Nintendo nous propose un énième
Donkey Kong mais cette fois-ci à mi-chemin entre la plate-forme et la réflexion. Un genre nouveau serait-il sur le point de naître ? Réponse immédiatement.
Donkey Kong, décidément très en verve sur les consoles
Nintendo est en ce moment à la recherche perpétuelle du
gameplay le plus original possible. Véritable Indiana Jones de la jouabilité moderne, le singe nous a d’abord proposé un jeu musical avec des bongos, puis un jeu de plates-formes tout aussi original et réussi utilisant les mêmes accessoires. Et cette fois, ce n’est pas sur GameCube mais sur GBA que le primate va tenter de nous surprendre en nous faisant revoir tous nos bons vieux réflexes de joueurs. Dans ce titre atypique mêlant à la fois plates-formes, réflexion et escalade, vous devrez user de vos méninges et de vos réflexes pour maîtriser un
gameplay à mille lieues de ce que l’histoire nous a habitués.
Mangez des bananes !
Le principe est simple. Oubliez la croix de direction, dans
DK : King of Swing, seules les gâchettes serviront à vous déplacer. En effet, la gâchette de gauche actionnera la main gauche de Donkey, et réciproquement pour celle de droite tandis qu’une pression simultanée sur les deux gâchettes vous fera effectuer un saut. A vous ensuite d’évoluer au rythme des prises qui jonchent le chemin en vous agrippant constamment à elles. En fonction du bras avec lequel vous agrippez la prise, le sens de rotation sera différent et il faudra constamment jouer sur cet aspect pour évoluer tout au long du jeu. Vous devrez donc vous balancer dans les airs comme chaque singe le fait quotidiennement dans sa forêt natale. Cependant, en maintenant les deux gâchettes appuyées, vous vous concentrerez et pourrez effectuer un saut plus haut, mais aussi et surtout effectuer une attaque. Oui, car vous n’êtes certainement pas sans vous douter que le parcours sera semé d’embûches. Divers ennemis parcourent les environs et se feront une joie de vous faire perdre prise après une escalade longue et ardue. Heureusement, pour venir à bout de ceux-ci, vous pourrez utiliser divers objets comme des pierres ou des bombes et les lancer sur vos assaillants par un mouvement de rotation. En outre, des tonneaux, des caisses ou encore des pneus (objets récurrents dans la série
Donkey Kong) viendront également vous compliquer la tâche. À vous donc d’évoluer avec prudence et de dégommer les obstacles qui sont susceptibles d’entraver votre ascension. Evidemment, vous devrez aussi récupérer de précieuses bananes qui vous permettront de regagner un précieux réceptacle de vie par une pression sur le bouton B ou encore de devenir invincible pendant quelques secondes par le biais du bouton A. Si l’on néglige un peu les bananes en début de parcours, on s’aperçoit vite que celles-ci deviendront rapidement vitales pour le reste de l’aventure, tant les trois malheureux cœurs qui constituent l’énergie du primate ont tendance à s’amenuiser.
Le didacticiel initial permet de vite prendre les rennes de ce
gameplay hors normes, mais ce n’est qu’après plusieurs heures de jeu que l’on arrive parfaitement à maîtriser le jeu et à trouver aisément le sens rotation recherché. Chaque monde est décomposé en plusieurs niveaux et se termine irrémédiablement par un affrontement avec un boss. Ces derniers reposent généralement sur une logique qu’il vous faudra appliquer plusieurs fois durant le combat. Le nombre de vie étant illimité, on part tranquillement à l’assaut de nouvelles zones et si le début du soft se révèle simple et assez intuitif finalement, on pestera rapidement contre les nombreuses vies perdues qui nous forcent à recommencer un niveau dans son intégralité. De plus, dans les moments difficiles, on a naturellement tendance à perdre son sang-froid et donc à faire n’importe quoi, ce qui entraîne évidemment la mort à coup sûr. Il faudra donc récolter sans relâche les bananes qui se présenteront à vous et essayer de trouver les nombreux stages bonus qui fourmillent de ces délicieux fruits jaunes. Graphiquement, le soft ne fait pas dans la beauté transcendantale et privilégie nettement un
gameplay original à des graphismes de haute volée. Le tout est donc très lisible et agréable à l'œil, mais aurait tout de même pu bénéficier d’un peu plus d’attention. Les animations du singe sont en revanche assez réussies et les habitués de la série seront ravis d’entendre des remix des thèmes musicaux majeurs de la saga. Au gré de vos succès dans la quête principale, vous débloquerez divers mini-jeux jouables en solo comme en multijoueurs. Vous pourrez donc participer à des courses d’escalade ou encore à des bagarres en incarnant au choix Donkey, Diddy, Dixie ou Funkie. A noter que le mode multijoueurs ne nécessite qu’une seule cartouche de jeu.
Game Over. Continue ?
Bref, de par son
gameplay troublant, pour ne pas dire déroutant, ce
DK : King of Swing possède ce petit quelque chose qui pousse à aller de l’avant pour découvrir tout ce que les développeurs sont parvenus à proposer de novateur. Evidemment, comme bien souvent le scénario tient sur une feuille de papier toilette et c’est bien le
gameplay qui est au centre du jeu, au détriment de l’aspect graphique notamment. Les plus persévérants tiendront le choc jusqu’au bout de l’aventure tandis que les autres jetteront l’éponge à mi-parcours, rebutés par une difficulté agaçante et des enchaînements parfois à la limite de l’impossible.