Capcom a toujours été pointé du doigt comme l'un des maîtres dans l'art d'abuser de ses séries (Megaman ?). Et pourtant, sur chaque génération, il reste l'un des éditeurs à sortir le plus grand nombre de nouvelles licences. Prenez
Zack & Wiki : Le Trésor de Barbaros par exemple. Qui aurait cru lors des premières présentations que nous tenions là l'un des jeux les plus marquants de ce début d'année 2008 ? Le principe est pourtant simple puisque nous sommes face à un
point&click classique qui a pour seul but d'user votre matière grise jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Rien ! Dès les premières minutes, on est surpris face au design très réussi et supporté par une technique exemplaire, surtout lorsqu'on voit ce que fait la concurrence sur la même plate-forme. Mignon à tous points de vue, Zack & Wiki a également le mérite de ne pas barber le joueur avec un amas de dialogues sans grand intérêt et parfois lourds. Les mimiques de Zack et les morceaux de voix des autres protagonistes se suffisent à eux-mêmes pour nous tirer quelques sourires. Le
gameplay, quant à lui, est très accessible et vous demandera de fouiller chaque niveau afin de trouver le moyen d'accéder au coffre à trésor souhaité. Mais la route est longue, très longue… Chaque parcelle du décor peut offrir une solution : un bout de rocher à soulever pour récolter un ver de terre, des morceaux de pierre à rassembler pour obtenir une manivelle, un bout de bois simple peut se transformer en torche salvatrice face à une espèce de gorille… Les détails sont nombreux, surtout que chaque créature présente à l'écran est susceptible d'être transformée en objets grâce à Wiki (exemple : une chauve-souris devient un parapluie idéal). Mais ce qui fait la force du titre est la méticulosité qu'on a à progresser, à comprendre le fonctionnement des puzzles que forme le niveau afin d'éviter les pièges d'une traîtrise rarement vue. Peut-être trop, diront certains… De quoi s'arracher les cheveux par moments, car une mort demande de recommencer le stage complet, à moins d'user d'une poupée régénératrice. Problème : les poupées coûtent cher, et en utiliser une vous fait perdre l'intégralité de l'argent accumulé propice à vous en racheter d'autres. Un véritable cercle vicieux en somme. Mais difficile de bouder notre plaisir face à un jeu parfaitement construit de bout en bout, qui propose une des meilleures utilisations de la Wiimote depuis la sortie de la machine (chaque objet s'utilise alors de manière naturelle) et une durée de vie au poil pour le genre : jusqu'à vingt heures pour le joueur moyen, voire plus pour les acharnés du meilleur rang. Bravo
Capcom.