Le retour de la Grande aventure !
Article initialement publié par mes soins sur Gameforever.fr :
Pour lire l'article sur le site source source et aider à son référencement :
https://www.gameforever.fr/forum/viewtopic.php?p=43788#43788
Piste proposée : prions pour Saint Xenoblade :
https://www.youtube.com/watch?v=tvpLYZg5LO4&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=18
PENSEZ A CLIQUER SUR LES IMAGES POUR LES AVOIR EN PLEIN ECRAN !
Avant Propos
2010. Xenoblade Chronicles, anciennement connu sous le nom de Monado, débarque enfin dans nos contrées sur Wii. D’abord snobé par un certain nombre de joueurs PS360 qui raillaient sa technique d’un autre âge, le jeu a su, par les retours presses et surtout par le bouche à bouche des celles et ceux qui s’y sont essayé, faire l’unanimité : non seulement Xenoblade était fantastique, mais il s’agissait tout simplement de l’un des meilleurs JRPG jamais crées.
5 ans plus tard, Monolith Software confirmait avec Xenoblade Chronicles X, une suite spirituelle mais qui n’en était pas vraiment une : parlons plutôt d’une série parallèle. Malgré un parc extrêmement restreint de WiiU, le jeu a été salué par le public pour la qualité de sa réalisation et la profondeur de son gameplay. Néanmoins, le scénario, en retrait, avait légèrement déçu tant il ne faisait pas (ou peu) lien avec le premier opus.
Et voici donc qu’à la fin de 2017, arrive sur la flamboyante Switch le tout nouveau
Xenoblade Chronicles 2. Le retour d’un épisode numéroté n’est pas anodine : Monolith signifiait ainsi qu’ils avaient entendu les joueurs et que ce nouvel épisode signifiait le un retour à l’esprit d’origine.
Si Xenoblade Chronicles 2 a une fois encore été salué pour bons nombre de ses qualités, certains problèmes (notamment la technique) ont cette fois posé problème, voir rebuté certains joueurs.
La faute a un développement compliqué, puisque le studio s’était vu réduire des ¾ de ses effectifs, partis en renfort sur un certain
Zelda : Breath of The Wild…
Nous sommes aujourd’hui en 2021, près de 3 ans après la sortie du jeu. Xenoblade Chronicles a depuis été complètement repris par Takahashi et Monolith Software. Le jeu est en actuellement en version 2.31. Autant vous dire que les correctifs sont désormais tous là et que l’on peut juger ou si, oui ou non, l’expérience Xenoblade Chronicles 2 est désormais pleinement réussie.
Je vous propose donc ce test, celui d’un fan de la première mais qui aura dû attendre 11 ans pour tenter de revivre le rêve éveillé du 1er épisode.
Bonne lecture.
Au commencement fut l’Elysium
Musique proposée : Au commencement de tout
https://www.youtube.com/watch?v=jef2HIvheyA&feature=emb_title
L’Arbre-Monde, source de toute vie dans la monde d’Alrest. Un élément qui n’est pas sans rappeller Zalem, dans le manga Gunnm.
Selon la légende, à l’Aube des Temps, existait l’Arbre Monde. Ce dernier, à la taille incommensurable, régnait au centre de la Terre et perçait le ciel de toute sa majesté.
Les humains vivaient dans l’Arbre, avec le
Divin Père : l’Architecte. L’arbre monde était décrit comme une terre d’abondance, où ses habitants étaient à même de commander aux cieux.
Ce paradis avait un nom : Elysium.
La mer de nuage, s’étendant jusqu’à l’horizon
Puis un cataclysme eu lieu. Les hommes furent chassés d’Elysium et descendirent sur le monde : Alrest. Alrest était une terre nocive, recouverte d’un immense océan couvert de nuage, à perte de vue.
Les hommes furent rapidement en proie à la disparition, tant les conditions de vie sur Alrest étaient difficiles. L’architecte prit alors les hommes en pitié et leur envoya les Titans.
Les titans sont le seuil moyen pour l’humanité de survivre dans ce monde immergé…
… Et les humains vivent littéralement dessus !
Ceux qui avaient survécu s’installèrent donc sur les Titans, pour y vivre, en harmonie.
Ces gigantesques créatures permettaient aux hommes de vivre au dessus de la mer de nuage. Si certains sont de la taille de grosse monture, d’autres font office de véritable continent.
Certains titans sont absolument gigantesques !
Pour mieux juger de l’échelle !
Hélas, plus le temps passe, plus les titans vieillissent et disparaissent les uns après les autres. Les territoires et les ressources possibles disparaissent les uns après les autres, ce qui sera bien évidemment source de grandes tensions (voir de conflits) entre les nations.
C’est dans ce contexte mêlant mythologie, créatures oniriques et trame politique que va démarrer notre aventure, aux commandes de Rex, un jeune récupérateur d’épave.
De son périple va se dessiner une rencontre déterminante, et le destin du monde. Ni plus, ni moins.
Piste proposée : Un thème qui rappelle indéniablement le célèbre Gaur’s plain du premier Xenoblade…[/g]
https://www.youtube.com/watch?v=60Ih-D49QJE&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=43
Accompagné d’une musique quasi-similaire, la vallée de Gormont rappellera immédiatement au fan la Plaine de Gaur du 1er épisode.
Le retour de l’esprit originel
Avec cet épisode « 2 », Monolith fait table rase de « X » et revient ainsi l’esprit plus narratif du volet originel. Exit donc Spira et ses Skells, place à Alrest et ses nombreux titans. Un retour qui, bien évidemment, fait du bien tant il fait penser de suite à Bionis et Mekonis, les deux titans aperçus dans le premier jeu ; mais Xenoblade Chronicles 2 se veut être à la fois comme une suite spirituelle, certes, mais aussi un épisode à part entière, proposant une aventure totale et complètement nouvelle, tant pour les aficionados de la série que pour les néophytes.
Exit donc les Shulk, Fiona, Sharla et autres Dunban. Place à Rex et ses nouveaux compagnons qui devront explorer cette fois une grande multitude de titans.
Plus jeune que de coutume, Rex a tout du héros Shonen du haut de ses 14ans (un âge considéré comme charnier dans la culture japonaise).
