6/10
HONNÊTE

Rarement jeu ne vous fera osciller entre prémisses d’un délicieux frisson et bon gros facepalm avec plus de facilité que Mass Effect Andromeda. Comme s’il peignait un Numéro d’Arts, Bioware Montreal pense que suivre les lignes tracées par Bioware Edmonton suffit pour obtenir un tableau de maître. Mais les couleurs jurent, le trait manque de finesse et l’élève n’a pas pu s’empêcher de remplir la marge avec tous les fonds de gouache qui lui restaient. Et au fond, ça reste un Numéro d’Arts. Même en dégageant du tableau ses dizaines d’heures de quêtes secondaires dignes d’un MMO d’il y a cinq ans, même en passant outre sa technique pourlingue, Andromeda donne la sensation d’un Mass Effect au rabais. Scénario, script, réalisation, importance des choix, musique : la liste des victimes est longue, dans un jeu qui privilégie plus que jamais la quantité à la qualité. Reste une action coup-de-poing diablement jouissive, qui multiplie les instants savoureux et sauve littéralement le jeu. Le problème n'est pas la somme de travail fournie par le studio, mais ce vers quoi elle converge : un jeu parfait pour se vider la tête, à éviter si vous cherchez à la remplir.

LES PLUS

Du combat libéré qui sauve littéralement le jeu
L’aventure principale se laisse suivre
Quelques moments plutôt réussis...
...notamment dans les missions de loyauté
Le Nomad et certains panoramas sublimes
Les donjons Remnants, chouettes à faire
Nouvelle navigation à pied au top
Système d’artisanat réussi
Hyper chargé en contenu
Gros boulot de sound design


LES MOINS

Un script inégal au mieux, indigne au pire
La portée des choix en grand déclin
Facilités scénaristiques et narratives en pagaille
Tout le contenu secondaire, 100% FedEx
Les allers-retours et le nouvel explorateur de systèmes
Quel manque d’originalité
Technique et finition à la ramasse
VO et VF en déclin
La BO, toute plate