce qui s’annonçait d’emblée comme l’ultime édition pour convaincre avant mise en rayon selon les proclamations de divers développeurs. Des propos qui trouvent un écho tristement favorable aujourd’hui. Mais tout comme Ben Kenobi dans le déni de ses actes sur la planète Mustafar, tout n’est que question de point de vue. Cyberpunk 2077 n’aura donc plus jamais fait le voyage au Convention Center, soit. Aussi perdure le souvenir d’une surprise gravée dans toutes les mémoires. De l’écran géant a la scène, Johnny Silverhand et Keanu Reeves vinrent se confondre en une seule et même entité. Nonobstant le caractère forcément formaté grand spectacle propre à la Mecque du jeu vidéo, c’est avant tout l’histoire d’une rencontre qui prit vie devant nos yeux ébahis. Johnny, le musicien apôtre de l’irrévérence d’un côté est Keanu l’acteur respectueusement acclamé comme petit ami du net en récompense de sa résurgence artistique. Coïncidence, tous deux partagent une existence en marge du système, l’un en le toisant de son art, l’autre par le biais de son image publique. Il n’en fallait ainsi guère plus pour susciter l’intérêt général de la plèbe sinon la date fatidique des retrouvailles établie au 16 avril 2020. Mais après les réjouissances vinrent les doutes, dont un très justement émis a l’encontre de la fébrilité apparente des Polonais a dévoilé du gameplay passé une démonstration vieille de dix mois. Comme d’habitude il fallut donc s’en remettre à la bonne foi des journalistes présents sur place pour témoigner des nouvelles avancées en date. Toutes furent ensuite réunies pour être concentrée en une petite quinzaine de minutes pour figurer dans une vidéo « Deep Dive ». C’était en août dernier pour marquer la dernière vraie sortie médiatique recensée incorporant du gameplay inédit tandis que CD Projekt faisait le tour des conventions pour des représentations certes plus complètes mais encore et toujours forgée du même matériau.
Sur un plan théorique, le retour en grâce de Silverhand dans la sphère Cyberpunk s’inscrit dans une volonté manifeste d’offrir à cette nouvelle production un personnage phare avec lequel le publique peut interagir à défaut de pouvoir s’y identifier. Conçue telle une coquille à demi-vide, V est une personnalité de façade pour le joueur libre de lui insuffler une âme au travers de son look et de sa personnalité future. Je suis, tu es, nous sommes V et son existence n’est régie que par associations des choix à leurs conséquences directes ou indirectes. En passant du jeu de rôles sur papier aux écrans de nos téléviseurs, les fiches personnages ainsi que les dés cèdent leur place à l’interactivité plus immédiate permise par le jeu vidéo mais le principe reste peu ou prou similaire : un contexte, un personnage, un scénario. Dans tout cela et depuis l’annonce de la participation de Keanu Reeves pour lui prêter un peu de son image visuelle et sonore, Silverhand a tout lieu de prétendre au titre de pion le plus émérite du gigantesque échiquier imaginé par Mike Pondsmith. Aussi faut-il préciser que cela fut déjà plus ou moins le cas avec l’ultime extension à Cyberpunk dans sa version 2020 : Firestorm. Avant cela le bon Johnny n’avait en effet d’intérêt qu’entant que figurant peuplant tout le « star-system » de la saga.
Un personnage que l’on retrouvait certes avec grand plaisir dans toutes ses aventures a travers les colonnes de livres de jeux qui restaient néanmoins sommes tout inaccessibles par voie officielle. Aussi et jusqu’à l’arrivée de Firestorm donc, sa participation à un scénario ne dépendait qu’à la bonne foi d’un maître du jeu à l’esprit débordant suffisamment d’idées pour absorber toute une tablée dans un contexte de son propre cru. De la fan-fiction pour résumer la chose sans arrières pensés péjoratives. Ce qui constitue d’ailleurs une prérogative essentielle a l’essor d’un titre du genre ne comportant généralement qu’une poignée de scénarios principaux assortis de leurs règles spécifiées par l’auteur en personne seul garant des fondations de son univers et que les utilisateurs peuvent venir garnir de leur imaginaire a l’envie. Alors les extensions entrent en scènes et le cycle se perpétue jusqu’à épuisement de part et d’autre. Car le succès d’un jeu de rôles papier ne se mesure pas seulement en chiffre, il faut encore savoir susciter l’inspiration et c’est pour cette raison qu’a la manière de Cyberpunk 2020, d’autres ténors du milieu arrivent encore à subsister même après cessation d’activités par le concours de l’inventivité inépuisable des fans.