La direction artistique (nous y reviendrons) revient donc à la ligne dessinée par Bionis et Mekonis, accompagné de l’immense retour des musiciens du premier opus.
Le système de jeu, quant à lui est toujours là, mais proposera une
feature très intéressante, qui sera au cœur de l’expérience Xenoblade 2 : [b]les Lames[/b] (« Blade » en version originale).
Musique proposée : …Et cette fois c’est la version nuit qui est la plus belle !
https://www.youtube.com/watch?v=TC7K3dZyn84&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=44
Une rencontre qui s’avèrera déterminante et centrale dans l’histoire.
Toujours une immense dose d’exploration, toujours un nombre invraisemblable de quêtes, et toujours cette construction de jeu qui rappelle le MMORPG, mais hors ligne.
Bref, vous l’avez compris, ça sent la grande aventure, et vous n’allez pas vous tromper.
Le système de jeu : les personnages
Chaque personnage principal pourra être diriger indépendamment, ce qui laissera parfois place à des déplacements sympa.
Chaque protagoniste a son propre panneau de gestion…
Comme de coutume, Xenoblade 2 vous permet de contrôler une équipe de combattants, ayant chacun un rôle ou une spécialité spécifique. Certains personnages sont des combattants équilibrés, d’autres de véritable
tank. D’autres encore, ne sont pas faits pour la confrontation directe et occuperont plutôt une fonction de soutien, comme soigneur par exemple. Une construction calée sur les jeux précédents et qui s’inspirent clairement du MMORPG, mais en offline.
Vous pouvez diriger 3 personnages à la fois maximum (vous pouvez également ne jouer qu’avec un ou deux personnages si le cœur vous en dit). Chaque personnage de l’équipe est jouable en tant que personnage principal. A vous donc de tous les essayer et de choisir au mieux suivant votre stratégie du moment ou votre style.
A noter également que les personnages ont une capacité à attirer les mobs vers eux suivant les attaques envoyées : à vous de faire en sorte d’un ennemi dangereux tape plutôt sur le Pilote qui fait office de Tank plutôt que celui qui fait le healer !
Le sociogramme
Chaque personnage aura son propre arbre de compétence (sociogramme) à compléter…
Dans le premier opus, le sociogramme permettait de développer votre relation aux PNJ du monde de Bionis, voir les relations qu’il pouvait avoir entre eux.
Dans Xenoblade 2, le sociogramme est désormais centré sur vos protagonistes et fait office d’arbre de compétence.
Suivant vos exploits en combats, les éléments que vous trouverez ou tout simplement les relations que vous développerez, votre personnage pourra débloquer des compétences.
Certaines renvoient à de purs éléments de stats (plus de vie, plus de résistance), à du confort de jeu (avoir tel ou tel fonction disponible de suite en début de combat) ou tout simplement à des compétences clés (lecture, cuisine, archéologie, etc). Ces dernières s’avèrent à chaque personnage, elles permettent d’accéder à des coffres verrouillées
in-game, voir à des zones secrètes. A ne pas négliger donc.
Le Réglage du Level Up
En dormant dans une auberge, vous pouvez augmenter ou diminuer le niveau de vos personnages
Comme tout dans tout JRPG qui se respecte, les Pilotes de Xenoblade 2 gagnent en niveau. Si bien évidemment cette progression se fait naturellement au fil de victoires remportées lors des combats, il est également possible de majorer ou minorer le niveau de vos personnages en les faisant dormir à l’auberge, à votre convenance.
De cette façon, vous pouvez gagner du temps pour avancer en compétence mais également augmenter ou diminuer légèrement la difficulté.
Attention, le jeu ne vous permet pas non plus de faire n’importe quoi et de faire monter directement level 99 (coucou les remastered de Final Fantasy !) : les niveaux gagnés sont fonction de l’expérience récemment gagnée : pas de combat, pas de possibilité de monter davantage de niveau.
Une feature plutôt pas mal et qui au final ne déséquilibre pas pour autant le jeu : les combats retors le resteront, croyez-moi.
A noter également que Xenoblade Chronicles 2 propose également e base deux niveaux de difficulté dans les options avant de lancer une partie : mode
facile ou normal. Ce réglage peut être modifié à tout moment et de façon illimitée.
Le cœur du jeu : les Lames
Si le
battle system reste plus le moins le même que dans les précédents opus, il apporte néanmoins une nouvelle
feature : les Lames. Celles-ci sont au cœur de l’expérience Xenoblade 2.
Véritables combattants aux pouvoirs exceptionnels, les lames sont liés à leur
pilotes ("Drivers" en V.O). Plus qu’une totale harmonie, c’est une véritable symbiose qui s’opère entre les deux entités, et le joueur aura à cœur d’améliorer constamment cette relation de différente manière.
Il existe de types de lames : les rares (uniques) et les communes.
Les lames rares ont toutes un design particulier et unique, ainsi que leur propre personnalité et doubleur…
Les lames communes ont toutes plus ou moins la même apparence. Elles se distinguent néanmoins par une arme et un rattachement élémentaire spécifiques. Ces lames sont également doublées mais n’apparaissent jamais en cinématique.
Les lames ont aussi leurs propres sociogrammes de compétences qui varie de l’une à l’autre en genre et en nombre.
A noter que chaque lame, qu’elle soit rare ou commune, dispose, comme de tous les personnages principaux, de son propre sociogramme de compétence à développer. Ces compétences pourront se dévellopper soit de façon naturelle avec l’expérience acquise, soit au détour d’une quête spécifique réussie.
Le système de cristal-coeur
Ne pas faire n’importe quoi avec les cristaux-cœur
Elément central au cœur du jeu mais aussi de l’histoire, le cristal-cœur permettra d’obtenir de nouvelles Lames. Il existe 3 types de cristaux-cœur, classés suivant leur ordre de rareté : commun, rare et légendaire. Vous devinez à leur nom leur fréquence d’obtention.
Chaque cristal peut être utilisé par un personnage principal : il fera alors apparaitre une lame, unique ou commune, qui lui sera liée.
Ce système a été quelque peu décrié à la sortie du jeu de par l’apparition des Lames sous un facteur quelque peu aléatoire : vous n’aurez pas les mêmes lames que d’autres joueurs au même moment, ou dans le même ordre, mais qu’importe.
