M-games, l’association des jeux musicaux en France, est présente dans la majorité des événements vidéoludique pour faire découvrir ce genre de jeu au grand public. Jeux-France a donc profité de leur passage dans la banlieue toulousaine dans la région toulousaine pour interviewer leur dirigeant.


Jeux-France : Présentez-vous pour nos lecteurs.
Keven : Je me nomme Keven Godet, créateur de l’association M-Games (http://www.m-games.org) en 2002 avec d’autres fans. En 1997, je découvre Dance Dance Revolution. 2002, redécouverte de ce jeu et fondation de la première team sur Paris en mars 2002 : Ichiban Team (Premier Meilleur).

Jeux-France : Mais au fait, qu’est-ce que DDR ?
Keven : C’est toujours un concept difficile à définir… DDR est un jeu vidéo de danse, qui se joue avec un tapis avec lequel il faut valider avec les pieds des touches à l’écran. Mais au Japon surtout, puis en Corée et aux USA, cela a pris une dimension spectacle. En France, nous avons fondé une ligue « officieuse ». Le phénomène s’amplifie en France avec la casse des prix de la part de Konami : le jeu + le tapis vendus à 35euros. Les 10.000unités mis en vente se sont vendus comme des petits pains mais heureusement, le pack est en cours de réédition et verra le jour pour fin mars.

Jeux-France : Pouvez présentez l’association ? Quel est son but ?
Keven : Elle a plusieurs rôles :
• D’informations, faire connaître ce style de jeu au grand public. Principalement DDR, Para Para Paradise,… mais aussi les nouveaux arrivés tel que Eye Toys : Groove, Donkey Konga,…
• Initier, en faisant partie au maximum d’événements.
• Aider les bons joueurs à se retrouver dans une bonne structure pour pousser les joueurs à la compétition.
• Accompagner les éditeurs à tous les niveaux : conseils, bêta-test, p0.romotion,… principalement Konami et BigBen.

Jeux-France : Combien compte t-on de jeux musicaux estampillé DDR existent-ils et quels sont les perspectives d’évolution dans ce domaine?
Keven : Il existe beaucoup de jeux, d’abord en arcade (une quinzaine) puis le phénomène s’est développé sur consoles de salon avec à leur actif un peu plus d’une vingtaine de titres. Le premier a débarqué en 1995 : Beatmania, il a vite connu un succès retentissant mais malheureusement vite essoufflé. Seul Konami a assuré le suivi de ce genre de jeux. Mais actuellement, grâce à divers accessoires (particulièrement l’Eye Toy, Donkey Konga,…), cela prend une nouvelle dimension … avec une touche axé plus sur le divertissement que la compétition.

Jeux-France : Que pensez-vous de la situation des jeux musicaux en France ? Et dans le monde ?
Keven : Aucun jeu musical n’a vraiment explosé en France (à part peut-être Parappa the Rapper), surtout les jeux à accessoire. Même si les éditeurs savent qu’il y a un potentiel, ils ne savent pas bien l’exploiter. Rez, Amplitute, Frequency,… n’ont que trop peu marché.
Au Japon, ce genre de jeu s’essouffle, … Namco : Taiko no Tatsujin (jeu de tambour) a fait plus de bénéfices que Soulcalibur ! Heureusement, il a été décidé il y a peu que le jeu serait commercialiser dans le monde. Même constat en Corée du Sud (Pump it up).
Au USA, DDR se vend bien mais c’est tout. En Euope, la situation est un peu plus morne, excepté en Anglette où DDR a explosé les ventes. Nous comptons également organisé un tournoi international DDR à Paris pour Octobre prochain.

Jeux-France : Pourquoi être venu au Gamerspirit ?
Keven : Tout d’abord pour animer le village numérique et particulièrement la LAN mais aussi pour rencontrer les joueurs toulousains.

Jeux-France : Les tournois commencent à se développer. Comment pensez-vous que cela va évoluer ?
Keven : On travaille comme une ligue officieuse mais il y aura sans aucun doute la création d’une ligue officielle. On continuera bien sûr à donner de bonnes structures aux joueurs tout en restant présent pour les joueurs novices. Il est également bon de savoir que le niveau maniac (niveau optimal) est considéré comme danse professionnelle.


Propos recueillis par Frédéric Pedro le Samedi 28 Février 2004.