Deux épisodes auront suffi à la licence Sly Raccoon pour jouir d’une notoriété honorable dans le monde du jeu vidéo. Ce troisième opus constitue-t-il la consécration ultime pour le désormais célèbre raton laveur ?


Sly, Murray et Bentley, voilà un trio que les amateurs de jeu de plates-formes connaissent aujourd’hui parfaitement. Au même titre que Jak & Daxter ou Ratchet & Clank, Sly Raccoon fait partie des indispensables du genre plates-formes sur PS2. Parodiant allègrement de nombreux jeux et films, le soft propose un gameplay sans cesse renouvelé, alternant action, infiltration, conduite de véhicules, épreuves d’adresse… Si bien qu’une fois le pad en main, il devient extrêmement difficile de décrocher tant la diversité est de mise ici. Reprenant les bases de ses deux congénères, ce troisième épisode apporte évidemment son lot de nouveautés, et devrait facilement trouver son public.

Toujours aussi riche et passionant

Si, au début de l’aventure, vous ne pouvez contrôler que Sly et Bentley (désormais en fauteuil roulant), la suite des évènements vous permettra également d’incarner la pimpante Carmélita Fox et bien sûr le puissant Murray, qu’il vous faudra au préalable convaincre de revenir dans l’équipe, celui-ci s’étant engagé dans une quête spirituelle basée sur la paix, loin de toute forme de violence. Vos pérégrinations vous entraîneront dans des mondes divers et variés tels que Venise, que vous devrez débarrasser du vil Octavio, ou encore l’Australie, où vous devrez retrouver le gourou de Murray. En tout, ce sont 6 épisodes que vous devrez traverser pour voir le bout de l’aventure. Ce Sly 3 se rapprochant davantage du second opus que du premier, les fans d’antan seront peut-être déçus du côté trop scripté de l’aventure et des nombreuses quêtes annexes (les bouteilles à récupérer notamment) qui sont absentes ici. Toutefois, chaque niveau terminé vous permettra ensuite de rejouer plusieurs scènes avec un objectif à accomplir, de manière à débloquer divers bonus comme des artworks et bien d’autres encore. L’argent amassé dans les niveaux permettra pour sa part d’acheter différents bonus.

Outre le fait de contrôler de nouveaux personnages, ce troisième épisode vous permettra également de porter les superbes lunettes 3D incluses dans la boîte du jeu pour profiter de quelques effets 3D relativement saisissants dans certains niveaux. L’utilisation des lunettes a toutefois la fâcheuse tendance à provoquer de légers maux de crâne, mais l’initiative est plutôt sympathique et le résultat, sans être extraordinaire, est réussi. Vous aurez également la possibilité de vous déguiser afin de passer inaperçu dans les rangs ennemis. A Venise, chaque garde vous demandera alors de donner un code, symbolisé par des combinaisons de touches à reproduire rapidement. Excellent, tout comme le duo de chant avec Octavio, nous rappelant les grandes heures de Parappa The Rapper. Le gameplay est une merveille du genre et ne cesse de proposer de nouvelles épreuves au joueur. On passe d’un jeu d’action classique, à des phases de plates-formes pures, en passant par des poursuites en bateau ou encore des phases de shoot aérien. Bref, on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Un must du genre

Techniquement, malgré un aliasing parfois assez prononcé (notamment en Australie), Sly 3 est une merveille pour les mirettes, et les différentes mimiques et les effets spéciaux sont tout bonnement criants de vérité. La trame est illustrée par des dessins simples, mais efficaces, et le cel-shading sied toujours aussi bien à l’univers crée par Sucker Punch. Le jeu reste fluide en toute circonstance, on ne dénote absolument aucune forme de clipping, l’interaction avec les décors est encore plus poussée qu’auparavant et certains passages se révèlent presque impressionnants de par leur mise en scène prodigieuse. Le mode deux joueurs pour sa part, permettra de prendre part à des mini jeux plutôt sympathiques dans l'ensemble, mais sans grand intérêt malheureusement. Sly 3 constitue donc une indéniable réussite, que tout amateur de jeu de plate-forme se doit de posséder, d’autant plus que le soft est proposé au prix moyen de 40€. Merci Sucker Punch.