Bien sûr, la plupart du temps, vous aurez droit à des lames communes, à la personnalité quasi inexistante et au design cloné. Pour éviter d’en avoir des tonnes, et obtenir des Lames rares (plus intéressantes), il faut donc utiliser des boosters.
Ces objets s’obtiennent chez des marchandes en combinaison des éléments que vous avez
looté dans le jeu (pièces mécanique, fleur, pierres précieuses, etc).
Associé aux stats de chaque personnage (qui ont des points de bravoure, sincérité, etc), les boosters permettent donc d’augmenter le taux d’apparition d’une Lame Unique.
Il peut en être aussi parfois l’unique condition pour certaines lames de haut niveau.
Chaque design de Lame ou de personnage peut être visionné dans la galerie...
… Ou in-game ! Admirez les détails !
Mais dans l’ensemble, sans booster, et même juste avec un cristal commun, vous pourrez très bien obtenir une Lame unique. Bref, si le facteur chance est quelque peu présent, vous néanmoins la provoquer davantage.
A vous de faire les bons choix quant à l’utilisation de vos cristaux et au rattachement de vos personnages.
Rien de plus rageant que d’obtenir un Lame générique après avoir utilisé une cristal-rare.
A noter que chaque lame, rare ou commune, dispose d’une cinématique d’apparition spécifique (et plutôt cool à voir) qu’il est également possible de revoir à tout moment depuis les menus du jeu.
Apparition d’une lame unique créée spécialement à la demande de notre compère Iglou…
…Et qui pourra l’accompagner tout du long lors dans ses pérégrinations et de ses érections
Une autre lame spécialement conçue pour faire fondre Blondex cette fois-ci !
Chaque Lame est censée avoir une apparence liée à l’esprit de son propriétaire ! Attendez vous donc à ce que le frétillant Rex fasse donc apparaître des Waifu à n’en plus finir !
Dernier point concernant l’invocation de nouvelles lames : pas de panique dans vos choix de rattachements ! Si vous le souhaitez, vous pouvez transférer n’importe quelle lame à tout moment à un autre personnage via l’option « transfert » : cette fonction est utilisable à l’infini et sans le moindre coût ! Pratique !
Ok j’ai une lame, mais ça sert à quoi ?
Point qui peut surprendre : les lames ne sont pas jouables directement. En effet, durant les combats, les Lames ont une fonction d’
assist : elles aident leur pilote en lui confiant arme et pouvoir. C’est donc le pilote qui combat en première ligne de front, la lame se contentant de le suivre et de lui transmettre constamment son pouvoir, via un flux continue d’ether. Si le Pilote s’écroule, la Lame en fait de même.
De prime abord, c’est un peu décevant, car le look des différentes lames donne envie de les jouer directement, mais on finit par s’y faire.
Les arts ne sont plus désormais rattachés à un personnage, mais à ses lames et ce sera à vous de les améliorer avec des points d’actions accumulés grâce à l’expérience.
Chaque lame est donc la détentrice de l’arme, mais aussi des
Arts utilisés par les pilotes, ces fameuses attaques que l’on retrouve dans chaque épisode.
Chaque larme dispose de 4 distincts, liés à la force élémentaire, ou la stratégie de combat (attaque frontale, de côté, par derrière, soin, etc…). A noter que le système de déséquilibre et de chute est de retour. A vous de vous en servir judicieusement !
Il y a en tout 14 types d’armes disponibles pour les Lames, ce qui fait que chaque personnage principal peut potentiellement près avoir à sa disposition 14 *4 types d’arts différents, chacun étant upgradable. Vous n’avez pas fini de faire des combinaisons !
Enfin, point très appréciable : il n’est plus nécessaire de passer par une forge pour améliorer une lame d’équipement : dès lors que vous avez le matériau adéquat, vous pouvez booster l’arme directement depuis le menu : ultra pratique !
Les objets : la plongée et les marchands
Ne pas foirer mon QTE !
La plongée est une
feature disponible en tant que mini jeu tout au long de l’aventure et à de nombreux points d’Alrest. Elle vous permet d’utiliser les capacités uniques de Rex en tant que Récupérateur pour plonger dans la mer de nuage et tenter de récupérer des trésors.
Il faut pour cela remplir 3 conditions : trouver un point de plongée (indiqué par une icône), utiliser un cylindre (à la qualité/prix variable) et réussir un QTE (à la difficulté là aussi variable suivant le cylindre employé).
Si toutes les conditions sont réunies, Rex remontra alors un grand nombre de
loots, comme de l’argent, des pièces d’équipement, voir un coffre à trésor ! Attention cependant, car de nombreux (et dangereux) monstres peuvent apparaitre alors et il faudra les éliminer au préalable pour récupérer votre précieuse cargaison !
Les points de plongées sont un élément essentiel de Xenoblade 2 et vous permettront d’obtenir des objets uniques !
Notes de piano, tableaux, poissons, viandes… les marchandises sont innombrables !
Chaque objet a plusieurs finalités d’utilisation possibles : à vous de toutes les découvrir !
Concernant les marchands, ils sont très nombreux et très variés dans les produits proposés. Comme dans le premier opus, chaque objet peut servir à une quête, à du boost de personnage (ou de relation avec une lame) ou bien encore à la création d’un objet unique ! A vous de découvrir les possibilités innombrables qui s’offrent à vous, mais sachez qu’aucun objet de loot n’est inutile et que chaque achat améliorera vos relations commerciales, ce qui amènera également à de nouvelles récompenses !
Les objets : Les accessoires
Les cœurs auxiliaires servent de boosters complémentaires à l’équipement et sont rattachés à la Lame de votre choix
Dernier point avant de prendre congé sur la gestion des personnages et de lames : la gestion des accessoires.
Chacun de vos personnages principaux pourra s’équiper d’éléments d’armure pour renforcer ses stats : résistance, force, agilité, dextérité, etc.
Chaque Lame quand à elle, pourra se voir attribuer des cœurs auxiliaires, qu’il s’agira de faire fabriquer. Elles permettront d’avoir certains boosts ou protections complémentaires : pas indispensable mais salutaire sur certains affrontements
Cas à part : La Lame Poppy
La lame artificielle Poppy sera entièrement personnalisable comme aucune autre !