Arrivé à décembre le public peut toutefois se satisfaire du son à défaut de l’image avec de premières informations concrète quant à l’identité sonore du titre avec la révélation aux VGX d’une première liste d’artistes collaborant a la composition, toujours avec Marcin Przybyłowicz en chez d’orchestre. Encore que la présentation scénique qui s’ensuivit assurée par la musicienne auto compositrice Canadienne Grimes, accessoirement campagne d’Elon Musk lui aussi présent dans la salle, eut de quoi ravir les mirettes des fans les plus assidus. En cause, un mini-concert conçut en deux temps où Grimes « abandonne » son enveloppe charnelle pour investir les couloirs du « Cyberspace » et devenir ainsi Lizzy Wizzy, starlette tout de chrome vêtu déjà aperçu dans le trailer de 2018 à gravir les tapis rouges. Mais le clin d’œil n’en reste pas là puisque le « clip » contient également des plans furtifs sur quelques figures emblématiques de l’univers, dont Saburô Araska. Le Cyberspace royaume d’une certaine Alt Cunningham d’ailleurs au centre de bien des interrogations car clé de voûte d’un scénario encore maintenu sous-scellé. Tout au plus nous est-il spécifié qu’il suivra le quotidien de V, un ou une Edgerunner. Un grand rêveur qui devra se frayer un chemin entre les six districts qui composent Night City en 2077 mais également tenter une incursion en périphérie de la ville sur les terres désolées nommées les Badlands pour s’extraire les données relatives à la puce insérée via implant cérébral, prétendument réponse à la vie éternelle et synonyme de visions, dont celle holographique de Johnny Silverhand. Pour plus de détails votre serviteur vous invite à prendre connaissance de cet article. La pub est gratuite.
La suite, tout le monde la connaît, symptomatique d’une communication disparate, elle s’inscrit peu ou prou dans la mouvance actuelle narrée en préambule a l’écriture de ces lignes. Reporté une première fois d’avril à Septembre, la « bonne » nouvelle veut que l’attente de cette seconde date butoir se révèle de courte durée car très vite déplacée à Novembre. Un mal nous dit-on nécessaire à une expérience de jeu optimal. Comprenez par là que Cyberpunk 2077 profitera du prisme de la nouvelle génération pour y figurer parmi les titres pionniers du jeu vidéo de demain. Une rétro compatibilité qui plus est gratuite a la seule condition de posséder le jeu dans sa version current gen. Dans le cadre d’une version spécifique mais toujours sans frais supplémentaires il faudra en revanche prendre son mal en patience le temps d’une année ou plus, ce qui corrobore les rapports établis en 2017 sur la base d’un Red Engine 4 modulable à de plus grands desseins, avez-vous dit Enhanced ? Subsiste tout de même quelques inconnus dont le statut réservé a la contrepartie PC du titre, d’ailleurs seule version présentée et maintenant jouable pour la presse. En sus il y a fort à parier que la présentation synonyme au Night City Wire ne s’aventurera pas au royaume des consoles, la future conférence hautement attendue de Microsoft semblant se prêter plus à l’exercice au milieu des exclusivités attendues de la machine, dont pourquoi pas un certain retour de Fable et plus encore.
Le Night City Wire justement, soit la seconde attraction de ce mois de juin qui s’achève passée la révélation officielle de la Playstation 5. Un événement lui aussi reporté suite aux mouvements de protestations survenues en Amérique. Plus que tout et tandis que cinq mois nous séparent de sa sortie, il n’est pas rare d’observer une certaine réserve d’une partie du public pour qui un jeu ne se vend pas sur la base d’un nom, encore moins celui d’un développeur. En effet, et quitte à froisser une fan base déjà acquise à sa cause, le spectateur plus mesuré ne manquera pas de souligner le manque de temps forts qui émane de l’ensemble de la carrière promotionnelle du titre autrement que par les effets d’annonce du genre à avoir tôt fait de se diluer sur les sites spécialisés. À cet effet le Night City Wire semble arriver à point nommé pour faire montre de toute l’étendue artistique ou bien même graphique d’un jeu jusqu’à la prompte à alimenter les ragots plutôt que de tenir à bras le corps sa partition d’outsider. Qui vivra verra, et Ils ne nous restent plus qu’a nous donné rendez-vous demain en souhaitant qu’il soit plus prolifique que la veille. Breathtaking, indeed.
Si les premiers bruits de couloirs estiment la diffusion live du Night City Wire à 18H (heure locale) pour une durée de 25 minutes, la presse sera quant à elle tenue au silence une journée de plus, exception faite de Geoff Keighley, premier intervenant autorisé à prendre la parole. Un petit mot sur cette fameuse phase de tests internationale avec pour commencer l’interdiction formelle pour les participants de ne rien filmer de leurs exactions à Night City. Ce qui n’empêche en rien certaines langues de se délier, notamment un journaliste Chinois tout fier d'avouer avoir créé un personnage féminin avec "un gros pénis", hype. Plus mesuré (sans mauvais jeu de mots), l'un de ses compatriotes a quant à lui décider de parler de "miracle" au terme de ses quatre passées sur le jeu. Comme de coutume, nos chers amis les journalistes ne font donc pas dans la demi-mesure (sans mauvais jeu de mots toujours). Point notable, la « Braindance », technique fictionnelle de projection mentale via réseau et matériel dédié est d’or et déjà annoncée comme point d’orgue des annonces. Heureuse coïncidence d’en avoir déjà évoqué la teneur a cette adresse...
UP: Tout n'est question que de timing, dans leur grande bonté CD Projekt vient ide dévoiler une nouvelle série de Screenshots dont certains directement issus de leur collection a l'effigie de Cyberpunk 2077 a télécharger gratuitement sur GOG. Le tout assortie de quelques concepts arts dont vous pouvez retrouver un échantillon juste en dessous. Notez enfin que le compte twitter officiel du titre évoque clairement la notion "d'épisodes" pour le Night City Wire, de quoi en tirer les conclusions qui s'imposent...