Fire Department 3 ne se pose pas en suite de Fire Department 2, dont il reprend toutes les caractéristiques techniques. Il est donc à prendre comme un troisième épisode, avec au programme plus de situations dangereuses, plus de feu, moins d’hommes et de temps, pour une difficulté accrue.
Cet opus ajoute quand même une nouveauté, en la présence d’un scénario, qui viendra expliquer les nombreux rebondissements et difficultés croissantes qui étaient attribués au hasard dans les précédents épisodes. Vous incarnerez donc Franck, le capitaine de sa caserne, qui devra faire face aux méfaits d’un ancien coéquipier devenu pyromane. Et comme celui-ci connaît très bien les propriétés du feu, il sera un adversaire redoutable, et ne manquera pas de mettre vos pompiers dans des situations périlleuses.
Au feu…
Dans la lignée de
Fire Department 2, le titre propose 13 missions plus ou moins difficiles, dans des lieux fictifs inspirés de situations réelles. Ainsi, vous interviendrez donc dans le tunnel sous la manche voire dans une banque londonienne, en passant par une prison allemande, un aéroport Ukrainien sur lequel se trouve le AN-225 MRIYA, un des avions porteurs les plus gros au monde, et même une île abritant une centrale nucléaire, pour le plus grand défi du jeu. La difficulté est répartie en trois niveaux : arcade, réaliste et extrême.
La gestion de la fumée et du feu est toujours aussi précise et pointue, reprenant le classement des types de feux en quatre catégories : les feux classiques (catégorie A), les feux électriques (catégorie B), les feux chimiques (catégorie C) et les feux de métaux lourds (catégorie D). De même, la gestion dynamique de la fumée prend en compte les effets de
flash over, c'est-à-dire de combustion spontanée des gaz dans certains environnements fermés, ou de
backdraft, une explosion violente due à un brusque appel d’air. D’où un titre très réaliste, dans lequel le but n’est pourtant pas tant d’éteindre le feu, mais davantage de sauver les civils, en perdant un minimum d’effectif. Il faudra donc emboutir des portes, casser des vitres et gérer au mieux les réserves d’eau et d’oxygène, et surveiller en permanence les jauges de vie des pompiers et des civils.
Les pompiers !
Contrairement à
Fire Department 2, vous n’aurez pas la possibilité de choisir votre caserne de départ. Cela est du en partie à la volonté de l’équipe de développement de suivre une
story line, mais aussi d’accroître la difficulté. En effet, la caserne choisie sera toujours en manque d’effectif, ou de matériel, et il faudra pallier à de nombreux manques, dans une situation de pénurie constante. La gestion des unités fonctionne par contre comme dans le précédent opus : vous formez des groupes d’interventions qui vont se déployer en différents points de la carte, et vous envoyez vos pompiers blessés se soigner à l’ambulance, ou se ravitailler au camion. Deux ajouts sont à noter : l’apparition de points de ravitaillement dans certains environnements clos comme le tunnel sous la manche, et l’apport d’une dimension temporelle qui implique une réelle gestion du temps et un timing toujours plus serré. Certaines missions sont un peu moins stratégiques, mais plus rapides : il faudra alors remplir un certain nombre d’objectifs en un temps limité. Les développeurs ont souhaité augmenter la tension, et accélérer le rythme de cet épisode.
On dispose donc, de manière générale, de moins de temps pour planifier des stratégies ou pour placer les hommes. Cliquer sur les objectifs permet de cibler l’endroit, mais pas de s’y rendre, car la difficulté à se déplacer pour atteindre les civils fait partie intégrante de la difficulté du jeu. Cela implique bien sûr prendre de nombreuses précautions en frayant à vos pompiers un chemin praticable au travers de bâtiments en flamme, ou encore restaurer le courant dans certains endroits. Le scout sera plus utilisé qu’auparavant, ce spécialiste des environnements hostiles témoigne donc du degré de difficulté accrue du titre de
Monte Cristo Games. Comme dans
Fire Department, certaines missions, plus scénarisées, comportent des enchaînements d’événements auxquels il faudra faire face rapidement. Côté graphismes, le moteur utilisé est le même que celui de
Fire Department 2. On peut tout de même noter une amélioration des textures. De plus, la caméra permet toujours de zoomer sur une unité en particulier. On peut aussi changer les skins des personnages en sélectionnant un pays d’origine dans les options : les uniformes, ainsi que les véhicules sont propres à chaque pays. Scénario oblige, la partie prend fin lorsque Franck meurt ou que vous perdez trop de civils.
La présence d’un didacticiel ne suffira peut-être pas à attirer les nouveaux joueurs vers ce jeu difficile, très stratégique et qui met l’accent sur la rapidité d’exécution. Ce « troisième épisode », comme il nous a été présenté, mixe des éléments tirés du premier et du second opus, sans apporter de réelle évolution à la série. Proposé à un tarif alléchant, le soft devrait tout de même faire la joie des amateurs des héros du feu.