Exception qui confirme la règle, le personnage de Poppy ne répondra pas tout aux principes susmentionnés. Il s’agit en effet d’une lame artificielle, la seule présente dans le jeu. Son amélioration dépendra d’autres éléments, liés à un mini jeu : « Tiger, Tiger !», un véritable jeu 8 Bits implanté dans le jeu.
Si l’évolution de Poppy n’est pas obligatoire (vous pouvez très bien finir le jeu sans), passer à côté serait en revanche fort dommageable, tant cette lame offre pléthore de possibilité comme aucune autre !
« Tiger ! Tiger ! » : règles et principes
Musique proposée : ça sent bon le rétro !
https://www.youtube.com/watch?v=msKRfI4BYPk&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=105
Mais qu’est ce donc ? Une borne d’arcade Steampunk ?!
Le jeu mini-jeu Tiger! Tiger ! est un jeu de plongée en 8 bits où vous allez tenter de récupérer cristaux d’ether et équipement pour Poppy !
Afin de développer Poppy votre lame artificielle, vous allez devoir jouer au mini-jeu Tiger ! Tiger ! (Si vous trouvez le rapport avec le poème de William Blake, dites le moi) !)
Ce mini-jeu, complètement en 8 Bits, vous amène à diriger un Nopon qui va effectuer des plongées dans les abysses de la mer de nuage.
Simple mais efficace, Tiger ! Tiger ! s’avère assez corsé !
5 niveaux proposées et deux modes de difficulté : normal (chaque impact vous blesse, y compris les cases de pierre) ou facile (moins de dégâts, et pas d’impact si vous touchez les cases de pierre).
Le Nopon plonge sans s’arrêter et il faut donc éviter requins, tortues, pieuvres et autres araignées des mers tout en essayant de choper des cristaux d’éther voir des pièces d’équipement flambant neuves disséminés dans des coffres à trésors.
Vraiment pas évident (on meurt très facilement) mais intéressant. En effet, il est possible de tuer les ennemis grâce à son grappin, mais tous n’ont pas la même zone de vulnérabilité. Certains ennemis ne peuvent être touchés que par le dessus, d’autres par en dessous… Pas facile !
Arrivé au fond de l’abysse, votre Nopon entamera ensuite une remontée fantastique à toute vitesse et il faudra de nouveau éviter les obstacles !
C’est à la fois un jeu de reflexe mais aussi de stratégie : chaque ennemi tué pendant la descente ne réapparaitra pas lors de la remontée ! Pensez donc à préparer votre voie de sortie !
Maintenant que nous avons fait le tour de la gestion des personnages, entrons dans le vif du sujet : les combats !
Les combats
Musique proposée : Let’s fight !
https://www.youtube.com/watch?v=sMOcg5pzbhE&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=77
Les combats sont peuvent s’avérer chargés, surtout avec les attaques de zones !
Les combats s’inscrivent dans la lignée de la saga et restent basés sur le même système d’art au tour par tour. A ceci près qu’il n’est plus rattaché directement aux personnages mais aux lames et à leurs arts. Toujours un peu bordélique, avec encore plus de personnages qui piaillent à longueur d’actions : vous ne serez pas dépaysés !
A noter que vous contrôlerez à la fois pilotes et lames respectives (1 lame à la fois par pilote) : cela fera donc 6 personnages qui combattront simultanément à l’écran !
Une attaque de niveau 3 qui n’est pas sans rappeler une célèbre invocation de Final Fantasy.
Le pilote peut s’équiper de 3 arts à la fois au maximum : libre à vous de choisir vos arts et de les changer au gré de vos besoins avant le début d’un combat.
Chaque pilote a toujours une frappe de base, appelée auto-attaque, que l’on retrouvait déjà dans les opus précédents ou dans les MMORPG : en gros, le pilote tape tout seul dès qu’il est à porté.
En frappant suffisamment, l’auto-attaque permet de charger les arts de sa lame pour les déclencher, et la boucle repart de sitôt ainsi.
Pour éviter toute redondance : plusieurs types de finish sont également possibles en fin de combo.
A noter (point important) que la distance entre le pilote et sa lame influe sur la vitesse de rechargement des Arts : à vous de ne pas trop vous éloigner de votre acolyte !
Au fur et à mesure du combat (mais aussi pendant les phases d’explorations), vous pourrez améliorer la relation Pilote /Lames pour que les Arts se déclenchent plus vite.
Exemple de finish au 4ème degré
A force d’enchainer vos Arts pendant les combats, vous aurez accès à différents types de finish :
1er type de finish : les attaques finales de lames, réglées sur 4 niveaux de puissance, appelés
degré
Ces dernièrs se chargent au fur et à mesure que vous utilisez des arts. En les déclenchant, le pilote confie l’arme à la lame, qui attaque alors directement la cible.
Ce sera alors l’occasion de retrouver le fameux cercle en QTE initié dans les précédents épisodes.
Réussissez vos attaques combinées en équipes pour doper vos dégâts !
2ème type de finish : la barre de segment, qui sert également à relever les personnages tombés, comme dans les anciens Xeno. Remplie à rebord, elle permet donc d’enclencher une attaque combinée des finish de 1er à 4è degré entre vos 3 protagonistes et leurs lames !
Lors de ces attaques combinées, certains ennemis se défendront au moyen d’un tout nouveau système de protection élémentaire, appelé cœur élémentaire. Certains auront une protection contre le feu par exemple, d’autres la glace. Pour faire du dégât, il s’agira donc de briser ce cœur, et le seul moyen d’y parvenir sera justement
l’attaque combinée . Indispensable face aux gros boss !
Attention néanmoins à ne pas abuser de cette attaque : elle vide complètement votre barre, et si un personnage à terre, vous ne pourrez plus le relever (et si c’est le personnage que vous contrôlez, c’est game over direct !). Un principe que l’on retrouvait déjà dans les précédents Xenoblade.
