Adulée outre-Atlantique, la franchise Twisted Metal débarque sur PSP dans une version des plus réussies, permettant même aux joueurs du monde entier de s’affronter via le jeu online. La grande classe.
Après plusieurs opus parus sur PsOne et PS2, la série des
Twisted Metal fait un véritable malheur aux Etats-Unis,
Twisted Metal Black Online ayant d’ailleurs grandement participé à l’installation du jeu en ligne sur PS2. Le public européen reste pour sa part relativement réfractaire à ce système de jeu des plus primaires, à savoir évoluer dans une voiture armée jusqu’aux essuie-glaces, de manière à tuer et détruire tout sur son passage, et ce, dans la joie et la bonne humeur. Après le flop de l’épisode PS2, cet opus PSP aux qualités intrinsèques indéniables parviendra-t-il à donner aux joueurs le goût pour la destruction massive d’automobiles ? Verdict.
Qui a peur du gros méchant clown ?
Tout débute par une superbe intro réalisée en cel shading, qui dévoile la plupart des protagonistes de l’aventure à commencer par le clown Needles Kane, ou encore les agents Roberts, le croque-mort Mortimer ou Mr Grimm dans les niveaux qui accueilleront les joutes à savoir Paris, Los Angeles, Rome, Monaco (le tracé de F1) ou encore la Grèce, voire même les pyramides d’Egypte. Vient ensuite le sempiternel menu de démarrage qui vous permettra d’opter pour l’aventure solo, le multi, ou bien encore paramétrer les options sonores ou de
gameplay à votre guise. Le mode solo vous permettra de débuter l’aventure avec un personnage au choix, et vous enchaînerez ensuite les niveaux que vous devrez nettoyer de toute forme de vie humaine et mécanique. Chaque personnage possède évidemment sa propre cinématique de fin (en cel shading également) et il sera par la suite possible de visualiser à loisir les vidéos ainsi débloquées. Le mode défi quant à lui vous proposera de définir vos propres lois à commencer par le lieu et le choix des adversaires. Enfin, le mode endurance, comme son nom l’indique, vous demandera de résister le plus longtemps possible au feu ennemi. En multi, outre la possibilité de jouer à deux en mode WiFi, il sera également possible de partager une version démo du jeu avec un autre système via l’excellente option
game sharing.
Mais la grande nouveauté provient sans conteste du mode multijoueur en mode Infrastructure, qui vous permettra de vous connecter au Web via un point d’accès, et de défier les joueurs du monde entier. L’interface est aussi simple que complète, et les parties sont divisées en lobbys, répartis selon les différentes régions du globe. Il est bien sûr possible de rechercher une partie précise (tout comme le système Optimatch sur
Xbox Live) en entrant au préalable les critères recherchés : langue, mode de jeu, map, etc.… Il est également possible de ‘tchater’ au sein d’un lobby, mais l’absence de clavier rendra vite cette option obsolète si ce n’est pour saluer les autres joueurs en arrivant, ou bien narguer tel ou tel joueur après une victoire à l'arraché. Les modes de jeu sont des plus complets et l’on citera pèle mêle ‘Mise à Mort’, ‘Survivant’, ‘Chasse Renard’, ‘Collectionneur’ ou encore ‘Survie en Equipe’. Le tout regorge également de statistiques en tout genre et de mods (armes illimitées, amélioration véhicule….) à foison, bref de quoi se la donner sévère en multi. A noter qu’il est également possible de jouer le mode histoire en coopération, la totale en somme.
Une guerre incessante
Une fois votre personnage sélectionné, il est grand temps de découvrir ce que nous propose
Twisted Metal : Head-On une fois sur le champ de bataille. L’ensemble est plutôt réussi graphiquement, mais les premiers contacts se révèlent des plus délicats, tant la maniabilité semble orientée vers l’arcade pure avec des virages négociés à une vitesse folle et la possibilité de sauter en pressant deux fois la touche adéquate. Néanmoins, après un léger temps d’adaptation, on finit par se retrouver dans ce flot incessant de missiles et autres projectiles explosifs, et l’on commence enfin à prendre en chasse un adversaire en usant de la mitrailleuse en continu, et en envoyant quelques missiles à tête chercheuse qui auront vite fait de détruire le véhicule ennemi. Un radar efficace et une interface des plus lisibles vous permettront de retrouver sans problème le joueur à l’agonie, qui évite les affrontements, à la recherche d’un item de santé salvateur. Un régal. L’action est omniprésente et les ennemis ne vous laissent absolument aucun instant de répit. Chaque véhicule dispose d’une mitrailleuse ainsi que d’une attaque personnalisée. La F1 de Miranda peut ainsi générer une véritable tornade, tandis que le véhicule de police des Roberts enverra une décharge électrique sur les opposants les plus proches. A cela viennent s’ajouter les nombreux items que vous pourrez collecter directement sur place à savoir des missiles de feu, des bombes napalm, des mines ou encore des améliorations pour votre bouclier ou votre mitrailleuse.
Outre une puissance de destruction non négligeable, ces armes vous permettront également de vous rendre compte de la propreté graphique du soft d’
Incog, Inc.. Les véhicules, tout comme les différents lieux sont très bien modélisés, mais ce sont surtout les effets d’explosion et de particules (débris, fumée…) qui étonnent de par leur qualité visuelle. Et le tout, sans la moindre espèce de ralentissement qui plus est. On dénotera toutefois un très léger clipping de-ci de-là, ainsi que quelques bugs de collisions, mais rien de bien important toutefois. Les niveaux sont pour la plupart d’excellents terrains de jeu et chacun recèle d’un nombre plus ou moins important de raccourcis et autres accès cachés à découvrir, ceux-ci renfermant bien souvent des items plus qu’intéressants. La plupart des boutons de la machine sont réquisitionnés et pour les quelques réfractaires à la jouabilité de base, il sera possible de configurer les commandes via le menu ‘Options’. La bande-son, typée Métal, et les différents effets sonores sont parfaitement dans le ton, et contribuent parfaitement à donner cet aspect sauvage à chaque partie. Même si un jeu comme
Twisted Metal se destine davantage au jeu sur console de salon, force est de constater qu’avec cet opus PSP, on prend un réel plaisir à enchaîner les parties, et affronter les différents boss gigantesques qui parsèment le mode solo. C’est donc un véritable régal de retrouver cette sauvagerie mécanique sur la petite portable de
Sony et malgré un mode solo relativement court et plutôt répétitif dans l’ensemble, les joueurs n’ayant pas forcément le temps de jouer à la maison seront ravis de pouvoir se défouler sur le soft dans le bus, le train, ou le métro, après une rude journée de travail. A savourer pleinement en multijoueurs toutefois.