Exemple d’attaque élémentaire combinée
Enfin, et c’est certainement le type de finish plus intéressant :
la grosse attaque élémentaire en équipe. En lançant une attaque élémentaire de 1er à 4e degré avec les lames, vous pouvez construire une sorte de super attaque élémentaire finale.
Ex : un premier personnage lance feu au niveau 1, le second lance éclair au niveau 2 (ce qui crée un feu électrique) et le 3 lance enfin, au degré 3, une attaque de vent : cela crée une tempête de feu électrique, et les débats sont considérables (de 10 à 100 fois plus de dégâts) : obligatoire pour les gros boss ! En termes de dégâts, vos impacts sont multipliés en général par 30 à 50 !
Des attaques qui permettent donc des points de dégâts à 6 chiffres : un peu long à maitriser, mais indispensable !
Faites donc attention aux affinités des lames élémentaires que vous employez : une lame d’eau ne pourra pas par exemple intensifier une attaque lancée par le feu : il faudra plutôt du vent !
D’autres subtilités entreront en ligne de compte, mais vous l’aurez compris : le
Battle System de Xeno2 de ne change pas grand-chose à la formule mais en tire néanmoins un principe original avec les Lames. Vos ennemis étant très souvent des sacs à PV, le jeu vous incitera donc à user et abuser constamment des splendides finishs pour terminer au plus vite et de façon spectaculaire vos combats.
A la fois dynamique et tour par tour, le système s’avère plaisant à la longue, même si il faut avoir un set de perso assez fourni pour qu’il commence à devenir réellement intéressant.
Il sera donc un peu long à mettre en place, et comme tout épisode de Xenoblade, il demandera des dizaines d’heures avant d’être parfaitement maîtrisé dans toutes subtilités par le joueur.
Des défauts dans le système de combat ?
Pour les points qui fâchent : on ne se soigne plus directement. On fait tomber (de l’ennemi) des bouteilles de soin qu’il s’agit ensuite d’aller ramasser constamment. Ca, franchement, c’est ultra relou.
Autre point, l’IA : assez bien foutue (elle s’adapte de suite à votre stratégie d’attaque), elle a cependant tendance (parfois) à quelques anicroches déjà présentes auparavant : tomber d’une falaise, ne pas vous aider à ramasser les soins (à part un perso, spécialement
healer). Un peu énervant sur les combats compliqués !
Enfin, et c’est selon moi le point le plus dommageable : une fois porteur d’une arme, votre personnage se déplace trèèèèèèèèèès lentement. Ca donne un aspect très pataud pendant les combats, mais heureusement dès que vous lancez votre arme à votre lame, votre personnage pourra à nouveau s’élancer comme une gazelle. Une astuce qu’il m’aura fallu 70 heures à découvrir, complètement par hasard.
On est donc loin de l’hyper nervosité de
Xenoblade Chronicles X, mais on revient à quelque chose de plus lent, même plus que Xeno 1.
Cela reste cependant plaisant à jouer, mais plus casual dans l’approche.
Musique proposée : Une bien belle valse
https://www.youtube.com/watch?v=hBM99ZkSgLs&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=23
Les quêtes
Le menu des quêtes a été considérablement été simplifié pour gagner en clarté.
Comme tout RPG qui se respecte, Xenoblade 2 propose un nombre incommensurable de quêtes. Celles-ci sont de différentes natures et de différentes qualités/importances, comme de coutume dans chaque épisode de la série.
En plus de la quête principale, de nombreuses quêtes annexes seront à découvrir au gré de vos discussions avec les habitants d’Alrest. Par nature, elles correspondent essentiellement à celles pratiquées dans les MMORPG : aller chasser un ou plusieurs mobs, recueillir différents éléments pour les apporter à un PNJ, etc.
Certaines quêtes sont à compléter directement par le groupe. D’autres, en revanche, passeront par un tout nouveau mode : le mode mercenaire.
Les missions du mode mercenaires sont séparées par Titan et permettent d’améliorer votre relation avec chaque royaume
Similaire à celui que l’ont pouvait trouver dans
Assassin’s creed Brotherhood d’Ubisoft, il vous permet d’envoyer vos lames en mission indépendamment des pilotes. Celles-ci deviennent alors absentes / non sélectionnables pendant le temps imparti à la mission (généralement 40 min).
A leur retours, les lames auront amélioré la relation à un royaume, rapporter des éléments de crafts, et gagné en expérience / compétence : une façon utile de faire du level-up pour votre groupe restant en arrière garde et à les impliquer dans votre aventure.
Certaines missions nécessiteront des lames spécifiques (une lame rare, ou bien une lame commune correspondant à un genre, un type de combattant ou bien affinité élémentaire). Vous avez la possibilité d’envoyer beaucoup plus de lames que demandé, et chacune verra son expérience monter sans que le nombre du groupe envoyé ne se divise pour les points d’expérience acquis : pratique !
Vous pourrez envoyer des escadrons de lames pour les améliorer et développer le monde d’Alrest
Egalement, certaines quêtes jouées par les Pilotes offrent des
embranchements, c'est-à-dire qu’elles peuvent être accomplies de plusieurs manières suivant vos compétences acquises. Une
feature malheureusement prétexte, car pas du tout développée. Dommage !
Enfin, et ce sont les quêtes les plus intéressantes à suivre :
les quêtes de Lame.
Chaque lame Rare aura en effet une aventure scénarisée à parcourir. Une façon de développer son background, votre attachement à cette dernière, ainsi que la profondeur du Lore.
Pour débloquer ces quêtes, il suffit d’avoir la lame spécifiée et de se rendre dans un lieu adéquat (généralement une ville) : la quête se lancera toute seule !
Petit point à noter cependant : toutes les side quests nécessitent de retourner voir le PNJ à son origine pour la conclure ! Un recul par rapport au premier Xenoblade, et clairement un artifice pour augmenter le chronomètre de jeu, mais au moins, à défaut d’un texte tout vilain à l’écran, vous aurez cette fois une véritable discussion conclusive avec les Mobs ! A vous de voir si vous préférez voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein !
Le héros du jeu : le monde
L’un des plus beaux plans du jeu au tout début de l’aventure
Comme dans chacun des volets précédents, plus que les personnages, c’est véritablement le monde de Xenoblade 2 et ses titans qui sont les héros du jeu. Explorer chacune des nouvelles contrées, s’émerveiller face à la beauté de leurs biomes, la grandiloquence de leurs panoramas et l’audace de leurs design sont tout simplement au cœur de tout expérience Xenoblade, et il en est de même pour ce nouvel épisode.
Certains plans sont absolument magnifiques
Comme de coutume, les Mobs à très haut niveau côtoient d’emblée les ennemis à votre portée ! Faites attention !
Musique proposée : Lumineuse, paisible, cette piste vous mettra du baume au Coeur !
https://www.youtube.com/watch?v=ODEJGI0GlP0&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=58
N’allez pas croire pour autant que l’aventure soit plus minime : chaque titan est absolument gigantesque et s’avère être un immense bonheur à parcourir. Les découvrir fait partie du cœur du plaisir de la découverte de Xenoblade 2 : je vais donc les spoilier le moins possible !
Un champ de fleur baigné d’un halo de lumière dynamique
Chaque titan (et je ne dirai même pas le nombre !) a sa propre esthétique, son propre concept de design et sa culture. Il s’agit comme de coutume du cœur du travail de Monolith (le studio élabore en priorité les environnements, et posent ensuite le reste avec les personnages en dernier lieu).
La vue subjective vous plonge littéralement au cœur des nombreux détails présents dans les environnements. Allez admirer la cuisine !
Les Nopons se sont aménagés de petites maisonnettes dans la coque de ce navire volant ! Génial.
L’utilisation de la vue subjective pour découvrir tous les détails est fortement conseillée !
Lorsque l’on sait les conditions difficiles dans lesquels a été développé le jeu (le studio avait vu partir les ¾ de son équipe pour aider au développement de
Zelda Breath of the Wild), on ne peut que rester que
pantois face au travail accompli : en terme de surface, je pense très sincèrement que Xenoblade 2 est l’épisode le plus grand et le plus détaillé de l’histoire de la saga. Ca a dû
cruncher comme jamais !
De doux airs de Skies of Arcade (Dreamcast), n’est il pas ?
Surface de jeu immense, villes très nombreuses et remplies de PNJ en tout genre, zones sauvages à la taille et à la complexité incommensurable, (avec une gestion aussi bien verticale qu’horizontale des environnements) : Xenoblade Chronicles m’a tout simplement donné le vertige !
Musique proposée : https://www.youtube.com/watch?v=jCmrzHrLRFc&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=94
Beaucoup de rêverie dans cette piste qui rappelle un peu Nier Automata
L’eau s’éclaire au fur et à mesure de vos brasses…Magnifique.
Xeno 2 offre le plus gros travail de modélisation des objets de la saga. Dommage que les PNJ se ressemblent beaucoup.
Notez le niveau de détail de ces titans transformés en vaisseau et de la taille minuscule des personnages à côté.
Les environnements font cracher ses tripes à la Switch : chaque titan se visite intégralement sans le moindre temps de chargement et la profondeur de champ donne très souvent le vertige !
Admirez la profondeur de champ. Et encore, vous n’avez regardé ni en haut, ni en bas !
A noter que le cycle jour et nuit est toujours présent et permet quelques belles surprises de changements d’environnements. Ceux qui ont parcouru les Marais Satori dans le premier volet sauront de quoi je parle !
La lune illuminant l’intérieur d’un Titan
Notez la transparence des ailerons laissant filtrer la lumière.
Les panoramas en hauteur et vous permettent de vous repérer facilement grâce à la grade visibilité du level design.
Les intérieurs n’ont jamais été aussi travaillés. Ce décor est d’inspiration chinoise
Chaque Titan et à la fois un concept en soi et une recherche approfondie en terme de direction artistique et de level design : on sent clairement l’expérience Breath of the Wild a profité a Monolith Studio, tant elle en tire de nombreux atouts.
En effet, un simple tour panoramique de la caméra vous permettra de vous repérer : vous êtes, pour ainsi dire jamais paumé, tout comme dans les aventures de Link.
Dès lors, la carte est quelque peu inutile (on peut l’enlever ou, si besoin, la mettre en surbrillance).
Des environnements gigantesques et très en relief, des couleurs chatoyantes et une flore bioluminescente : Uraya va vous laisser sa marque.
La vue subjective réserve toujours des trésors de petits détails. Ici, une Nopone et son tableau en cours.
Ce titans à la forme de poissons volant servent au transport.
Chaque nation a son propre bestiaire de titan avec sa propre façon de les équiper /utiliser.
L’univers visuel a bénéficié une fois encore d’un incommensurable travail de recherche et de conception en termes de design. Chaque titan est vu comme une nation et une culture à part entière. Des faunes à la flore en passant par l’architecture, chacun des ces environnements est vue comme un univers singulier et cohérent.
On est tous de suite capté par le gros travail apporté aux yeux
Des gorges verdoyantes de la vallée de
Gormont en passant l’architecture Steampunk de
Morr Ardain ; des plages insulaires de l’archipel de
Lefteria en passant par le surréalisme mystique d’
Indol, chaque lieu a une âme, un souffle, un rythme, une pulsation unique.
Et ce n’est qu’un très succinct aperçu du nombre de monde que vous aurez à découvrir. L’élément de surprise est et doit rester de rigueur.
Matez la taille de ce mob !
Un design qui n’est pas sans rappeler l’excellent Anime japonais « Les Chroniques de la Guerre de Lodoss »
De façon général, Xenoblade Chronicles 2 fait honneur à ses ainés et continue de vous décrocher la mandibule à chaque mètre parcouru : c’est l’effet « ouah « en permanence comme jadis du temps de
Bionis et
Mekonis. Un gros très gros coup de chapeau à l’équipe de Monolith, tant le travail accompli m’a scotché.
A noter que certains environnements semblent avoir tapé du côté de Nier Automata, ce qui n’est pas pour me déplaire !
Bref, si vous êtes comme moi, vous allez passer votre temps à prendre des photos, et vous n’êtes pas prêt d’oublier le Monde d’Alrest, croyez moi, foi de Twinsen !
Matez-moi ces arcboutants !
Le petit détail qui tue : certains personnages s’illuminent dans le noir
Admirer le travail d’architecture
Le vertige on vous dit !
Musique proposée : mélancolie
https://www.youtube.com/watch?v=M50Pp3j7s4E&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=26
De jour comme de nuit, L’Arbre-Monde restera en vue, si loin et pourtant, si inaccessible.
La technique
« Comment ça tu critiques mon jeu ? »
Voilà un point qui a fâché à la sortie du jeu ! En 2021, la situation s’est elle améliorée ? J’ai envie de dire que oui !
A l’heure où j’écris ces lignes, le jeu a été considérablement patché (il est en 2.31) : une façon de rattraper la sortie précipitée après un développement très chaotique.
Alors qu’en dire ?
Aujourd’hui, la technique est stable et pas désagréable, mais demeure décevante.
Principal grief : Le jeu propose un rendu technique très en deçà des capacités de la Switch. Pire, il fait même moins bien que le magnifique épisode X, pourtant sorti 5 ans auparavant et ce, sur une console moins puissante.
Xenoblade Chronicles fait pourtant du mieux qu’il peut, mais comme le 1er épisode en son temps, on sent que les développeurs ne peuvent exprimer leur plein potentiel en raison des restrictions évidentes de la console. Vous aurez donc souvent droit à de splendides paysages à la profondeur de champ très impressionnantes, mais accompagnés de modèles distants très sommaire, à du clipping d’ennemis ou d’étendus d’herbe (un constante dans la série) à quelques (très rares) ralentissement pendant les combats un peu trop chargé.
De loin les décors souffrent pas mal de downgrade
Côté textures, certains éléments ou personnages avec de très jolis effets ou textures côtoient d’autres éléments aux modèles bien plus sommaires : les murs par exemple, vous renvoie au temps de la PS3, voir de la Wii. Dommage !
Il y a parfois des éclairages vraiment cools
Il y a en revanche un gros travail de lumière, imitant les effets HDR avec un rendu parfois très agréable. Cet élément est cependant assez discret, pour laisser place à de petites animations, comme des nuées d’oiseaux s’envolant dans le ciel
Les cinématiques ont un aspect un peu inégal : les phases importantes sont parfaitement mises en scène tandis que les scènes mineures, comme dans tous les jeux japonais, ont des personnages bougeant avec les mêmes animations et tournant sur eux même. De ce côté-là, difficile d’e vouloir à Xenoblade 2 : tous les autres JRPG font pareil.
Chaque Nopon a une apparence unique mais aussi beaucoup de persos humains. Cette petite fille rappelle Jill Valentine (Resident Evil 1) , vous ne trouvez pas ?
Au moins, soulignons l’effort d’apporter des visages articulés avec animations labiales à tous les PNJ (Coucou From Software !)
Concernant le framerate, qui était réellement en dent de scie à la sortie du jeu, il est désormais stabilisé et affiche un 30 fps de très bonne tenue.
Côté résolution en revanche, c’est clairement décevant : oscillant entre 540p et 730p dans le meilleur des cas, le jeu s’avère souvent très flou, la faute à un affichage bien trop faible et qui se minore dès trop d’éléments sont présents à l’action.
Le jeu chute même à 300p lors des attaques combinées et là, c’est franchement dégueulasse à voir.
Le mode nomade, si décrié à l’époque, est désormais doté un entrelacement pour essayer de minimiser la résolution très faible si vous ne jouez pas sur votre TV : ce mode est clairement à éviter pour vos phases de découvertes. En cas de nécessité extrême, utilisez-le uniquement pour vos phases de loot ou des side-quests mineurs. Point important sur ce mode : le framerate est désormais parfaitement stable.
Bref Xenoblade Chronicles 2 n’est clairement pas le jeu le plus techniquement impressionnant de la Switch et son rendu amène à se poser de véritables questions, surtout lorsque l’on voit aujourd’hui que la Definitive Edition du premier épisode et Hyrule Warriors : l’Ere du Fléau (même éditeur et même console) ont les mêmes problèmes.
On pense direct que le jeu mériterait un Remake technique pour être apprécié à sa juste valeur, comme pour le 1 en son temps !
Musique proposée :
https://www.youtube.com/watch?v=Sb-LLbh4NW0&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=56
Option et confort de jeu
Les options d’affichage : régler le gamma…Et voilà.
Gros coup de gueule en revanche question option d’affichage : il est en effet IMPOSSIBLE de supprimer les nombreux éléments de hub présents à l’écran. En dehors de la mini carte (seul élément retirable), vous devrez donc avoir en permanence avoir la boussole, le point d’objectif, les touches raccourcis (au bout de 70h, je pense qu’on a compris la fonction des touches ZL et ZR).
Une incompréhension totale, qui gâche quelque peu la juste appréciation visuelle des décors.
Un écueil d’autant plus incompréhensible que les jeux Xenoblade Chronicles 1er du nom et X offraient la possibilité d’épurer au maximum le hub, de façon à intensifier l’immersion.
Un choix logique si on axe l’approche du game design du point de vue des casual gamers, mais incompréhensible pour les hardcores gamers qui souhaitent errer et se perdre dans les différents environnements qui composent Altrest.
Un scénario plus Shonen Manga
Musique proposée : Une piste qui brûle de la jeunesse et du héros Shonen !
https://www.youtube.com/watch?v=aElM_uHL00E&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=8
On redevient un gosse en jouant à ce jeu…ou pas !
Sans rentrer dans le détail du scénario (l’élément de découverte est de rigueur !), notons que Xenoblade Chronicles 2 marque le retour à une aventure très scénarisée, après le décevant épisode X.
Toujours avec un discours typiquement Japonais, Xenoblade Chronicles 2 marque cependant un ton plus
Shonen et rajeuni que le premier épisode. Non pas que les drames ne soient plus présents, mais l’histoire s’avère tout de même moins violente et désespérée que l’opus originel.
Un duo comique façon Team Rocket mais qui s’avérera très attachant ![/i]
Calquée sur un modèle plus héroïque, l’histoire est un feel-good game qui n’est pas s’en rappeler des aventures de légendes comme Skies of Arcadia (Dreamcast), ou, dans une référence plus récente, Dragon Quest XI.
Les personnages principaux sont, pour l’essentiel, plus jeunes que Shulk et ses comparses de jadis. Ils n’en sont donc pas aux mêmes étapes de vie. Rex, en bon héros d’animé, a bien évidemment 14 ans (l’âge charnier avant d’être considéré comme Japonais dans la culture Japonaise) et ses diatribes de héros seront à base de « je veux protéger tout le monde ». Les vieux grigoux pourront donc trouver le ton plus naïf, voir lourd (les cinématiques de papotages sont très très nombreuses – et perso, j’adore) mais il ne faut pas oublier que nous sommes cette fois-ci dans un jeu à PEGI 12 !
Pyra sera une Waifu inoubliable
Personnellement, l’aventure m’a vraiment plu, et il y a un vrai attachement qui se crée avec ses personnages. Les nombreuses cinématiques ainsi que les points de discussions à trouver ici ou là aideront fortement à créer du lien entre le groupe.
Ne pas toucher, ne pas la réveiller… Ne pas toucher, ne pas la réveiller… Ne pas toucher, ne pas la réveiller… Ne pas toucher, ne pas la réveiller… Ne pas toucher, ne pas la réveiller…
L’humour est beaucoup plus présent, avec des scènes franchement drôles ! Mention spéciale aux Nopons, véritables héros de cette aventure, et qui apportent fraîcheur et enthousiasme tout du long !
Ils vont même jusqu’à surprendre les habitués, tant leurs actions et leurs personnalités peuvent différer de ce que l’on a pu connaitre !
Egalement, il est à noté qu’il est extrêmement plaisant que les développeurs aient donné une véritable personnalité aux Lames. Ce ne sont pas de vulgaires
Pokemon vous suivant comme des chiens. Ce sont des êtres à part entière, à l’esprit et aux actions indépendantes, voir parfois conflictuelles avec leur Pilote.
Le principe des Lames permet d’ailleurs de développer une réflexion intéressante sur les notions de Liberté, de Libre-arbitre, de vie de mort, et de transmission de son savoir aux autres.
Une scène d’Onsen à la fois comique et émouvante
Un plan qui c.l.a.q.u.e !
« C’est pas moi qui suis enfermé avec vous, mais vous qui êtes enfermés avec moi ! »
Il y a un véritable soin apporté aux cinématiques, aux cadrages et à leur mise en scène. Vous êtes donc prévenus : Xenoblade Chronicles 2 contient des heures et des heures de cinématiques ou de phases de dialogues ! Vous devrez donc accepter d’être parfois plus spectateur qu’acteur mais honnêtement, ça vaut le coup : l’univers est vraiment très très travaillé. Les plus observateurs et érudits noteront notamment de nombreuses références bibliques ou Nieztchéenne : la marque de Takahasi, le créateur de la saga !
Un nouveau royaume à découvrir et de nouvelles coutumes…
Gare aux impairs !
Piste proposée : Une piste qui tente de combler l’absence de Yoko Shimomura
https://www.youtube.com/watch?v=KDukhKF36nw&list=PLIpqsKgkQEvMUFbngp-GbW1JwDGXnxcm9&index=5
Beaucoup plus politique que de coutumes, Xenoblade Chronicles rappellera avec délice Final Fantasy XII, un jeu central dans la création de la licence Xenoblade.
Un moment dramatique très bien mis en scène
Les moments dramatiques sont aussi présent, bien que moins violents qu’à l’accoutumé, ils sont néanmoins lourds de sens.
Au passage, si Xenoblade Chronicles 2 peut être tout à fait abordé comme une aventure autonome pour les néophytes, Takahashi et son équipe ont su, par de subtiles mais évidentes références, féliciter les fans par des renvois au 1er épisode, mais aussi à Xenogears et à la Xenosaga !
De quoi alimenter bien des théories sur les liens qui peuvent exister entre ces jeux !
Sachez enfin que l’histoire est découpée en chapitre, et que chacun d’entre eux, sans exceptions, se termine par un cliffangher d’exception : difficile alors de lâcher la manette !
Seul regret : l’antagoniste principal (dont je tais ici le nom et même l’apparence), manque singulièrement de profondeur dans ses convictions. Un écueil, que l’on espérera se voir régler avec la préquelle
Torna.
Pour information, il est également possible de revoir toutes les cinématiques dans les menus du jeu.
Une localisation aux petits oignons
Bitch, please !
Alors là, chapeau !
On connaissait la réputation hyper pro des traductions du Club Nintendo, mais pour ce jeu, on peut se dire qu’ils s’y sont données à cœur joie ! Les personnages s’expriment dans des registres très variés, avec un véritable soin d’adaptation avec notamment des blagues très localisées, une utilisation intelligente du vouvoiement/tutoiement, et des références parfois très modernes !
Mention spéciale aux Nopons, dont les logorrhées sont la source inépuisable de jeux de mots en tout genre !
Véritable pervers en chef, Tora n’est jamais avare d’une blague scabreuse et on adore ça !
"...Et aujourd'hui, cette montre, je suis venu te la donner."
Le personnage de Tora a lui seul, est une leçon d’adaptation réussie !
A noter cependant, que la traduction a été faite non pas depuis le Japonais, mais depuis l’anglais. Si, comme moi, vous jouez en japonais et comprenez un peu la langue, vous verrez néanmoins que certaines expressions typiquement japonaises sont un peu passés à la trappe (mais rien de dramatique).
Autre point, certains personnages, ont complètement changé de nom pour sonner plus occidental.
Si certains choix sont réussis (
Homura devient
Pyra pour mieux évoquer son pouvoir de feu), d’autres adaptation issues de la VA sont un peu malheureuses (le Fénix
Suzaku devient
Roc,
Hana (fleur en japonais) devient
Poppy, ce qui fait que certaines scènes loupent leur réel sens lié au nom du personnage.
Du chipotage tout de même, car au final, les quelques ratés de traduction causés par la VA sont néanmoins compensés par un véritable soin d’adaptation à la langue française.
Bref : dans l’ensemble, c’est une très bonne VF !
Au passage, les doubleurs japonais sont la crème des doubleurs. Je vous invite à tenter de reconnaitre leurs voix : vous allez reconnaitre des
Seyu de légendes !
[A SUIVRE]